Issu d'une famille normande de grands notables, Pierre Le Bourgeois étudie à l’École des beaux-arts de Paris, où il se lie d'amitié avec Louis-Hippolyte Boileau. Pierre s'installe à Nancy en 1907, où il épouse Marie-Louise Simon-Vilgrain (1887-1988), d'une famille ancienne et notable de Metz, puis de Nancy, propriétaire des « Grands-Moulins de Nancy ».
Après la Grande Guerre, Pierre Le Bourgeois devient membre du Comité de reconstitution des régions éprouvées par la guerre depuis 1917 et un des architectes de la Reconstruction en Meurthe-et-Moselle[2].
Avec son ami Boileau, il gagne le concours pour la reconstruction de Longwy avec un plan qui sert en 1921 de modèle pendant la vote sur la première loi d’urbanisme en France[3].
En 1919-1921, Il est l'architecte de la reconstruction d'Ancerviller[4] et d'Halloville, village transféré des hauteurs à la plaine, dont il signe, avec l'architecte départemental Deville, le plan d'aménagement[5].
En 1922, il devient l'architecte communal de Longwy (avec Jean Zimmermann)[6] et architecte des Monuments Historiques du département chargé de l’arrondissement de Briey. Avec Boileau ou Zimmerman, il reconstruit plusieurs églises dans l'arrondissement. En 1930 il est nommé Professeur et Chef d’atelier à l'école spéciale d'architecture de Paris[7]. Après la Seconde Guerre mondiale, il participe à la reconstruction du Havre.
Parmi les réalisations de Pierre Le Bourgeois à Nancy, on trouve[8]
en 1913, l'immeuble de L'Est républicain à Nancy, de style École de Nancy par ses matériaux et sa tour d'angle mais de style années 1920 dans l'ornementation et la composition en arc de triomphe[9].
En 1921, il entreprend la restauration du château de Montaigu, victime d'un incendie, où il démontre sa parfaite maîtrise de l'héritage classique.
En 1926, il crée le bâtiment des Magasins réunis (Printemps et Fnac au début du XXIe siècle) de style Art déco (division verticale, symétrie, rythme ternaire).
↑Nicolas Padiou, La Reconstruction des églises de Meurthe-et-Moselle après la première guerre mondiale (1918-1933), vol. II : Annexes - iconographie générale - catalogue des églises - répertoire des architectes, Université technique de Dresde, , 379 p. (lire en ligne [PDF]), p. 34, 44 et 370.
Patrick Dieudonné, « Pierre Lebourgeois, de l'Art nouveau à l'Art déco », dans Architecture moderne en province, Editions Parenthèses, , 102 p. (ISBN2-86364-824-1, lire en ligne).