Poursuites judiciaires contre les partisans de Ioulia TymochenkoLes poursuites judiciaires contre les partisans de Ioulia Tymochenko désignent une série d'enquêtes, ouvertes au mois de . Ces derniers sont principalement accusés d'abus de fonction et d'abus de pouvoir[1],[2],[3]. Le Parquet général d'Ukraine ne trouve cependant aucune preuve des délits d'appropriation de fonds ou de biens et n'accuse aucun d'eux de corruption active ou passive[2],[3]. Sur l'ensemble de ces affaires, une série d'appels sont prononcés par l'Union européenne[4],[5],[6],[7], les États-Unis, et la Russie, mais aussi par des organisations de défense des droits de l'homme, de la société ukrainienne et de la diaspora, dans lesquels est invoqué le motif politique de ces affaires[2]. En effet, l'ouverture de cette série d'enquêtes fait suite à la chute du gouvernement Tymochenko, censuré par le Parlement en mars de la même année. Mais les représentants du Parti des régions, qui est aussi celui du président Viktor Ianoukovytch, ainsi que le Ministère public d'Ukraine, affirment qu'aucun objectif politique[8] n'est poursuivi dans cette affaire. ![]() Proches politiques de Tymochenko concernés par des enquêtes criminelles dès 2010Les persécutions politiques en Ukraine sont activement discutées dans les médias ukrainiens, d'Europe, de Russie et des États-Unis[3],[9],[10],[4]. À partir de , une série d'enquêtes à l'encontre de Ioulia Tymochenko et ses partisans politiques sont ouvertes[11]. Le , l'intelligentsia ukrainienne adresse une lettre ouverte au président, dans laquelle elle affirme s'opposer à la domination d'un seul parti. Ivan Dziouba, Levko Loukyanenko, Iouri Chtcherbak, Maria Matios et Iouri Androukhovytch demandent au président de mettre fin « à la répression politique de la cheffe de Batkivchthyna, I. Tymochenko ». L'intelligentsia semble alors craindre de voir se reproduire les événements du XXe siècle[12]. Jusqu'au , 18 enquêtes à l'encontre des hauts fonctionnaires du gouvernement précédent sont ouvertes, et neuf d'entre eux sont arrêtés. « La BBC suppose que l'objectif est d'obtenir des informations sur I. Tymochenko »[12]. En , plus d'une dizaine de ministres du gouvernement de Tymochenko sont arrêtés : la moitié d'entre eux sont placés en maison d'arrêt pour une durée de 8 à 12 mois. On les accuse majoritairement d'abus de fonction. Les personnes incarcérées : 1) L'ancienne Première ministre Ioulia Tymochenko. 2) L'ancien Ministre des Affaires intérieures Iouri Loutsenko[13],[14],[7]. Sur le site officiel « France Diplomatie » () :
3) L'ancien Ministre de la Défense Valeri Ivachtchenko[16],[17],[18]. Le , Valeri Ivachtchenko obtient l'asile politique au Danemark. 4) L'ancien Ministre de l'Économie, Bogdan Danylychyn[19],[20]. 5) L'ancien Ministre des Ressources naturelles, Fylyptchouk[21]. 6) L'ancien Vice-ministre de la Justice Korniytchouk[22],[23]. 7-8) L'ancien Chef du Service douanier d'Ukraine, Makarenko[24] et l'ancien chef de la Douane régionale, Chepitko[25],[24]. 9-10) L'ancien Chef des services du Trésor public d'Ukraine, Sliouz[26], et l'ancien vice-chef Grytsoun[27]. 11-12) Le vice-président de Naftogaz (le monopole d'État en commerce du pétrole et du gaz), Igor Didenko[24], et l'assistante du chef comptable de Naftogaz Maria Kouchnir[28],[25]. 13) L'ancien Ministre du Développement régional (et ancien maire de Lviv), Kouybida[29]. 14) Le Gouverneur (chef de la fonction publique) de l'oblast de Dnipropetrovsk et ex-ministre des Transports et Communications, Bondar[12]. 15) Le Gouverneur de la région de Kharkiv, Arsen Avakov, obligé de se réfugier durant une année en Italie, où l'asile politique lui est accordé. Il revient en Ukraine après avoir été élu député à la Rada d'Ukraine. 16-18) Quelques fonctionnaires, en particulier le vice-Premier ministre, Tourtchynov, subissent des interrogatoires à plusieurs reprises afin d'ouvrir des enquêtes criminelles[30], qui ne seront jamais ouvertes. Anatoli Semynoga, chef de l'organisation BIouT, le parti d'Ioulia Tymochenko à Kiev et Pavlo Movtchan, le chef de l'association « Prosvita », quittent BIouT sous la pression d'enquêtes criminelles ouvertes contre leurs parents. 19-26) Des enquêtes criminelles sont ouvertes contre les activistes qui protestaient contre le Code Fiscal sur la place Maïdan en 2010[31],[32]. Ces protestations sont organisées par de petites entreprises en étroite coopération avec BIouT. À la fin de 2010 et au début de 2011, huit représentants du mouvement des entrepreneurs « Spilna sprava » sont emprisonnés[33],[34],[35],[36],[37]. 27-31) Le , le parquet général d'Ukraine déclare son intention de rouvrir les enquêtes criminelles (qui ont été fermées en 2003–2005) contre Oleksandr Tymochenko, son père Gennady Tymochenko, et les collaborateurs de la corporation « Systèmes énergétiques unis d'Ukraine » Evgen Chago, Antonina Boljura, Lidia Sokoltchenko dans l'affaire de la livraison des matériaux de construction en Russie par « Systèmes énergétiques unis d'Ukraine » en 1996–1997. 32) En le parquet général d'Ukraine débute plusieurs enquêtes criminelles contre l'ex-député de BIouT Andri Chkil (Chkil était le chef de l'UNA-UNSO et a organisé les protestations pendant l'action « Ukraine sans Koutchma » en ). En Chkil fuit en République tchèque. 33-35) Des enquêtes criminelles sont ouvertes contre quelques représentants du parti Batkivchtchyna, candidats à la mairie[Où ?] aux élections locales de 2010[38]. Après ces élections, les maires des villes de Zaporijjia, Krementchouk, Novomoskovsk ainsi que ceux qui étaient élus de Batkivchtchyna subissent des pressions. Ils doivent alors quitter le parti et se déclarer « sans étiquette ». Réactions de la RussieLe Président et le Premier ministre de la Russie font une série de demandes concernant « le cas politiquement motivé contre Ioulia Tymochenko ». Le , le ministère des Affaires étrangères de la Russie déclare :
Le directeur de la filiale ukrainienne de l'Institut de la Communauté des États indépendants (l'Institut public russe d’études des problèmes de la CEI), Vladimir Kornilov, écrit :
Réactions de l'Union européenne et des États-Unis sur les affaires criminelles contre les proches politiques de TymochenkoLe , la République Tchèque accorde l'asile politique à l'ex-ministre de l'Économie Bogdan Danylychyn[19],[20]. Le , à la veille de l'introduction de l'enquête sur Tymochenko, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Ukraine, Leigh Turner, accorde une interview au journal Le Jour, où il met en garde les autorités ukrainiennes au sujet des poursuites entamées contre l'opposition :
Jugements après l'arrestation de Tymochenko (après le 11 octobre 2011)Le (jour de la prononciation d'une condamnation contre Ioulia Tymochenko), l'administration Obama appelle à « libérer Tymochenko, les autres dirigeants politiques et les anciens fonctionnaires du gouvernement ». Le , le coprésident du Groupe du soutien d'Ukraine au Congrès des États-Unis, Marcy Kaptur enregistre le projet de la résolution sur « la poursuite du chef d'opposition Ioulia Tymochenko et ses proches politiques »[43]. Six Résolutions du Parlement européen sur l'Ukraine (2010–2012) : les cas d'Ioulia Tymochenko et d'autres membres du gouvernement précédentAu fil des années 2010–2012, le Parlement européen adopte six[44],[45],[46],[47],[48],[49] résolutions sur les poursuites judiciaires du gouvernement de Tymochenko et de ses proches politiques. Le , le Parlement européen adopte une résolution sur l'Ukraine, les cas d'Ioulia Tymochenko et d'autres membres du gouvernement précédent
Le , le Parlement européen adopte la résolution sur l'Ukraine (la troisième de l'année) à la majorité absolue :
