Nathalie AzoulaiNathalie Azoulai Nathalie Azoulai en 2022, lors d'un entretien avec la librairie Mollat.
Nathalie Azoulai, née le à Nanterre[1][réf. à confirmer], est une femme de lettres française, lauréate du prix Médicis en 2015 pour son roman Titus n'aimait pas Bérénice. BiographieFamille et formationNathalie Azoulai grandit au sein d’une famille exilée, originaire d'Égypte[2]. Elle entre à l'école normale supérieure de Saint-Cloud/Fontenay-aux-Roses où elle obtient l'agrégation de lettres modernes (promotion 1985)[3]. ÉcritureElle enseigne quelque temps puis se tourne vers l’édition où elle occupera différents postes[4]. Tout en étant éditrice, en 2002, elle publie son premier texte, Mère agitée, aux éditions du Seuil, un roman fragmenté qui évoque les angoisses de la maternité, son enfance, celle de ses enfants, la nouvelle société des mères dans laquelle elle entre et dont elle découvre les ambiguïtés.[réf. nécessaire] En 2004, elle publie C’est l’histoire d’une femme qui a un frère, un roman autobiographique sur les relations d’une sœur qui grandit à l'ombre d’un grand frère. Elle quitte ensuite Paris et part vivre plusieurs années en Espagne[réf. souhaitée] où elle écrit Les Manifestations, un roman politique et intime à la fois, un texte polyphonique évoquant les points de vue de trois amis d’enfance sur fond de manifestations de rue. Ce roman explore les dissensions que l’histoire peut provoquer au sein des groupes les plus soudés, en l’occurrence les rapports entre la gauche française et la communauté juive[réf. souhaitée] des années 1980 aux années 2000. Précurseur et violent dans ses observations, Les Manifestations suscite d’abord une incompréhension avant d’être salué par la critique[réf. nécessaire]. En 2009, elle publie Une ardeur insensée, l’histoire d’une pharmacienne qui se met à suivre des cours de théâtre et dont l’existence conventionnelle vacille peu à peu ; une manière d’explorer un sujet qui la passionne depuis toujours, la direction d’acteurs, telle que l’ont pratiquée des hommes de théâtre comme Louis Jouvet ou Patrice Chéreau et qui lui semble correspondre à la recherche du romancier lorsqu’il construit des personnages[réf. souhaitée]. Ce roman annonce déjà[réf. souhaitée] l’ombre tutélaire de Racine par son titre et par la présence de Phèdre, pièce qu’entreprend de jouer l’héroïne[réf. souhaitée]. En 2010 sort la suite de Mère agitée, intitulée Les filles ont grandi, interlude autobiographique qui relate l’adolescence de ses filles. En 2015 paraît Titus n'aimait pas Bérénice, un roman articulé autour de la figure de Jean Racine, de sa tragédie Bérénice et d’une réplique contemporaine à cette histoire. Cette structure en écho sert surtout à mettre la narratrice dans les pas du créateur Racine et à retracer, de façon totalement imaginaire, la naissance et la teneur si particulière de la langue racinienne.[réf. souhaitée] Ce roman, qui a reçu un accueil très favorable[5], lui a valu d’être finaliste pour les prix Goncourt, Goncourt des lycéens, Femina et d’obtenir le « Goncourt/Le Choix de l'Orient »[6] et le prix Médicis[7]. Il a été traduit dans plusieurs langues. En 2018, c'est Les Spectateurs, un roman à la trame complexe où politique, vie familiale et cinéma hollywoodien s’entrelacent sous les yeux d’un jeune adolescent qui cherche à comprendre l’exil de ses parents pour devenir un homme occidental. Avec le roman La Fille parfaite, en janvier 2022, elle relate l'histoire d'une amitié tumultueuse et d'une confrontation entre le monde des littéraires et le monde des scientifiques[8]. En janvier 2024, dans Python, la narratrice, une femme de lettres sans formation scientifique, s'aventure à apprendre à coder, œuvre développée lors d'une résidence à la Villa Kujoyama. Autres activitésEn marge du roman, elle écrit également pour la télévision, notamment avec le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade (Parcours meurtrier d'une mère ordinaire : l'affaire Courjault, diffusé sur Arte en 2009), ainsi que pour la radio, le théâtre et la jeunesse, en tandem avec la créatrice Victoire de Castellane. Membre de jurysLe , Nathalie Azoulai intègre le jury du prix Femina, avec deux autres écrivaines, lors du pourvoi de places laissées vacantes par les démissions de trois membres[9]. La même année, Serge Toubiana l'invite à rejoindre le jury littérature du fonds de dotation Vendredi soir pour récompenser des auteurs émergents en hommage à l’œuvre de la romancière Emmanuèle Bernheim : Marie de Quatrebarbes, Maud Ventura et Raphaël Meltz sont récompensés en novembre 2021[10]. Le même jury attribue, le 18 novembre 2022, trois bourses aux écrivains Dune Delhomme, Victor Jestin, Polina Panassenko, qui reçoivent chacun la somme de 10 000 € pour soutenir l'écriture de leurs projets à venir[11]. Décoration
Œuvres
Notes et références
Voir aussiLiens externes
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