Sommet du mur végétal du Musée du Quai Branly en 2012.Halles, Avignon (2005) au moment de sa création.Patrick Blanc devant le mur végétal du centre commercial Les Quatre Temps, 2006, La Défense, Puteaux.
Enfant il est aquariophile et s’intéresse aux plantes. En 1972, alors qu'il est étudiant en botanique, il voyage en Thaïlande et Malaisie et découvre les plantes des sous-bois tropicaux capables de se contenter de peu de lumière[1].
Son concept de mur végétalisé sur feutre est né pendant son enfance alors qu'il a 12-13 ans : voulant filtrer l'eau de son aquarium, il s'inspire d'une revue d'aquariophilie allemande pour utiliser des racines de Philodendron qui extraient les excès de sels minéraux et d'azote. Cette plante d'intérieur étant grimpante, il a l'idée de la fixer au mur recouvert d'une planche feutrée (feutre de fibres de noix de coco, laine de roche, sphaignes puis finalement feutre synthétique imputrescible) afin de développer au maximum ses racines. Devenu botaniste, il découvre en 1972 les plantes tropicales épiphytes, saxicoles et myrmécophytes et les adapte à ses murs[3].
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Ce type de réalisation évoque les notions de génie écologique et de quinzième cible HQE, si ce n'est que cette dernière encourage l'utilisation d'espèces plus locales, en extérieur au moins.
Quelques réalisations
Patrick Blanc a effectué plus de 200 réalisations à travers le monde, y compris l'aménagement de sa propre maison réalisé en 2009 par l'architecte Gilles Ebersolt à Évry[4]. Il a collaboré à plusieurs reprises avec Jean Nouvel.
2008 : mur végétal de la rue d'Alsace dans le passage entre la gare de l'est et la gare du nord (accès libre aux 21 rue d'Alsace et 144 rue du Faubourg Saint-Denis à Paris, entre 7 heures et 19 heures), alors sa plus grande réalisation avec 1 400 m2 de superficie et 27 m de hauteur
2008 : mur végétal du Muséum d'Histoire Naturelle à Toulouse
2008 : Pont Max Juvenal du rond-point du Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence de 650 m2 sur 15 mètres de hauteur avec 22 000 plantes[5]
2013 : façades végétalisées des 2 tours de 34 et 12 étages sur 116 m et 64,50 m de haut de One Central Park construites par Jean Nouvel à Sydney, alors les plus hautes du monde
2014 : mur végétal du KAFD Conference Center à Riyad
2017 : murs et suspensions végétales de la C Future City à Shenzhen
2017 : façades végétalisées des 2 tours de 48 et 42 étages sur 201 m et 161 m de Le Nouvel KLCC édifiées par Jean Nouvel à Kuala Lumpur[8], les plus hautes du monde
2018 : façades végétalisées du Musée d'art contemporain de Pusan, Corée du Sud, sur l'île Eulsuk[9]
2019 : façades végétalisées de l'Atlas Mall, Téhéran
2020 : mur végétal de 410 m de long du Kuwait 360 International Tennis Complex à Koweït City[10]
2022 : mur végétal du 110 Charlton street, Greenwich West, New York
2023 : mur végétal de McArthurGlen Paris à Giverny
1990 : Biologie d'une canopée de forêt équatoriale : rapport de Mission Radeau des cimes, octobre-, Petit Saut - Guyane française, ouvrage collectif réalisé sous la direction de Francis Hallé et Patrick Blanc, Département Industrie de Xylochimie
2002 : Être plante à l'ombre des forêts tropicales, Éditions Nathan
2012, Préface, Le Vert. Dictionnaire de la couleur. Mots et expressions d'aujourd'hui (XXe – XXIe siècles), CNRS Éditions, coll. CNRS Dictionnaires, Paris, 2012. (ISBN978-227107095-1).
↑Noëline R. Rakotoarisoa et al., Quels botanistes pour le 21e siècle ? Métiers, enjeux et opportunités, UNESCO, , 286 p. (lire en ligne), (Fiche Patrick Blanc)
↑Interview de Patrick Blanc dans l'émission Votre jardin sur RMC, 18 mai 2013
↑Mathieu Léti, Nelly Bouilhac et Sven Landrein, « Liserons & cie… : La Collection nationale de Convolvulacées », Hommes et plantes, vol. 80, janvier, février, mars 2012, p. 22-33 (ISSN1163-4464).
↑M. Hugues, R.R. Rubite, Y. Kono et C.-I. Peng, « Begonia blancii (sect. Diploclinium), a new species endemic to the Philippine island of Palawan », Botanical Studies, vol. 52, , p. 203-209 (lire en ligne)