Rampan

Rampan
Rampan
Le clocher de l'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Sylvie Le Blond
2020-2026
Code postal 50000
Code commune 50423
Démographie
Gentilé Rampanais
Population
municipale
218 hab. (2021 en évolution de +3,81 % par rapport à 2015)
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 08′ 44″ nord, 1° 07′ 48″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 78 m
Superficie 4,09 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Hébert
Législatives Première circonscription
Localisation
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Rampan est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 218 habitants[Note 1].

Géographie

La commune est en Pays saint-lois. Son bourg est à 5 km au sud de Pont-Hébert et à 6 km au nord-ouest de Saint-Lô[1].

Le territoire comporte plusieurs hameaux[2] : Rampan (le bourg principal), le Grand Hamel, la Maison Crosnier, la Capelle, la Nicollerie, Launay, le Manoir, la Bourdonnerie, le Réaupré, la Tostainerie, la Chasse Neuve, l'Hôtel Perrat, la Butte, la Roque, la Roserie, Écalhan, la Doublerie.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 934 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Condé-sur-Vire à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 956,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

Typologie

Au , Rampan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,1 %), terres arables (15,7 %), zones urbanisées (5,7 %), forêts (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Rampen en 1144-1151 (A.N. S5049), Rampen vers 1180 (cartulaire de Saint-Lô), Rampen vers 1200 (A.N. L878), Rampan en 1350 (pouillé Bayeux)[16].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale dont l'origine a divisé les toponymistes. Albert Dauzat et Charles Rostaing avancent l'éventualité d'un anthroponyme germanique Rampo / -onem[17], pris absolument. Or, ils ne citent aucune forme ancienne car ils n'en connaissent pas et aucune d'entre-elles ne possède une terminaison -on. Louis Guinet qui ne cite pas non plus de forme ancienne, considère qu'il s'agit d'une formation saxonne en -ham[18], sur la seule base d'arguments phonétiques et la comparaison avec Huppain ou Surrain, ainsi qu'un rapprochement avec le hameau Écalhan situé sur la commune. Seul François de Beaurepaire fournit une explication complète sur la base des formes anciennes, ainsi comme Albert Dauzat, il rapproche Rampan de Rampont (Meuse, Rampedonem 1068) qui possède des formes plus anciennes[16], donc moins évoluées phonétiquement. Mais il identifie un élément pedan- qu'il croit reconnaître aussi dans Longpaon (Seine-Maritime, Longum pedanum 875) ; Saint-Martin-du-Péan (Eure-et-Loir, Altum pedaneum 1070) en précisant que toutes ces localités sont situées le long d'un cours d'eau[16]. Il est donc vraisemblable qu'un gué permettant le passage à pied (*pedanum serait un dérivé de pes, pedis à l'aide du suffixe locatif -anum) ait existé dans ces cours d'eau. Dans le cas de Rampan, un gué appelé Roulloux Godard permettait de traverser la Vire sur l'antique voie qui menait de Bayeux à Coutances[16]. L'origine de l'élément Ran- qui semble se retrouver dans Rampont est obscure[16].

Le gentilé est Rampanais.

Microtoponymie

L'étymologie du hameau Écalhan est germanique Skalham (à l'origine, la ferme du colon Skali).

Les autres hameaux en Y-erie, Y-ère ou Hôtel Y, sont des habitats plus récents. Ils désignaient à l'origine la ferme de la famille Y. Maison Crosnier = ferme des Crosnier ; Nicollerie = ferme des Nicolle ; Bourdonnerie = ferme des Bourdon ; Tostainerie = ferme des Tostain (nom norrois Thorsteinn = la pierre de Thor) ; Hôtel Perrat = ferme des Perrat ; Roserie = ferme des Rose ; Doublerie = ferme des Double.

Histoire

Ranulfe ou Raoul d'Anisy (fin XIIIe siècle), seigneur de Rampan, donna le droit de patronage de l'église à l'abbaye de Cerisy-la-Forêt[19]. Dans la première moitié du XVe siècle, Richard Le Pegny, écuyer, bourgeois de Saint-Lô, est cité comme seigneur de Rampan[20].