Résolutions de l'APCE et de l'OSCELe , l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe adopte une résolution sur « le fonctionnement des institutions démocratiques en Ukraine »[2],[52]. La résolution indique la nature politique des poursuites pénales contre Ioulia Tymochenko et les ministres de son gouvernement (y compris Iouri Loutsenko, Valeri Ivachtchenko, Bogdan Danylychyn, Gueorgy Fylyptchouk, Anatoli Makarenko, Evgen Korniytchouk) :
Jugements des États-UnisLe , Département d'État américain a informé le gouvernement ukrainien sur son inquiétude au sujet des poursuites intentées à l'encontre de l'équipe de Tymochenko, en soulignant que « la poursuite ne doit pas être sélective ou politiquement motivée »[53],[54]. Le , le département d'État américain déclare que le jugement sur Tymochenko est un procès politiquement motivé contre la représentation de l'opposition. Affaire contre l'ex-ministre de l'Économie Bogdan DanylychynLe , Bohdan Danylychyn partpour l'Allemagne. Le , le Parquet général d'Ukraine ouvre une enquête criminelle, conformément à l'article 364 paragraphe 2 du Code pénal, qui concerne l'abus de pouvoir ou de position de service, contre Bogdan Danylychyn, l'ancienministre de l'Économie (2007–2010) du gouvernement de Tymochenko II. Danylychyn était annoncé à la recherche criminelle internationale. Le , Danylychyn se à l'ambassade ukrainienne en République tchèque, à Prague, où son avocat plaide la réconciliation, mais à la demande d'Interpol, Danylychyn est arrêté après la rencontre par la police tchèque[19],[20]. Après son arrestation, Danylychyn adress à la République tchèque une demande d'asile politique, et l'obtient le . ![]() Affaire contre l'ex-ministre de la Défense IvachtchenkoLe , Valeri Ivachtchenko, ancien ministre de la Défense par intérim, est arrêté. Il est accusé de la prise de décision illégale sur la réalisation du bien « d'Usine des bateaux et des mecaniques de Feodosia »[16],[17]. Le , Ivachtchenko annonce entamer une grève de la faim en signe de protestation contre son emprisonnement, mais à cause de l'aggravation rude de sa santé il est obligé d'y mettre fin le [16],[17]. Le , Valeri Ivachtchenko obtient l'asile politique au Danemark. Affaire contre l'ex-ministre de l'Environnement Gueorgy FylyptchoukLe , l'ancien ministre de l'Environnement et de la Protection de la nature d'Ukraine, Gueorgy Fylyptchouk, est arrêté. Le , le Parquet Général déclare que Gueorgy Fylyptchouk a été libéré, « du fait de la fin de l'étude des documents de l'enquête ». Affaire contre l'ex-ministre du Développement régional et de la Construction d'Ukraine Vasyl KouybidaEn , une enquête pénale est ouverte contre Vasyl Kouybida[29], ministre du Développement régional et de la Construction du gouvernement de Tymochenko en 2007–2010, maire de Lviv en 1994–2002, docteur ès sciences de gestion publique. Le Service de Sécurité d'Ukraine l'a accusé d'avoir nommé sans concours le chef du Contrôle public sur un chantier de la région de Rivne. Le procès s'ouvre en , puis est reporté à plusieurs reprises, jursqu'en décembre. Kouybida a déclaré que selon la loi, si la candidature au poste du chef du Contrôle public sur le chantier est affirmée par le ministre en coordination avec le gouverneur, une concertation n'était pas nécessaire. L'ex-gouverneur de la région de Rivne, Victor Mattchouk a confirmé les dépositions de Kouybida[55]. Le , l'enquête est fermée[55] par une décision du Tribunal d'arrondissement Chevtchenkivsky de Kiev. Le procureur est contre la clôture de l'affaire, mais le la Cour d'appel de Kiev confirme la décision[29]. Vasyl Kouybida affirme que cette enquête pénale a été ouverte contre lui pour dissuader sa candidature au mandat de maire de Lviv :
