Pierre-Louis Parisis
Pierre Louis Parisis, né le à Orléans dans le Loiret et mort à Arras le , est un ecclésiastique français qui fut évêque de Langres et évêque d'Arras. C'est le fils d'un modeste boulanger d'Orléans. Considéré comme turbulent pendant sa jeunesse, il deviendra celui que ses contemporains surnommeront « le premier évêque de France ». Il est ordonné prêtre en pour le diocèse d'Orléans. Nommé évêque du diocèse de Langres le , il est consacré le en ayant déjà pris ses fonctions depuis le succédant à Jacques-Marie-Adrien-Césaire Mathieu. Le , il est nommé évêque du diocèse d'Arras en succession de Hugues de La Tour d'Auvergne-Lauraguais décédé. BiographieFormationIl entre au petit séminaire d'Orléans en . Cinq ans plus tard, il est simultanément précepteur, surveillant et étudiant en théologie. En , alors qu'il n'a que 19 ans, il est professeur de troisième, fonction qu'il assumera jusqu'à son ordination en . Principaux ministèresAprès son ordination, il fut nommé professeur de rhétorique mais, préférant l'action fut ensuite nommé vicaire de la paroisse Saint-Paul d'Orléans. Son zèle et ses nombreux talents firent l'admiration de son curé ce qui lui valut d'être nommé à 33 ans curé de Gien, paroisse de 6 000 âmes, mais où régnait une forte déchristianisation. Son zèle et sa volonté de fer lui permirent de redresser la situation de manière remarquable et, sans qu'il l'eût lui-même espéré, lui ouvrit les portes de l'épiscopat en succession de Césaire Mathieu, nommé archevêque de Besançon. En tant qu'évêque de Langres, Parisis favorisa les congrégations religieuses, relança les synodes diocésains, intensifia les retraites et multiplia les visites pastorales et éleva un grand séminaire. Il essayait sans cesse de se rapprocher des ouailles qui lui avaient été confiées, essayant même de rapprocher les dissidents de la foi. S'il est donc vrai que son action pastorale dans son diocèse de Langres fut intense, son action la plus importante fut sans nul doute la réforme qu'il entreprit pour le rétablissement et le respect de la liturgie romaine.
— Lettre de Pierre-Louis Parisis adressée au pape Pie IX Cette réforme eut d'ailleurs un retentissement qui dépassa largement les frontières de son diocèse, la France ayant encore une forte tendance gallicane. En outre, pendant la préparation du concile Vatican I portant sur l'infaillibilité pontificale, Parisis se fera le « champion de Rome », s'opposant à de nombreux évêques français à cette tendance, tels que Félix Dupanloup. C'est avec ce bilan élogieux que Parisis fut nommé à succéder à Hugues de La Tour d'Auvergne-Lauraguais en tant qu'évêque d'Arras le . « Une grosse masse inerte », voilà quelles étaient les premières impressions de Parisis vis-à-vis de son nouveau diocèse. Sa première tournée pastorale, où les différentes paroisses visitées lui réservèrent toutes un accueil triomphal, l'aidèrent à dissiper ce sentiment. Dans ce diocèse fortement industrialisé, il s'opposa fortement au travail dominical qui pouvait alors exister. De plus, il imposa le respect de la liturgie romaine ainsi que du grégorien. Il instruisit le procès en canonisation de Benoît-Joseph Labre. Il fonda en les religieuses hospitalières du Précieux-Sang[2], et favorisa la fondation des franciscaines de Calais. Il fit appel à la congrégation des sœurs de la Providence de Langres pour fonder les sœurs de la Providence d'Arras en , dont Joséphine Bressand (-), devenue Mère Cécile, fut la première supérieure. Il se fit également connaître en ouvrant le petit séminaire d'Arras. Il appuyait les idées de Jean-Joseph Gaume. Parisis se fit également remarquer par son opposition au livre de Renan, La Vie de Jésus, publié en .
— Pie IX, le Bref Venerabilis frater, salutem et apostolicam benedictionem, texte original en latin Parisis mourut en son diocèse d'Arras, le . Son corps repose dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale d'Arras. On peut d'ailleurs y observer son orant, réalisé par Léon Cugnot[4]. La cathédrale conserve également un buste de lui. Vie politiqueOrateur et auteur catholique connu, il est député du Morbihan de à , siégeant à droite. Il préside le comité des Cultes sous l'Assemblée constituante. ArmesD'azur à la bande d'or chargée de 3 croisettes de gueules, alias d'argent, accompagnée en chef d'une ancre versée en barre et en pointe d'une étoile du même[5]. DistinctionAnnexesBibliographie
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Notes et références
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