Un gué sur la Vire dit Roulloux-Godard permettait le passage de la très ancienne voie Bayeux-Coutances.

Lors de la bataille des Haies (épisode de la bataille de Normandie), Rampan est libérée le par le 137e régiment de la 35e division d'infanterie américaine[21].

Politique et administration

Liste des maires[19]
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1959 Félix Deslandes    
1959 1989 Claude Thiebert    
1989 1995 André Lelièvre    
juin 1995[22] mars 2001 Daniel Luet    
mars 2001 octobre 2003 André Lelièvre    
octobre 2003 décembre 2003 Sylvie Le Blond SE Désignée pour intérim[23],
employée DDE
décembre 2003[22] mars 2008 Daniel Luet SE  
mars 2008[24] En cours Sylvie Le Blond[25] SE Employée DDE
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[25].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

En 2021, la commune comptait 218 habitants[Note 3], en évolution de +3,81 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Rampan a compté jusqu'à 347 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
298284347322315300289285271
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
244251258251237253259232219
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
208204201206201228236227223
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
221206232223254212219217206
2021 - - - - - - - -
218--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[30].

Lieux et monuments

  • Église Notre-Dame (fin XIIIe, XVIIe et XVIIIe siècles), située dans le petit bourg de la commune, construite en pierre locale et avec un cadran solaire à un angle de la tour. L'ensemble maitre-autel-retable, tabernacle, tableau de l'Assomption du XVIIIe et la Vierge à l'Enfant du XIVe sont classés au titre objet aux monuments historiques[31]. L'édifice abrite également deux retables de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle restaurés[19].
  • Deux ifs funéraire dans le cimetière.
  • Ancien presbytère (XVIIIe siècle), également situé dans le bourg.
  • Manoir ou ferme-manoir : les Mares (XVIe siècle), Le Clouet (XVIe siècle), Le vieux Manoir (XVIIe siècle).
  • Ferme du Grand Hamel. Elle fut acquise par Jean-Louis Amey (1737-1793), premier maire de Rampan, laboureur, éleveur et régisseur de la ferme de Rampan à Saint-Georges[19].
  • Gare de Pont-Hébert, au nord du territoire.

Activité culturelle et manifestations

Personnalités liées à la commune

La famille Clérel devient, en 1661, propriétaire du château de Tocqueville et des fermes attenantes, situé entre Barfleur et Cherbourg, à la suite d'un échange réalisé par Marie Jallot, mère de Charles Clérel. En 1805, à Paris, nait Alexis Clérel de Tocqueville — plus connu sous le nom d'Alexis de Tocqueville —, fils de Hervé Clérel de Tocqueville et de Louise Madeleine Le Peletier de Rosanbo[32], petite-fille du grand Malesherbes, homme du siècle des Lumières et avocat de Louis XVI lors du procès de ce dernier en 1793.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 180.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 480.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Rampan » sur Géoportail..
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  7. « Orthodromie entre Rampan et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Rampan ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Lô », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  16. a b c d et e François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 181.
  17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, , p. 556a.
  18. Louis Guinet, Contribution à l'étude des établissements saxons en Normandie, Presses Universitaires de Caen, , p. 19.
  19. a b c et d Gautier 2014, p. 480.
  20. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 66.
  21. « Saint-Georges-Montcoq (50 Manche) La Libération », sur normandie44lamemoire.com (consulté le ).
  22. a et b « Daniel Luet sollicite un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. « Ouest-france.fr - Rampan - Sylvie Le Blond est le nouveau maire » (consulté le ).
  24. « Sylvie Le Blond, maire de Rampan, suppléante d’Alain Métral », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. a et b Réélection 2020 : « Municipales à Rampan. Sylvie Le Blond entame son troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  31. « Maître-autel, tabernacle, retable, tableau : L'Assomption », notice no PM50000878, et « statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000879, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  32. Louise Madeleine Le Peletier de Rosanbo.