Les élections locales en Ukraine se sont déroulées le , l'affaire Kouybida était donc bientôt close. Il faut mentionner qu'avant les élections locales en Ukraine, des affaires criminelles étaient régulièrement ouvertes contre les maires de quelques villes. Affaire contre l'ancien vice-ministre de la Justice KorniytchoukLe , le Parquet Général arrête l'ancien vice-ministre de la Justice du gouvernement de Tymochenko ,Evgen Korniytchouk[22],[23], qui se trouve être le beau-frère du président de la Cour suprême d'Ukraine, Vasyl Onopenko. Korniytchouk est le jour de la naissance de son enfant, qui a par ailleurs été placé en réanimation pendant deux jours. Après la rencontre de Vasyl Onopenko avec le Président Ianoukovytch, il est remis en liberté, sous contrôle judiciaire, durant quelques semaines. Le , la mesure de sûreté est changée en liberté sous contrôle judiciaire. Affaire contre Victor Bondar, l'ex-gouverneur de la région de DnipropetrovskLe , le Parquet Général arrête l'ex-ministre du Transport et l'ex-gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Victor Bondar[12]. Il s'était joint à l'équipe de la Première ministre Tymochenko dans les derniers mois avant les élections présidentielles de 2010. Toutefois, son soutien en tant que gouverneur d'une des régions d'Ukraine avait été primordial pour Tymochenko pendant lesdites élections. L'enquête pénale sur son travail au poste du ministre du Transport par intérim est ouverte en 2006, alors qu'il était dans le gouvernement d'Ekhanourov. Le sujet du contentieux est le licenciement du ministre du Transport Tchervonenko, et la construction de la gare routière « Teremki » à Kiev. Le montant de l'infraction est estimé de 5 millions de grivnas (près de 950 000 dollars)[56]. Il est accusé en vertu de l'article 27 paragraphe 5, de l'article 194 paragraphe 2, et de l'article 353 du Code pénal d'Ukraine, pour « aide à la destruction intentionnelle du bien d'autrui, qui a causé le dommage patrimonial de grands montants parallèlement aux actes d'autorité s'apropriés »[57]. Affaire contre Igor Didenko et Anatoli Makarenko![]() Le , la police ukrainienne arrête l'ex-chef du Service douanier d'Ukraine, Anatoli Makarenko[24]. Le est arrêté l'ancien vice-chef de Naftogaz Igor Didenko[24]. Le , le substitut général Victor Pchonka, qui est devenu le procureur général pour six mois informe :
Pchonka a souligné que la décision de la Cour de Stockholm n'est pas la raison de l'ouverture d'une enquête pénale. Tous les trois sont accusés d'avoir dédouané et accepté 11 milliards de mètres cubes du gaz de Gazprom sur la balance de la compagnie Naftogaz[58], en exécutant l'accord intergouvernemental du entre l'Ukraine et la Russie pour dépasser la crise du gaz de 2009. D'abord, le gaz était destiné à la compagnie suisse RosUkrEnergo, mais elle ne l'a pas payé. Cette dette de 1.7 milliard de dollars du RosUkrEnergo est la raison pour laquelle la Russie a cessé la distribution du gaz pour l'Ukraine et l'Europe durant vingt jours, en [30]. Affaire contre Taras Chepitko en mars 2009Le , le Service de sécurité d'Ukraine, sous la direction du chef Nalyvaytchenko et du vice-chef Khorochkovski, a ouvert une enquête pénale sur l'occupation de 6,3 milliards de mètres carrés du gaz naturel transitaire sur la somme plus de 7,4 milliards de grivnas (presque 1 milliard de dollars) par Naftogaz. Dans le cadre de cette affaire, le vice-chef de la Douane énergétique régionale Taras Chepitko est arrêté. Pourtant, le président du Conseil d'administration de Naftogaz par intérim, Igor Didenko, fait appel au tribunal d'arrondissement Chevtchenkivsky de Kiev contre l'ouverture de cette enquête pénale. Le , le tribunal déclare illégales certaines actions du Service de sécurité d'Ukraine, et supprime la décision de ce dernier sur l'ouverture d'une enquête. Chepitko est donc libéré de maison d'arrêt[25]. Maria Kouchnir, l'assistant du chef-comptable de NaftogazMaria Kouchnir[28] est la quatrième accusée dans l'affaire de gaz de RosUkrEnergo. Le , le Service de sécurité d'Ukraine ouvre une enquête pénale contre l'assistante du chef comptable de Naftogaz, Maria Kouchnir. Le , le Tribunal de l'arrondissement de Petchersk de Kiev sanctionne l'arrestation de Kouchnir. Le chef du Service de sécurité d'Ukraine, Valeri Khorochkovski, affirme que Kouchnir a été embauchée à Naftogaz Ukraine spécialement pour la procédure de dédouanement du gaz de RosUkrEnergo :
