Quingey
Quingey est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont nommés les Quingeois. GéographieSituée principalement sur la rive droite de la Loue dont la vallée s'élargit progressivement, Quingey se trouve à une vingtaine de kilomètres de Besançon, sur la route de Lons-le-Saunier et de Lyon. Autrefois traversée par la N 83, elle bénéficie maintenant d'une déviation qui a donné lieu à la construction d'un viaduc impressionnant surplombant la vallée (inauguration en juillet 1999). ToponymieQuingiaco en 1135 ; Quingiacum en 1160 ; Quingey en 1165 ; Quingeio en 1239 ; Quinge en 1240 ; Quenge en 1249 ; Quingy en 1312 ; Quingey depuis 1363[1]. Communes limitrophes
ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 180 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arc-et-Senans », sur la commune d'Arc-et-Senans à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 182,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8]. UrbanismeTypologieAu , Quingey est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,8 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %), prairies (19,5 %), zones urbanisées (11,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. HistoireQuingey est une ville régie par un maire depuis 1610 (l’année de l’assassinat du roi Henri IV, événement que la Franche-Comté salua : c'était alors une province ultra catholique réunie à l’Espagne et ayant une certaine autonomie, elle ne devint réellement française qu’en 1678). Elle possédait son propre bailliage mais dépendait en dernier ressort de celui de Dole. La carte de Cassini, réalisée sous Louis XV en 1747, fait état d’un fourneau, d’un moulin et d’une forge à Quingey. Le moulin de Saint-Renobert y apparaît également. Il n’y avait pas moins de vingt roues à aubes à Chouzelot et Quingey dont celle de Saint-Renobert. L'étymologie de « Quingey » est celtique : QUIN qui signifie « beau » et GY qui signifie « séjour ». Au cours des siècles et jusqu’au Moyen Âge, Quingey, dont les habitations étaient pour la plupart en bois, a été détruit trois fois par des incendies. Quingey a toujours occupé une place importante sur le plan administratif et plus particulièrement depuis la Révolution de 1789 lorsque la ville est devenue chef-lieu de district. C’est Girart de Roussillon qui aurait fait construire le château de Quingey (an VIII de notre ère), château très prisé par les comtes de Bourgogne dont le père du Pape Calixte II, né à Quingey en 1060, de son vrai nom Gui de Bourgogne. Sur la place des Rives de la Loue où il se situait, ont été construites : la poste inaugurée en 1995, et la perception, ce après la destruction de l’usine de Quingey devenue vétuste et dangereuse et qui fut successivement clouterie du début du XXe siècle jusqu’en 1930, puis sparterie (tissage de fibres végétales : nattes, tapis-brosse) pendant quelques années, et, enfin, fabrique de couverts et de plats en inox du temps de Jean Simon. L'usine Simon a été rebâtie dans la zone artisanale de La Blanchotte en 1988 après avoir été reprise par Guy Degrenne, puis par le groupe PSP Peugeot (Peugeot Salières Poivrières). Il a été impossible en 1988 de retrouver les traces du château enfoui sous des tonnes de béton sur lesquelles reposaient, en particulier, les presses de l’usine. L'ancien Hospice Dornier a été considérablement agrandi pour devenir aujourd’hui un centre hospitalier composé de la maison de retraite, du centre de rééducation fonctionnelle et du centre de long séjour. Avec la MAS (Maison d’Accueil Spécialisée) construite un peu plus loin, ce sont les plus gros employeurs de la région avec deux cent cinquante à trois cents salariés. HéraldiqueQuingey aurait obtenu son titre de « ville » au XVIIe siècle au fait « qu'elle est constituée d’un assemblage de maisons organisées par rues et entourées d'enceintes, de remparts et de fossés ». Son blason comporte quatre tours : les quatre tours de l'ancien château.
Politique et administrationDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16]. En 2022, la commune comptait 1 313 habitants[Note 3], en évolution de −7,86 % par rapport à 2016 (Doubs : +1,88 %, France hors Mayotte : +2,11 %). ÉconomieLabelLes pelouses de la côte de Moini, à l'ouest du bourg, sont labellisées espace naturel sensible au titre des pelouses sèches. La fermeture avancée de ces espaces est un témoin de l'évolution des activités agricoles et de l'abandon des pratiques traditionnelles : les anciens pâturages sont aujourd'hui colonisés par les arbres et arbustes. Évènements culturelsTous les ans à Quingey, l'association Mal Lunée[19] organise le Lunatic Festival qui se déroule le deuxième week-end de septembre. Ce festival se tient au big'Oody en plein cœur de Quingey et rassemble spectacles de théâtre, de cirque, de musique ou de danse. Le festival a vu le jour en 2014, et en est à sa 3e édition. L'entrée se fait à prix libre donnant l'accès à tous les spectacles sous chapiteaux yourtes ou en extérieur[20]. Lieux et monumentsQuingey est labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté.
Galerie
Personnalités liées à la commune
Voir aussi sur internetNotes et références pour QuingeyNotes
Cartes
Références
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