Jacques Saly commence sa formation artistique en 1728 chez les sculpteurs valenciennois Antoine Joseph Pater (1670-1747) et Antoine Gilis (1702-1781). Bien qu'issu d'une famille modeste, ses parents l'envoient à Paris en 1732 pour continuer son apprentissage dans l'atelier de Guillaume Coustou[1]. Étudiant à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il remporte plusieurs prix entre 1734 et 1737. En 1738, il obtient le grand prix de sculpture pour David présenté à Sâtil, ce qui lui permet de partir étudier à Rome de 1740 à 1748.
Il passa la meilleure partie de son temps à l’étranger[2]. Lors de son séjour romain, en 1742, il réalise un buste monumental de Manoel Pinto da Fonseca, grand maître de l'ordre souverain de Malte. En 1744, il sculpte le buste d'une petite fille qui est l'une des œuvres sculptées les plus reproduites du XVIIIe siècle.
Pendant son séjour à Rome en 1746, il grava une suite de trente Vases, très originaux, très élégants de formes qu'il dédia au peintre Jean-François de Troy, alors directeur de l'Académie de France, et accompagnée d'un frontispice (soit ensemble 31 pièces)[4].
Retour en France
Jacques Saly rentre en France en et s'installe à Valenciennes. Il ramène avec lui de nombreuses œuvres réalisées à Rome qui impressionnent les autorités valenciennoises. Celles-ci lui commandent une statue en marbre grandeur nature de Louis XV ; elle est érigée en 1752, mais sera détruite en 1792 pendant la Révolution. Agréé à l’Académie royale, le , sur la présentation d’un Faune portant un chevreau, il fut reçu avec la version en marbre de ce modèle comme morceau de réception, le [5]. Il devient professeur-adjoint à l'Académie de 1751 à 1753, et expose aux Salons de 1750, 1751 et 1753.
Il confia au graveur Ange Laurent Lalive de Jully deux séries de dessins que ce dernier s'empressa de graver : une série de Vases, ornés de figures décoratives d'un effet original, datés de 1754, et une série de 16 pièces, dont le trait principal réside dans l'exagération de la longueur[6].
Séjour à Copenhague
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Saly fut le deuxième directeur de l’Académie de peinture, fondée par Frédéric V[2]. Il est nommé à ce poste en 1754 en remplacement de Nicolai Eigtved, après y avoir été embauché comme professeur de sculpture.
Ses plus importants ouvrages, les statues équestres de Christian IV et de Frédéric V, sont au Danemark[2].
C'était un homme très dévoué envers ses compatriotes valenciennois arrivés fraîchement dans la capitale. C'est ainsi qu'il aide le jeune peintre Olivier Le May, arrivé à Paris en 1754.
Portrait de fillette aux nattes, dite aussi La Boudeuse, vers 1750, buste en terre cuite[8] ;
La Douleur tenant un médaillon à l'effigie de Charles Guy de Valory (mort en 1734), lieutenant général des armées du roi, après 1734, haut-relief en plâtre polychrome, exposé au Salon de 1750, maquette pour le tombeau de Charles de Valori, érigé dans l'église du Quesnoy (détruit en 1794)[9] ;
Statue équestre de Louis XV, 1752, détruite pendant la Révolution () Elle fut gravée par Noel Le Mire d'après un dessin de Martin Marvie pour l'ouvrage de Pierre PatteMonuments érigés en France à la gloire de Louis XV (1765).