Kouchnir est initialement incriminée sur la base de l'article 367, paragraphe 2 du Code pénal d'Ukraine, concernant la négligence au travail ayant entraîné les conséquences graves, et qui prévoit une peine maximale d'emprisonnement de trois ans. Mais, le , une affaire criminelle est finalement ouverte conformément à l'article 364, paragraphe 2 du Code pénal d'Ukraine, qui concerne l'abus de pouvoir ou de fonction, entraînant les conséquences graves. Le , Kouchnir est arrêtée avec l'aide des services de l'ordre de Russie, dans la région de Volgograd en Russie[28], et est extradée en Ukraine après un mois. Jusqu'en octobre 2011, Maria Kouchnir est incarcérée en maison d'arrêt, et il n'y a aucune article de presse ne donne de suites informationnelles sur le déroulement de son affaire. Chronologie des événements à la Cour d'arbitrage de Stockholm concernant la demande de RosUkrEnergoLa première plainte de RosUkrEnergo contre Naftogaz Ukraine est déposée à la Cour d'arbitrage de Stockholm en , et en RosUkrEnergo dépose encore trois plaintes. Naftogaz demande alors quatre reconventions contre RosUkrEnergo. Toutes les plaintes ont été unies dans une seule affaire[58],[30]. Le , la Cour d'arbitrage de Stockholm rend une décision intermédiaire sur les exigences de RosUkrEnergo envers Naftogaz Ukraine, en engageant Naftogaz à rendre 197 millions de dollars, sur les 2 milliards réclamés[30]. Le , la Cour d'arbitrage de Stockholm rend une décision fondée sur un contrat de règlement de contententieux, selon lequel Naftogaz Ukraine accepte toutes les réclamations de RosUkrEnergo. Selon la décision de la Cour, Naftogaz Ukraine doit rendre à RosUkrEnergo « 11 milliards de mètres cubes du gaz plus 10 % de la compensation »[59],[60]. Au mois du , ces 11 milliards de mètres cubes du gaz russe étaient destinés à RosUkrEnergo, mais l'entreprise ne les a pas payé[58]. C'est pourquoi, en 2009 :
De [30] à , Naftogaz transmet 12,1 milliards de mètres cubes du gaz (11 milliards de mètres cubes plus 10 % de compensation) à la compagnie suisse RosUkrEnergo, et RosUkrEnergo paie 1,7 milliard de dollars à Naftogaz[61]. Le coût total du gaz transmis en 2011 est près de 5,4 milliards dollars (avec le prix de 490 dollars pour 1 000 m3 en Union européenne)[61]. Le point de vue de Firtach sur ce sujet est exposé dans son interview à la revue Fokous[62]. Libération de Makarenko et Chepitko après une année dans la maison d'arrêtLe , Makarenko et Chepitko sont soudainement libérés de maison d'arrêt, bien qu'ils restent poursuivis et assignés à résidence[24]. La presse établit alors un lien entre la libération de Makarenko et une rencontre du Premier ministre de la Russie,Poutine, et du Président Ianoukovytch, le en Crimée. A l'été 2010, les chefs des flottes russes qui connaissaient Makarenko depuis son service maritime en Russie, se sont adressés à V. Poutine et V. Ianoukovytch pour demander sa libération. Poutine soutient leur demande dans son discours pour le Jour de la marine militaire de Russie en 2010. À la suite de la libération de Makarenko, la presse ukrainienne divulgue « des fuites d'information des députés de différentes factions de la Verkhovna Rada », selon lesquelles la Russie a conseillé à l'Ukraine « de cesser la poursuite de Tymochenko ». Lors de la conférence de presse faisant suite aux négociations de Poutine et Azarov le à Moscou, le Premier ministre Poutine déclare que la Russie est contre la révision de « l'accord de gaz du », et que la critique