Le Rallye Rhône-Charbonnières, (anciennement Rallye Lyon-Charbonnières-Stuttgart–Solitude de 1960 à 1975 et Rallye Lyon-Charbonnières-Rhône jusqu'à 2021), dit « Le Charbo », est un rallye automobile actuellement basé autour de Lyon, instauré par l’Automobile Club du Rhône, le Moto-Club du Rhône et la Société des Eaux Minérales de Charbonnières.
Histoire
Créé officiellement en 1947 par le docteur Pierre Dalligand (Président de l'Automobile Club du Rhône et du Moto-Club du Rhône, vainqueur de cette première édition sur Bugatti 55) et le gérant de casino Georges Bassinet (Président de la Société des Eaux Minérales de Charbonnières), devenu exclusivement réservé aux 4 roues en 1950, il intégra selon les années le Championnat d'Europe des rallyes (à partir de 1967, considéré alors comme le Rallye d'Allemagne de l'Ouest, vainqueur Vic Elford[1]), ou encore le championnat de France, ainsi que le championnat helvétique entre 2000 et 2003. Il accueille de nouveau le championnat français de « D1 » depuis 1996[2].
Des spéciales comme Col de Crie-Chiroubles, ou encore Marchampt-St Cyr-le-Chatoux, sont des spéciales mythiques, tout comme les passages du pont Gaillard (ou pont de Véry), ou de l'épingle de Mardore.
L'édition 2020 est annulée, le , par le Comité Directeur de l'Association Sportive Automobile du Rhône, en raison de la pandémie de Covid-19[3].
Initialement prévue du 22 au , l'édition 2021 est d'abord reportée à une date ultérieure, toujours en conséquence de la pandémie de Covid-19 ainsi que du huis-clos imposé conformément aux restrictions sanitaires[4], puis est finalement annulée[5].
En 2022, la compétition est renommée « Rallye Rhône-Charbonnières », à la suite de la suppression des subventions de la ville de Lyon, administrée par des élus écologistes depuis 2020, hostiles au sport automobile[6]. Le tracé est également revu avec la réapparition de la spéciale du Col des Cassettes et l'épingle célèbre de Marchampt-Saint-Cyr-le-Chatoux.
Éditions notables
1950 : Ouverte jusqu'ici aux motos, l'épreuve n'est plus réservée qu'aux voitures.
1952 : Le rallye prend vraiment son envol, avec 148 engagés, et trois villes de départ : Londres, Liège et Lausanne.
1959 : Les organisateurs innovent avec une course de « vitesse-régularité » sur le circuit de Charade.
1978 : Les Véhicules d’Époque de Compétition (VHC) font leur entrée avec un règlement adapté tandis qu'on observe un nouveau regain d’intérêt pour la compétition automobile avec 67 partants.
1984 : À cause d’une tempête exceptionnelle, seuls 44 engagés sur 158 parvinrent à se classer. Sur les 22 véhicules historiques engagés, seuls 3 seront à l’arrivée pour un circuit de 449 km. Ce qui vaudra une nouvelle rétrogradation en « D2 ».
1996 : Après avoir passé onze ans dans l'antichambre de l'élite à cause de la neige, le «Charbo» revient en « D1 ».
1997 : Déjà vainqueur en 1996, Gilles Panizzi récidive au terme d'un duel tourmenté avec Delecour, qui pilote l'autre 306 Maxi officiel. La différence se fait dans l'ultime spéciale qui emprunte le circuit de la course de côte de Limonest. En définitive, une seule et unique seconde sépare les « Peugeot boys ». Spectacle vu par près de 250 000 spectateurs massés sur les bords des routes.
2000 : Après avoir rejoint l'armée rouge en 1998, Bugalski remporte un troisième succès consécutif. Mais cette fois au volant de la Xsara T4, nouvelle arme de Citroën possédant roues motrices.
2001 : Sébastien Loeb démontre qu'il est au-dessus du lot en remportant dix des quinze épreuves spéciales, malgré une Xsara Kit-Car qui finira le rallye sur trois cylindres. La première spéciale est marquée par un violent accident impliquant la Porsche de Serge Sastre et Corinne Albert[7].
2012 : Stéphane Sarrazin aligne dix temps «scratch», mais après avoir perdu dix secondes dans le deuxième chrono, c'est une nouvelle fois Dany Snobeck qui s'impose avec sa régularité habituelle. Ce sera le dernier de ses quatre succès dans le Rhône.
2017 : Six kilomètres après le départ, Anthony Perrin, originaire de Mâcon, a perdu le contrôle de sa Citroën Saxo et a percuté un poteau électrique. L’accident a eu lieu sur l'étape de Ternand-Valsonne. Il est décédé sur le coup tandis que son copilote Vincent Rigaud a été blessé et a pu être désincarcéré par les pompiers. La FFSA et l'Association Sportive Automobile du Rhône « s'associent à la douleur de la famille et leur adressent leurs plus sincères condoléances »
2022: Dès l'ES2, le rallye est marqué par la sortie de piste de Lucie Raynaud qui inflige un retard sur les autres spéciales. L'après-midi même, l'ES4 est marquée par la sortie de Pierre Roché sur sa C3 R5, qui vient taper un mur en pleine face. Sa mère et copilote Martine Roché s'en sort indemne mais avec le bassin cassé. Cette spéciale fait office de temps forfaitaire et est effectuée en liaison par la majorité des pilotes. La spéciale suivnate, déjà retardée par l'accident des Roché, s'est vue encore retardée d'une heure pour une sortie de Yoann Bonato sans gravité et surtout celle de Kévin Bochatay qui a mené a une interruption durant une heure. La pluie est venue s'inviter durant cette interruption. Le lendemain, l'ES9 voit Sébastien Dommerdich sortir violemment avec sa 205 et retarder les autres spéciales de près d'une heure. Le samedi après-midi s'avère cette fois-ci plus calme, du fait qu'aucune interruption n'a été à déplorer, ce qui en fait la seule demi-journée sans interruption.