René Choppin naît « dans les derniers jours du mois de »[1] de l'an à Le Bailleul, près de La Flèche, en Anjou[2],[3],[4]. Il est le fils aîné de François Choppin et de son épouse Renée née Coussin[4].
En , paraît son premier traité : le de domanio Francia libri III (« Trois livres du domaine de la Couronne de France »)[9] ; puis, l'année suivante, son traité : le de privilegiis rusticorum libri III (« Trois livres des privilèges des rustiques »)[10] ; et, en , son troisième : le de sacra Politia forensis libri III[11]. En marque de sa reconnaissance, le roiHenri III l'anoblit[12].
En , il participe, avec son ami Étienne Pasquier, aux Grands Jours de Poitiers[13],[14]. En marge des Grands Jours, ils participent à une joute littéraire chez les dames Des Roches[14]. En , paraîtra le recueil des poèmes composés à l'occasion paraîtra : la Puce de madame Des Roches ; il comprend un poème en vers latins de Choppin[15].
En , paraît son quatrième traité : le de legibus Andium municipalibus[16]. Le de la même année, Angers lui en témoigne sa reconnaissance en le gratifiant du titre d'« échevin perpétuel » de la ville[17],[18].
Il prend le parti de la Ligue[19] et s'emploie, avec son épouse, au service du ducCharles II de Mayenne[4]. En 1591, il prend la défense d'un bref de Grégoire XIV contre Henri IV. En 1592, Jean Hotman lui adresse une satire sanglante : Anti-Chopinus que le conseil fait condamner au bucher.
En , à l'entrée d'Henri IV dans Paris, Choppin est exilé[4]. Mais le roi ne tarde pas à le rappeler[4] et, la même année, Choppin fait son panégyrique.
En , il se retire à Cachan où, avec les profits de sa charge et de ses livres, il avait acheté une maison située près de l'hôtel d'Anjou[20]. Il y achève son cinquième traité : le de civilibus Parisiorum, institutis, libri III ; composé à la demande de Jean Séguier, il paraît en [21]. Son épouse prétendant descendre d'Eudes Le Maire, il revendique le privilège de Chalo-Saint-Mars qui les excepterait — son épouse et lui ainsi que leurs enfants — des tailles, aides, subsides et autres droits perçus dans le royaume pour le compte du roi et de ses vassaux[22],[23]. Le , il fait vérifier ses droits ainsi que ceux de son épouse et de leurs enfants et, le suivant, obtient des Requêtes de l'Hôtel des lettres de garde gardienne qui les déclarent tous privilégiés[24].
René Choppin d'Arnouville[31] | Inscriptions marques : Lettre : "Renatus Choppinus Jurisconsultus " | Cette estampe fait partie de la série de grands albums reliés contenant des portraits gravés et provenant du cabinet de gravures constitué par Louis-Philippe, duc d'Orléans puis roi des Français. La constitution des albums s'est étendue pendant plus de vingt-cinq ans et était conservée au Palais-Royal. Sur les 114 volumes dont on garde la trace, 75 sont aujourd'hui conservés à Versailles dont 65 seulement contiennent des gravures - près de 16 500. Les albums furent ensuite conservés au manoir d'Anjou, près de Bruxelles, dans la collection d'Henri d'Orléans comte de Paris, puis, lorsqu'en 1948 le prince et sa famille quittèrent la Belgique pour se fixer au Portugal, les volumes furent mis en vente publique à Bruxelles. A la demande de Charles Mauricheau-Beaupré, le comte de Paris accepta de retirer les volumes et les vendit au château de Versailles pour 1 200 000 Francs. Cf. Delalex Hélène, " La collection de portraits gravés de Louis-Philippe au château de Versailles ", Revue des Musées de France - Revue du Louvre, 2009. Fonds : Château de Versailles et de Trianon N°identification : INV.GRAV.LP 16.92.1
En droit coutumier, René Choppin est l'auteur de deux commentaires : le De legibus Andium municipalibus libri III, sur la coutume d'Anjou, et le De civilibus Parisiorum moribus ac institutis libri III, sur la coutume de la prévôté et vicomté de Paris. Son Panegyricus Henrico IV, augusto Gallorum Navar. q. regi christianiss. nous est parvenu.
En droit domanial, il est l'auteur du De domanio Franciae libri III, traité sur le domaine de la Couronne de France. Il en défend l'inaliénabilité, dont le principe a été énoncé par l'édit de Moulins de . Pour ce faire, il recours à la métaphore dite du « mariage politique » du roi et de la République[32], introduite par Lucas de Penna[33]. Il associe l'inaliénabilité domaniale à l'inaliénabilité dotale, tirée de la lex Julia figurant dans le Digeste et dans le Code[34].
[Dorléans 1606] (la) Louis Dorléans, Renati Chopini iurisconsulti Andegauensis longe clarissimi, et in Senatu Parisiensi consultissimi patroni epitaphium, Paris, R. Chaudière, , 1re éd., 1 vol., [16], in-8o (19 cm) (OCLC787859331).
