Os brûlé
Présentation du festivalHistoriqueLe festival Os Brulé, fondé en 2005 par Michaël La Chance et Cindy Dumais, réunit les arts et les lettres (poésie, performance, théâtre, cinéma-video, médiation interculturelle) lors d’un rassemblement de poètes, d’artistes internationaux et de Nord-Amérindiens. Ce festival, fruit d'une collaboration avec la Rencontre internationale de l’art performance de Québec et le Centre des Premières Nations Nikanite, s'est déroulé au Musée amérindien de Mashteuiatsh, au Théâtre de l’UQAC, à la maison de l’Écologie et de l’environnement de Chicoutimi, et aussi dans la Forêt d’enseignement et de recherche Simoncouche [1] afin d’accueillir les artistes et poètes allochtones et des Premières nations. Le festival a connu six éditions, il œuvre à resserrer les collaborations interculturelles et interdisciplinaires afin de préciser sa mission : mettre en rapport la transformation personnelle et l’engagement politique, la création individuelle et la guérison collective. La recherche-création prend une forme engagée, le travail sur les limites du corps et des codes, de la normalité cognitivo-perceptuelle et des contraintes socioéconomiques doit composer avec le respect de la nature et la reconnaissance des traditions autochtones. Cet événement interdisciplinaire et interculturel crée des occasions d’échanges par la parole, mais aussi par l’action. Un lieu d’imaginaires en partage qui combine, à longueur de journée, lectures poétiques et théâtrales, manœuvres artistiques et discussions entre les participants et le public. Os brûlé propose un métissage entre la lecture de poésies, le spectacle de performance, le symposium d’installation In situ : à ciel ouvert, en forêt, sur le bord d’un lac... l’événement devient expérience.
Os brûléLe nom Os brûlé vient de la lecture des craquelures et brûlures dans l’os qui était traditionnellement un événement mantique, propre au chamanisme du Nord-Est asiatique et de l’Amérique du Nord. La pratique de la scapulomancie chez les Innus a été documentée dans les années 30 par l’anthropologue américain Frank Speck[3]. Soixante dix ans plus tard, le poète Michaël La Chance a tenté de reconstituer les principes de cette lecture[4] dans une démarche poétique inaugurée dans le Carnet du Bombyx [5] et sa fascination pour les pétroglyphes et l’écriture ossécaille, en quête de nouvelles formes d’écritures : par la secousse, par le feu, par l’entaille dans la pierre ou encore par les marbrures de l’encre. L’Os brûlé, une reconstitution (re-enactement) respectueuse dans le cadre de l’art performance, devient une amorce pour des prestations les plus diverses, que ce soit l’installation dans un cadre naturel, le conte, l’exploration théâtrale, etc. Il y a un enrichissement des pratiques contemporaines dans la rencontre interculturelle, à la façon des danses intertribales durant le Pow-wow, où tout le monde peut participer, y compris le public, les non-autochtones, les gens ne portant pas de regalia. Il y a une interrogation sur le symbolisme, sa valeur d'orientation et de divination. Il y a aussi une réflexion sur le statut du langage, la valeur du rituel, le rapport au territoire. Les première éditions ont été accompagnées dans cette démarche par Richard Robertson, chasseur, poète, archéologue autodidacte de Mashteuiatsh [6] et aussi par le Centre des Premières Nations Nikanite. OrganisationLe festival a été créé par Michaël La Chance en collaboration avec Cindy Dumais pour la première édition. Commissaires invités : Eruoma Awashish, Marco Bacon, Jonathan Lamy, Coordination : Luis Ortega. Avec l'appui de la RIAP, du Décanat de la recherche et de la création UQAC et du CELAT. ÉditionsOs brûlé : poésie, performance, vidéo d’art, Maison de l’Écologie et de l’Environnement de Chicoutimi (dans le cadre de Traffic’art 3, Séquence). Avec Guillaume Asselin, Stéphane Boulianne, Sophie Bélair-Clément, Cindy Dumais, Michaël La Chance, Guillaume Langlois, Richard Martel, Pierre Ouellet, Christine Palmiéri, Laurent Pilon, Richard Robertson Commissaires-organisateurs : Michaël La Chance et Cindy Dumais. Os brûlé II: poésies + performances + mantiques, Maison de l’Écologie et de l’Environnement de Chicoutimi. Avec Julien Blaine, Eruoma Awashish, Maxime Bisson, Cindy Dumais, Nicolas Longpré, Alison McCreesh, Francis O’Shaughnessy, Richard Robertson, Émilie Gilbert-Gagnon, Noémie Payant-Hébert. Os brûlé III: poésies + performances + mantiques, Shaputuan du Musée amérindien de Mashteuiatsh. Avec Akenaton, Eruoma Awashish, Edith Azam, Marco Bacon, David Bergeron, Eric Clémens, Mohammed El Amroui, Jean-Philippe Gagnon, Karla Cynthia Garcia Martinez, Michaël La Chance, Sara Letourneau, Chiara Mullas, Francis O’Shaughnessy, Luis Ortega, Jean-Pierre Ostende, Pierre Ouellet, Christine Palmiéri, Serge Pey, Jean-Paul Quéinnec, Richard Robertson. Commissaires-organisateurs : Michaël La Chance et Eruoma Awashish. Os brûlé IV : Actions choréopoétiques et poésie sonore, Petit théâtre de l’UQAC. Avec Patrick Dubost, Liping Ting, Anick Martel, Gilles Cabut, Massimo Guerrera, Michaël La Chance et Luis Ortega, Richard Robertson et Maxime Bisson. Os brûlé V : poésie, performance, mantique10 et , Forêt d’enseignement et de recherche Simoncouche de l’UQAC. Avec José Acquelin, Marco Bacon, Ronald Bacon, Hector Bardanca, Jesusa Delbardo, Pierre Demers, Marie-Pierre Dufour, Mélissa Mollen Dupuis, Patrice Leblanc, Sonia Robertson et Guy Sioui Durand. Collaboration CRC dramaturgie sonore[7] : Jean-Paul Quéinnec, Andrée-Anne Giguère, Anne-Marie Ouellet, Julie Bernier. Commissaires-organisateurs : Michaël La Chance et Jonathan Lamy. Ce fut une occasion de « performer avec les écureuils [8]». Os brûlé VI : poésie, performance, mantique17 et . Lac Simoncouche et Théâtre de l’UQAC. De Cuba : Marianela Orozco et Adonis Flores Betancourt. De Norvège : Elisabeth Færøy Lund et Sigmund Skard. Richard Robertson, Luis Ortega, Eruoma Awashish, Marie-Andrée Gill, Marco Bacon (de Sept Iles), Natasha Kanapé Fontaine, Mathieu Arsenault, Patrice Tremblay, Marilou Desbiens, Valérie Essiambre. Lectures de Jonathan Lamy et Michaël La Chance. Commissaires : Marco Bacon, Michaël La Chance, Jonathan Lamy. Coordination Luis Ortega. Bibliographie
Voir aussiArticles connexesLiens externes
Notes et références
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