Au Danemark, Jardin répandit un style néoclassique épuré. Son élève le plus célèbre fut Caspar Frederik Harsdorff. « Quand le déclin de la prépondérance française en Europe obligea Jardin et le sculpteur Saly à quitter Copenhague, Bernstorff (ministre de Frédéric V) regretta leur départ. »[1]
Rentré en France, Jardin fut admis en 1771 à l'Académie royale d'architecture.
Réalisations et principaux projets
Au Danemark
Église royale d'Amalienborg, Copenhague : Jardin remania dans un esprit classique le projet du Danois Nicolai Eigtved mais ses premières propositions furent critiquées par les amateurs au nom des principes développés par l'abbé Laugier dans son Essai sur l'architecture. Le roi Frédéric V et son entourage hésitaient. Son ministre, Bernstorff, ancien ambassadeur à Versailles, imagina solliciter « les messieurs Blondel ». L'ambassadeur en poste, Reventlow, recommanda Gabriel qui s'était fait connaître par le projet gravé de l'École militaire. Gabriel envoya deux dessins qui ne sont connus qu'à travers des copies modernisées vers 1765[2] : ils évoquent les Invalides et l'église Sainte-Agnès en Agone de la place Navone à Rome[3]. Le projet de Jardin fut arrêté en 1756 et fut gravé. « La courbe assez surbaissée du dôme y rappelle la coupole parisienne de l'Assomption. La réalisation fut lente et l'église achevée au début du XIXe siècle s'éloigne sensiblement du dessin initial. »[4]
Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN2-8562-0370-1)
Louis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'Ordre de Saint-Michel, p. 372-373, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1903, 27e session (lire en ligne)