[Masson 1606] (la) Jean-Papire Masson, Renati Choppini vita [« Vie de René Choppin »], Paris, M. Sonnius, , 1re éd., 1 vol., 16 p., in-8o (BNF30904326).
XVIIIe siècle :
[Brice 1752] Germain Brice (additions de Pierre-Jean Mariette et de Gabriel-Louis Pérau), Description de la ville de Paris : et de tout ce qu'elle contient de plus remarquable, t. III, Paris, Libraires associés, , 9e éd., 1vol., [6]-490-[9], in-12 (OCLC866838569, BNF31078959, SUDOC16740377X, lire en ligne).
[Niceron 1736] Jean-Pierre Niceron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la république des lettres : avec un catalogue raisonné de leurs ouvrages, t. XXXIV, Paris, A.-C. Briasson, , 1 vol., [18]-407-[4], in-12 (OCLC892896575, SUDOC180742663, lire en ligne), s.v.René Choppin, p. 160-170.
XIXe siècle :
[L'Estoile 1825] Pierre de L'Estoile, « Mémoires journaux depuis la réduction de Paris () jusqu'à la fin de l'an : supplément au Journal du règne de Henri IV, depuis jusqu'à », dans Claude-Bernard Petitot (éd.), Mémoires renatifs à l'histoire de France, t. XLVII, Paris, Foucault, , 1re éd., 1 vol., [3]-536, in-8o (22 cm) (OCLC491986426, SUDOC096164387, lire en ligne).
[Hauréau 1871] Barthélemy Hauréau, Histoire littéraire du Maine, t. III : Caillau – Desaulnais, Paris, Dumoulin, , 2e éd. (1re éd. 1845), 1 vol., 284, 19 cm (OCLC492920658, SUDOC12228739, lire en ligne), s.v.Choppin (René), p. 19-45.
[Boulet-Sautel 1992] Marguerite Boulet-Sautel, « De Choppin à Proudhon : naissance de la notion moderne de domaine public », Droits : revue française de théorie juridique, no 22, , p. 91-102.
[Brunel 2002] Jean Brunel, Nicolas Rapin (-) : un poitevin poète, humaniste et soldat à l'époque des guerres de religion (la carrière, les milieux, l'œuvre) (texte remanié de la thèse de doctorat d'État ès lettres – littérature française, préparée sous la direction de Robert Aulotte, et soutenue à l'université Paris-IV en sous le titre Nicolas Rapin, étude biographique et littéraire : la carrière, les milieux, l'œuvre), Paris, H. Champion, coll. « Bibliothèque littéraire de la Renaissance, 3e série » (no 50), (réimpr. ), 1re éd., 2 vol., 1678, 24 cm (ISBN2-7453-0631-6, EAN9782745306319, OCLC469359736, BNF38823285, SUDOC066839610, présentation en ligne, lire en ligne).
[Crest 2002] Aurélie du Crest, Modèle familial et pouvoir monarchique : XVIe – XVIIIe siècles (texte remanié de la thèse de doctorat en droit, préparée sous la codirection de Michel Ganzin et Jean-Louis Mestre, et soutenue à l'université Aix-Marseille-III en sous le titre La famille, cadre de l'autorité monarchique sous l'Ancien Régime : XVIe – XVIIIe siècles), Aix-en-Provence, Presses universitaires d'Aix-Marseille, coll. « Histoire des institutions et des idées politiques » (no 20), , 1re éd., 1 vol., 413, 24 cm (ISBN2-7314-0305-5, EAN9782731403053, OCLC423892108, BNF38950591, SUDOC067283608, lire en ligne).
[Martin 1972] Xavier Martin (préf. de Pierre-Clément Timbal), Le principe d'égalité dans les successions roturières en Anjou et dans le Maine, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Travaux et recherches de l'université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris / Sciences historiques » (no 2), , 2e éd., 1 vol., 187, 24 cm (OCLC462837348, BNF35377988, SUDOC002192160).
[Rilly 1904] Comte de Rilly, « Pierre tombale de René Choppin au château d'Arnouville », Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, vol. 31e année, , p. 51-52 (lire en ligne, consulté le ).
[Société archéologique d'Eure-et-Loir] Société archéologique d'Eure-et-Loir (préf. de Maurice Jusselin), Dalles tumulaires et pierres tombales du département d'Eure-et-Loir : avec des notices biographiques, Chartres, Garnier (t. 1) et Lainé et Tantet (t. 2), (t. 1) et t. 2), 2 vol., 29 cm.
↑Hélène Delalex, « La collection de portraits gravés du roi Louis-Philippe au château de Versailles », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles. Sociétés de cour en Europe, XVIe – XIXe siècle - European Court Societies, 16th to 19th Centuries, (ISSN1958-9271, DOI10.4000/crcv.11331, lire en ligne, consulté le )