Piège de l'éléphant
Aux échecs, le piège de l'éléphant est une tentative incorrecte des Blancs de gagner un pion dans une variante d'ouverture populaire du gambit dame refusé. De nombreux amateurs sont tombés dans ce piège. La première partie où il figure semble être celle livrée entre Carl Mayet et Daniel Harrwitz, à Berlin en 1848 :
Cette suite de coups indique généralement que les Noirs ont l'intention de jouer la défense Cambridge-Springs avec 5.Cf3 c6 6.e3 Da5, mais elle peut aussi mener à la défense orthodoxe si les Noirs jouent ...Fe7. La défense Cambridge-Springs n'avait pas encore été mise au point au moment de la partie Mayet-Harrwitz. Les Noirs ont tendu un piège : si les Blancs tentent de gagner un pion avec
Les Blancs pensent que le Cf6 est cloué, et ne peut donc pas reprendre.
Les Noirs récupèrent la dame car les Blancs n'ont qu'un coup légal :
et les Noirs ont gagné une pièce. Il existe de nombreuses variations plus raffinées basées sur ce mécanisme, comme l'indique une partie (non répertoriée dans la base de données ChessBase) attribuée par Albéric O'Kelly de Galway[1] à Reuben Fine (jouant avec les Blancs) contre Mikhaïl Ioudovitch et qui aurait été jouée vers 1938 en URSS[2]. La partie donnée par O'Kelly de Galway transpose à partir du 7e coup blanc avec la partie (authentique) suivante : Bachar Kouatly-Emmanuel Preissmann, Sainte-Maxime (France), 1982 : 1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cf3 c5 4. Cc3 cxd4 5. Cxd4 d5 6. Fg5 e5 7. Cdb5 a6! 8. Cxd5? axb5!! 9. Cxf6+ Dxf6!! 10. Fxf6 Fb4+ 11. Dd2 Fxd2+ 12. Rxd2 gxf6 0-1. Notes et références
Bibliographie
Lien externe
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