Albert OuzouliasAlbert Ouzoulias
Albert Ouzoulias, dit « colonel André », est un militant communiste et résistant français (, Contrevoz - , Créteil). BiographieOrigineAlbert Ouzoulias vient d'une famille originaire de Neuvic (Corrèze), installée dans l’Ain[1]. Son père, sabotier, est tué pendant la Première Guerre mondiale[1]. Avec son frère Marcel Ouzoulias, adopté par la Nation le 14 juin 1919, il fut placé en pensionnat à Palisse[1]. DébutsAlbert Ouzoulias répond en 1932, sans appartenance politique, à l'appel d'Henri Barbusse, de Romain Rolland, de Heinrich Mann, Maxime Gorki, Albert Einstein et John Dos Passos pour le Congrès mondial d'Amsterdam contre la guerre[2]. Il s'installe en 1935 à Paris comme délégué national chargé de la propagande. Il devint, en octobre 1932, employé au tri postal à la gare de Bourg-en-Bresse. Il adhère en 1933 au Parti communiste français (PCF), puis devient membre de la Jeunesse communiste en 1934 et en mars 1934 secrétaire du comité antifasciste de Virieu-le-Grand; Licencié des PTT, il devient manœuvre aux abattoirs de Bellegarde-sur-Valserine[1]. Seconde Guerre mondialeOuzoulias est muté au 12e régiment d’artillerie coloniale d’Agen au début de la Seconde Guerre mondiale, avant d'épouser le Cécile Romagon[3], secrétaire de l’Aube des Jeunes Filles de France et future agent de liaison de la Résistance[4]. Il rejoint alors son unité, avant d'être fait prisonnier le . Ouzoulias parvient ensuite à s'évader d'Autriche le [1], et prend la direction des Bataillons de la Jeunesse, groupes de combat créés par la Jeunesse communiste, le . Il est alors secondé par Pierre Georges (le colonel Fabien). Ouzoulias est nommé commissaire politique adjoint à Eugène Hénaff fin 1941, alors que se constitue le premier Comité militaire national et que fusionnent l’Organisation spéciale (OS), les Bataillons de la jeunesse et des groupes spéciaux de la Main d'Œuvre Immigrée-MOI. Charles Tillon unifie en les trois organisations d'obédience communiste (les Bataillons de la Jeunesse, l'Organisation spéciale et la Main d'Œuvre Immigrée-MOI) dans les Francs-tireurs et partisans (FTP), ouverts à tous les résistants. Albert Ouzoulias est alors nommé commissaire militaire national chargé des opérations. Avec Robert Deloche, il pousse Roger Belbéoch à infiltrer la police[5]. Chargé fin par la direction du PCF de la coordination de l'action militaire en région parisienne, il rencontre alors régulièrement le colonel Henri Rol-Tanguy, responsable des FTPF de l’Île-de-France, et, dans la nuit du , est l’un des signataires de l’affiche appelant à l’insurrection générale. Albert Ouzoulias est reçu, avec la direction des FTP et des FFI, le par le général de Gaulle. Il organise le le départ pour l’Allemagne de la Brigade de Paris, placée sous le commandement du colonel Fabien qui deviendra le 151e régiment d’infanterie, avant d'être chargé de l’intégration des unités de la Résistance dans l’armée. Ouzoulias est élu conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine après-guerre, tandis qu'il devient membre de la présidence collective de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance. Il sera maire de la commune de Palisse (19) de 1971 jusqu'à son décès. FamilleSon fils, André Ouzoulias, est psychopédagogue et formateur d'enseignants[6]. Son petit-fils, Pierre Ouzoulias, est lui-même un homme politique, membre du Parti communiste français. Conseiller départemental des Hauts-de-Seine, élu dans le canton de Bagneux, il devient sénateur en . Il est élu vice-président du Sénat lors du renouvellement de 2023. Décorations
Hommage
Dans la fictionDans le docu-fiction La Résistance réalisé en 2007 par Félix Olivier, avec Tchéky Karyo comme récitant, son rôle est joué par Marc Sollogoub. Œuvres
Notes et références
Liens externes
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