de cet accord du côté du gouvernement d'Ukraine a « la composante politique, l'envie de prouver que les prédécesseurs faisaient tout mal ». Chefs des services du Trésor public d'Ukraine : Tetiana Sliouz et Tetiana GrytsounTetiana SliouzLe , un avis de recherche est émis contre Tetiana Iaroslavivna Sliouz, l'ancien chef des services du Trésor public d'Ukraine. On lui reproche sa participation dans l'affaire liée avec « le traitement de Kyoto ». Le Parquet Général affirme que Sliouz se trouve à l'étranger[26]. Tetiana Grytsoun, l'ancien premier vice-chef des services du Trésor publicLe , l'ancien premier vice-chef des services du Trésor public d'Ukraine, Tetiana Grytsoun, est arrêté[27]. Le , le tribunal d'arrondissement Petchersky prononce la sanction de son arrestation. Il est alors accusé d'abus de pouvoir ou de fonction entraînant les conséquences graves, conformément à l'article 364, paragraphe 2, du Code pénal d'Ukraine qui prévoit pour cette infraction un emprisonnement de 3 à 6 ans[27]. De à , Grytsoun donne pour instruction de ne pas verser 800 millions de grivnas de garantie aux entreprises candidates pour la privatisation d'Usine portuaire d'Odessa, donc les compagnies Nortima et Frounzé-flora. Ces dernières reçu la pénalité plus de 2 millions de grivnas (près de 190 000 euros). On accuse Grytsoun d'empêcher le retour des moyens au mépris de « l'ordre de paiement du Fonds des biens nationaux d'Ukraine »[27]. Au mois d', Tetiana Grytsoun est placé en maison d'arrêt. L'affaire de l'Usine portuaire d'Odessa est la suivante :
Affaire contre l'ex-ministre de l'Intérieur Iouri Loutsenko![]() Le , l'ex-ministre de l'Intérieur, Iouri Loutsenko, est arrêté. Trois enquêtes pénales sont ouvertes contre lui[13],[14],[7]:
Grève de la faim d'Iouri Loutsenko : 30 jours et 25 kg du poidsEn protestation de son arrestation illégale, le , Iouri Loutsenko entame une grève de la faim. Le , il écrit une lettre à la direction de la maison d'arrêt, « sur le refus volontaire de la nourriture ». Jusqu'au , il perd 19,5 kg, et il est transporté à l'unité médical de la maison d'arrêt de Loukianivka, du fait de l'aggravation de son état de santé. Le même jour, Loutsenko est hospitalisé à Kiev, rue Bratislavska. Le , il est mis sous perfusion de glycose et alimentation entérale, du fait de son état de santé. L'audience criminelle relative à la décision de mesure de sûreté et de sortie de prise de Loutsenko se déroule le 23 mai 2011. Loutsenko cesse sa grève de la faim le lendemain, après 30 jours et ayant perdu près de 25 kg. À ce sujet, il dit :
![]() Après la grève de la faim, son état de santé s'aggrave. Au mois de , Iouri Loutsenko subit une opération de l‘intestin. Lettres de la prisonPendant sa détention et jusqu'à , Loutsenko écrit six « Lettres de la prison », portant sur des sujets de politique actuelle. Jugement de l'Europe sur l'emprisonnement de LoutsenkoLe , l'ex-chef du Bureau de la Sécurité nationale de Pologne et président de la Commission de coopération parlementaire UE-Ukraine, Marek Siwiec, s'adresse officiellement aux autorités d'Ukraine, pour leur adresser une demande de libération pour Loutsenko, sous sa garantie personnelle :
Siwiec rappelle aussi dans ce discours la résolution du Parlement européen qui constate l'augmentation des cas des poursuites judiciaires de l'ancien gouvernement et de l'opposition"[65]. Le , la Cour européenne des droits de l'homme déclare l'arrestation de Loutsenko illégale et politiquement motivée. Protestations contre le Code Fiscal sur Maidan Nezalejnosti en 2010Développement des protestations sur Maidan Nezalejnosti en 2010En automne 2010, l'Ukraine connaît des protestations réitérées, organisées par les représentants des petites et moyennes entreprises, qui contestent une série de « réformes oligarchiques » du gouvernement d'Ianoukovytch, sur la réduction des standards sociaux[66],[32],[67],[68] :
Des manifestations ont lieu à Kiev (50 000 manifestants[67]) et dans plusieurs grandes villes : Kharkiv, Dnipropetrovsk, Odessa, Donetsk, Zaporijia, Poltava, Ternopil, Rivne, Tchernihiv, Tchernivtsi[68]. Les marchés de Zaporijjia, Kharkiv, Tchernihiv, Rivne ferment pour manifester leur soutien aux actions de protestation[68]. Les protestations sur Maidan Nezalejnosti, qui se déroulent du au , sont le point culminant des rencontres entre les employeurs de petites et moyennes entreprises dans toute l'Ukraine. Les manifestants sur Maidan parviennent à faire supprimer les positions les plus contestées du Code Fiscal d'Azarov et de Tigipko. Ces protestations sont soutenues, presque exceptionnellement, par le Bloc Ioulia Tymochenko[72], bien que dès le début des protestations BIouT annonce ne pas vouloir se substituer au mouvement des employeurs pour assurer « les actions de masse libres d'opposition politique ». Tymochenko lit le Manifeste au cours de manifestations sur MaidanBien que les protestations contre le Code Fiscal sur Maidan Nezalejnosti soient organisées par les employeurs de petites et moyennes entreprises, sous la conduite de l'organisation « Spilna sprava » d'Oleksandr Danyliouk, ceux-ci comptent sur le soutien du BIouT avant tout :
Répressions contre les protestants sur Maidan Nezalejnosti en 2010, les arrestations des activistesLe , le Président Ianoukovytch et le Premier ministre Azarov se rendent au niveau des tentes des protestants sur Maidan Nezalejnosti[31],[32], où ils leur promettent d'entendre les demandes formulées. Ainsi, quelques-unes des positions les plus contestées du Code fiscal sont éliminées dans « une nouvelle rédaction du Code du », mais :
Donc, en juillet 2011, 8[33],[36] personnes sont arrêtés et se trouvent en maison d'arrêt, sans jugement, plus de 7 mois après les faits reprochés, qui se sont tenus lors de protestations non-violentes. Oleksandr Danyliouk et son groupement de petits employeurs « Spilna sprava » se joignent aux protestations contre les arrestations de[33] Tymochenko et ses collègues, en particulier lors de meetings devant la Cour de Petchersk de Kiev. Coopération du Président Ianoukovytch avec les opposants non-alliés avec TymochenkoCertaines personnalités politiques d'opposition ne reconnaissent pas Tymochenko comme leur alliée. Pour cette raison, on ne peut pas les considérer comme ses proches politiques, bien qu'ils soient des représentants de l'opposition. L'équipe politique de Viktor IouchtchenkoSeuls l'équipe politique de Tymochenko et les ministres de son gouvernement subissent des poursuites et des arrestations, à la suite de l'élection de Viktor Ianoukovytch. Ce dernier coopère avec une partie de l'opposition, et les collègues les plus proches de Viktor Iouchtchenko reçoivent des postes politiquement valorisés :
D'autres forces politiques d'opposition, qui n'ont pas subi des poursuites judiciairesLes dirigeants et les équipes politiques « de l'opposition non alliée » (Arseni Iatseniouk, Serhiï Tihipko, Anatoliï Hrytsenko, Oleh Tyahnybok), qui s'opposent à la fois Ianoukovytch et à Tymochenko, ne font pas l'objet de poursuites judiciaires.
Il y a des exemples de coopération d'Ianoukovytch avec « les anciens politiciens du BIouT », mais sous condition de leur sortie du parti. Deux d'entre eux ont reçu « les postes remarquables »:
Feldman et Portnov étaient auparavant des députés importants du BIouT, sans pour autant être de proches collaborateurs de Timochenko. En 2010–2011, près d'un tiers de députés sont exclus : de 156, il restait moins de 100 députés en . Voir aussi
Six Résolutions du Parlement européen sur l'Ukraine (2010–2012) : les cas d'Ioulia Tymochenko et d'autres membres du gouvernement precedent :
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Références
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