Paron est une commune de la rive gauche de l’Yonne. La partie est se situe dans la vallée de l’Yonne alors que la partie ouest s’étend en bordure du plateau du Gâtinais. Son territoire s'étend sur 1 051 ha et son altitude va de 62 m à 179 m[1].
Administrativement, elle fait partie de la Communauté d'agglomération du Grand Sénonais, dont elle est la troisième commune, s'agissant de la population, après Sens et Villeneuve-sur-Yonne. Située au nord de la région Bourgogne-Franche-Comté et du département de l'Yonne, elle est limitrophe à l'ouest de la ville de Sens, chef-lieu de l'arrondissement, avec laquelle elle ne forme qu'une seule agglomération[2].
La ville compte plusieurs hameaux : les Provendiers, les Fleuris, les Puits, les Galops, l’Univers, les Croissants et les Dauges.
La roselière de Paron est une zone marécageuse au bord de l'Yonne, lieu d'habitats pour une faune et une flore de milieux aquatiques, répertoriée comme ZNIEFF[6].
Voies de communication et transports
Transports urbains
Quatre lignes de transports en commun du réseau Intercom du Grand Sénonais[7]desservent Paron :
Ligne 1 : Sens (Centre commercial sud) ↔ Paron (Mairie) ;
Ligne 5 : Sens (Zone industrielle) ↔ Saint-Martin-du-Tertre (Louise Michel) ;
Ligne 6 : Paron (Collège) ↔ Gron (Les Épenards) ;
Ligne 7 : Sens Garibaldi ↔ Courtois-sur-Yonne (Les Bordes).
Voies routières
Paron se situe au point de rencontre de deux voies romaines : Sens à Gien et Auxerre à Sens[8].
La ligne Paris-Dijon-Lyon (ex PLM) passe sur la commune de Paron qui ne possède pas de gare mais celle de Sens est située à 400m de la limite nord-est de la commune. Paron est aussi traversée par l'ancienne ligne Sens-Montargis. Pour son passage, il a été nécessaire de creuser un tunnel de 180 m sous les côtes de Paron.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 686 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sens », sur la commune de Sens à 2 km à vol d'oiseau[14], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 644,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 42,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,6 °C, atteinte le [Note 1],[15],[16].
Statistiques 1991-2020 et records SENS (89) - alt : 70m, lat : 48°10'03"N, lon : 3°17'19"E Records établis sur la période du 01-01-1956 au 04-01-2024
Au , Paron est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Sens[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[21]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (48,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (34,7 %), forêts (27,9 %), zones urbanisées (21,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %), eaux continentales[Note 5] (1,6 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 1084, il est fait mention d'une église paroissiale à l'emplacement de l'ermitage de Saint-Bond, sur une colline, lieu de pèlerinage en l'honneur de ce saint ermite du VIIe siècle qui s'y était installé. Appelé Parado en 1183, le village prend le nom de Paron au XIIIe siècle, attaché à une nouvelle église paroissiale située dans la vallée en contrebas de la colline Saint-Bond. La paroisse est mentionnée sous le nom latin de Perronum, xvie siècle[26].
Avant la Révolution française, les terres de Paron appartiennent en partie à l'archevêché de Sens dont elles dépendent grâce à la baronnie archiépiscopale de Nailly, commune proche, mais aussi du domaine du château de Chaumot[réf. souhaitée] qui appartenait au prince François-Xavier de Saxe, oncle du roi Louis XVI (censives de Chanteprime, fiefs de l'Echelotte et de Brémonts). En 1789, Monsieur de Blignac et le seigneur de Bourbonne y possèdent des domaines[27]. La seigneurie du Chesnoy, à l'ouest de la commune, appartient à la famille de Longueau, originaire du Gâtinais[28].
Jusqu'au XIXe siècle, Paron est un village de vignerons et d'agriculteurs de moins de 500 habitants. La vigne, réputée pour son Crève-Cœur, qui occupe 190 ha en 1787 et encore 130 ha en 1829[29] disparaît totalement au début du XXe siècle victime du phylloxéra[30], les vins locaux étant concurrencés par les vins des grandes régions viticoles françaises[31]. Les ressources du sous-sol sont exploitées pour fabriquer du blanc d'Espagne et de la chaux.
À la fin du XIXe siècle, Paron devient un lieu de promenade dominicale pour les habitants de Sens. Ils montent à la chapelle Saint-Bond et font une halte à la Galette Chicouet[32], maison fondée en 1861 par Luis Théodore Chicouet dont une galette feuilletée est la spécialité. Cet établissement ferme en 1974[33].
Au XXe siècle, des entreprises industrielles s'installent sur le territoire de la commune.
La population augmente fortement durant la deuxième moitié du XXe siècle[35] avec la construction de lotissements dont les habitants viennent de la ville limitrophe de Sens et de la région Île-de-France proche[36].
Les années 2020 sont celles de la renaissance du vignoble dans la région sénonaise avec, en particulier, la plantation de nouvelles vignes sur les côtes calcaires exposées au sud, la transformation d'anciennes carrières de craie en caves et la construction d'un chai pour la vinification[37].
Économie
La ville dispose d'activités commerciales et industrielles en lien avec l'agglomération de Sens.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2022, la commune comptait 4 855 habitants[Note 6], en évolution de −0,23 % par rapport à 2016 (Yonne : −1,95 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Taillé au premier d'azur à la fleur de lys d'or, au second d'argent semé de fleurs de lys d'or, à l'église de gueules ouverte et ajourée d'argent.
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (or sur argent). Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Taillé d'azur à la fleur de lys d'or, et de gueules à l'église d'or[49].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Sens comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )