Pertain est située à l'extrémité est du Santerre, au carrefour du triangle européen Paris-Londres-Bruxelles, et à quelques kilomètres des infrastructures suivantes :
Le calme et le charme de cette commune restent intacts puisque ses infrastructures restent relativement éloignées.
Quatre éoliennes construites en 2008 et gérées par la société Maïa Eolis sont installées sur le territoire de la commune, ainsi que deux à Potte, représentant une puissance totale maximale de 12 Mégawatts[2].
Hameaux et écarts
La commune a compté plusieurs hameaux, aujourd'hui disparus, comme Mory ou encore Sacy-les-Pertain, mais certains sont encore-là, comme Berseaucourt, qui fut brièvement une commune sous le nom de Berssancourt avant d'être intégrée à Pertain entre 1790 et 1794[3].
Le village s'est appelé Pertay en 11.. ; Partain en 1201 ; Pertaing en 1215 ; Parteing en 1220 ; Perteing en 1230 ; Percin en 1230 ; Portaing en 1567 ; Pertain en 1705 ; Pertin en 1744, avant d'adopter le nom Pertain[4].
Variante de Bertin, nom donné parfois à des enfants trouvés.
Histoire
On trouve des traces de la commune à partir du premier millénaire.
L'église, dont une partie était antérieure à la Révolution française, construite en briques et pierres, a été inaugurée en 1816[5],[6].
Première Guerre mondiale
Au début de la Première Guerre mondiale, les troupes allemandes occupent brièvement le village avant de continuer vers Amiens, et le réinvestissent fin , après la Bataille de la Marne. Trente-cinq habitants âgés de 17 à 45 ans sont déportés en Allemagne après avoir emprisonnés dans l'église[7]. Le village est fortifié par les Allemands compte tenu de sa proximité de la Route de Flandres (RN 17), et des batteries d'artillerie, des postes de mitrailleuses et des abris sont installés en 1915.
En 1916, le village se trouve dans la zone des combats de la Bataille de la Somme, mais les armées alliées ne parviennent pas à le reprendre. Ils détruisent le clocher de l'église, qui servait de poste d'observation allemand.
En 1917, après le repli des armées allemandes sur la ligne Hindenburg, le village est brièvement repris par les troupes françaises, puis anglaises, avant d'être réoccupé par les Allemands le . Il est définitivement libéré fin [8].
La commune était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de Communauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de Communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 389 habitants, en évolution de +2,1 % par rapport à 2009 (Somme : +0,33 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Le vicomte Alexandre de Beauharnais et sa femme Joséphine avaient un château situé dans la commune. Malheureusement, il ne reste que les fondations de cette bâtisse puisque l'actuelle école de village fut construite en ce lieu.
Le roi Louis XIV passait à Pertain avant de faire une halte à Marchelepot. Il y restait principalement la nuit lorsqu'il se rendait dans le nord du royaume.
Georges-Casimir Serpette de Berseaucourt, major de cavalerie sous le Premier Empire et Louis XVIII, né le 17 avril 1790 à Berseaucourt, décédé en 1865. Chevalier et officier de la Légion d'honneur.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
↑« Arrêté préfectoral du 25 mai 2016 prononçant la création de la commune nouvelle d'HYPERCOURT au 1er janvier 2017 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-040, , p. 96-99 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑« Pertain (80) : Le maire anti-frontiste, André Lebrun, n’est plus », Le Courrier picard, (lire en ligne)« André Lebrun est entré au conseil municipal en 1989, comme adjoint du maire Régis Nuttens. En 2008, Régis Nuttens lui laisse la place ».
↑Justine Esteve, « Rencontre avec André Le Roy, nouveau maire du village : Le 15 février dernier, la commune de Pertain apprenait le décès de son maire, André Lebrun. Plus de deux mois plus tard, son successeur André Le Roy arrive entre en fonction », Le Journal de Ham, no 21, « À 68 ans, André Le Roy est désormais maire de Pertain. Après le décès d’André Lebrun, maire depuis 2008, le 15 février dernier, les 390 habitants ont dû élire un nouveau maire. Le 29 avril dernier, c’est donc André Le Roy qui a hérité du poste d’édile de la commune ».
↑Arnaud Brasseur, « Médaille d'or pour André Le Roy », Le Journal de Ham, no 5, , p. 12« Le nouveau récipiendaire s'est dit heureux de cette médaille qui récompense 39 ans en tant que conseiller, dont 35 en tant qu'adjoint et quelques mois en tant que maire ».
↑Arnaud Brasseur, « Bonne première année aux Hypercourtois », Le Journal de Ham, no 5, , p. 12« Tour à tour, les trois maires des communes composant Hypercourt prennent la parole (...) Enfin, André Le Roy a pris la parole pour Pertain: « 2016 fut une année particulière avec le décès d’André Lebrun. Nous n’avons eu qu’un peu plus de six mois pour reprendre la gestion du village. Tout n’a pas été parfait avec des problèmes au cimetière, des problèmes de chiens ou de dépôt de branches », énumère-t-il ».
↑Section photographique de l'armée, « Pertain. L'église », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 41, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).