Peintre de l'Armée de terre

En France, le titre de peintre de l'Armée de terre est accordé par le ministre de la Défense à des artistes ayant consacré leur talent à l'armée de terre[1]. Il peut être attribué non seulement à des peintres mais aussi à des photographes, des illustrateurs, des graveurs et des sculpteurs.

Droits et privilèges

Le titre n'accorde droit à aucune rétribution mais accorde certaines facilités et privilèges :

  • possibilité de recevoir des missions au sein d'unités de l'Armée de terre[2] ;
  • port d'un uniforme avec fourreaux d'épaule portant le sigle "peintre de l'armée de terre" : les peintres agréés sont assimilés, uniquement au titre du protocole, au grade de capitaine, les peintres titulaires à celui de commandant ;
  • la signature de l'artiste sur ses œuvres peut être suivie de l'insigne des peintres de l'Armée de terre ;
  • appartenance au Service historique de l'Armée de terre.

L’artiste officiel a obligation morale d’inclure dans sa production annuelle des œuvres à caractère militaire, servant la cause et le renom de l'armée de terre. Il est tenu d’exposer au moins une œuvre à chaque salon des peintres officiels de l’armée de terre.

Les peintres agréés sont nommés pour trois ans par un jury présidé par l’inspecteur général des Armées (Terre)[3] et constitué d'officiers de l'Armée de terre et des peintres titulaires. Pour devenir peintre titulaire, il faut avoir été peintre agréé plus de trois périodes successives de trois ans.

Le nombre des peintres agréés est limité à vingt, celui des peintres titulaires n’est pas limité.

Historique

Au XVIIe siècle, l'armée accorde une importance capitale aux œuvres des peintres de batailles : ces artistes ont alors pour missions non seulement de laisser pour l'histoire une trace des combats, mais aussi de renseigner l'état-major sur le plan topographique et de contribuer à la renommée des chefs vainqueurs. De grands peintres comme Jean-Louis-Ernest Meissonier ou encore Alphonse de Neuville s'essayent à cette tâche.

Le « corps des peintres, graveurs et sculpteurs du département de l’Armée de terre » (ou « Peintres des armées, spécialité Terre ») est créé en 1931.

Depuis les années 1990, les peintres de l'armée s'attachent à mettre en valeur les troupes qui assurent la paix et la sécurité là où les troupes françaises sont engagées.

Un salon officiel, organisé par la Délégation au Patrimoine de l'Armée de Terre se tient tous les deux ans et constitue le lieu et la manifestation de l'engagement d’artiste des peintres de l'Armée de Terre. Il se déroule à l'Hôtel des Invalides, sous la haute autorité du ministère de la Défense.

Peintres de l'Armée de terre

Peintres contemporains

Peintres décédés[5]

  • Michel Pigeon (1937-2023)
  • Patrice de la Perriere (1944-2023)[1]
  • Gérard Bachelet (1928-2022)
  • Lucien Delmas (1936-2021)
  • Gérard Morel (1927-2018)
  • Bouche de Varjac (1932-2018)
  • Guy Geymann (1951-2017)
  • Rigo Albert (1925-2017)
  • Daniel Lordey (1929-2017)
  • André Paltrié (1938-2016)
  • Roger Nédélec (1927-2015)
  • Daniel Schintone (1927-2015)
  • Christian Billet (1944-2015)
  • Daniel Schintone (1927-2015)
  • Nelly Lengelle (1927-2014)
  • Louis Fregier (1929-2014)
  • Philippe Lejeune (1924-2014))
  • Serge Markó (1926-2014) 
  • Denys Muguet (1935-2013)
  • Eugène Leliepvre (1908-2013
  • Michel Tesmoingt (1928-2011)
  • Jean Abadie (1921-2010)[6]


Notes et références

  1. Décret no 81-304 du relatif au titre de peintre des armées.
  2. Article 5 du décret no 81-304 du relatif au titre de peintre des armées.
  3. Décret ministériel du 29 avril 1981 : un jury, présidé par l’inspecteur général des Armées (Terre), et sous l’égide du service historique de la Défense, soumet au ministre de la Défense la liste des candidats retenus pour cette nomination qui, selon son approbation, seront peintres agréés ou titulaires.
  4. Site de Daniel Pucet.
  5. Archives de l’Association des Peintres Officiels de l’Armée.
  6. « Hommage à Jean Abadie », par Michel Montigné, site de l'Association des peintres officiels de l'Armée de terre.
  7. Dossier de presse du 16e Salon national des peintres de l'Armée, du 20 juin au 15 juillet 2009, ministère de la Défense, site du ministère de la Défense, 2009 ; page consultée le 17 novembre 2010.
  8. Jean Tranié, Juan Carlos Carmigniani (1987) Napoléon: 1813, la campagne d'Allemagne, page 126.
  9. Henry Lachouque (1982) La Garde impériale, page 73.
  10. Roger Nourisson-(1991) Timbales et timbaliers: notices sur la musique militaire, page 160.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes