Narcisse-Henri-Édouard Faucher nait à Québec le de l'union de Narcisse-Constantin Faucher, écuyer et avocat, et de Catherine Henriette Mercier[1]. C'est pour anoblir son nom que Narcisse-Henri-Édouard Faucher y ajoute la particule de Saint-Maurice ; il réintègre ainsi le nom dit de son ancêtre Léonard Faudier dit Saint-Maurice[1]. Il fait ses études au Séminaire de Québec puis il occupe de poste de clerc auprès de Maîtres Tachereau et Tessier[2]. En 1864, il devient capitaine des francs-tireurs dans l'armée de l'Empereur Maximilien du Mexique[3]. Blessé deux fois, il revient au Canada en 1866. Il se marie à Québec, le [4] avec Joséphine Berthelot d'Artigny, la nièce de Louis-Hippolyte La Fontaine. Fort de son expérience au Mexique, entre 1866 et 1867, il collabore à la Revue Canadienne en publiant une série de chroniques dans laquelle il rapporte ses souvenirs militaires[5]. En 1874, ces chroniques seront ensuite publiées en deux volumes sous le titre De Québec à Mexico[5]. De 1871 à 1872, il publie des contes sous forme de feuilleton dans le magazine L'Opinion publique[6]. Ce sont ces contes que Faucher réunit en plusieurs volumes dans le recueil À la brunante[7].
En 1878, il participe à la fouille archéologique de la chapelle du collège des Jésuites de Québec[9]. Les qualités données et les interprétations documentées par Faucher sont non négligeables puisqu'elles font de lui un des pionniers de l'archéologique historique au Québec[9].
Dans les années 1870, Faucher est membre d'un groupe littéraire connu sous les noms de « la société d'admiration mutuelle », « le cénacle de la rue d'Aiguillon » et « la pléiade de Saint-Maurice ». Le groupe, qui comprend Joseph Marmette et Oscar Dunn, se réunit régulièrement chez Prosper Bender à Québec. Les conversations du salon inspirent et façonnent les ouvrages de ces personnalités littéraires. Bender salue d'ailleurs l'oeuvre de Faucher dans ses Literary Sheaves (1881)[10].
Auteur de plusieurs ouvrages, ses intérêts sont d'abord militaires, historiques et littéraires. Ses contes, souvent teintés de fantastique, sont demeurés célèbres, notamment ceux du recueil À la brunante publié en 1874[14].
La rue Faucher a été nommée en son honneur, en 1971, dans l'ancienne ville de Sainte-Foy, maintenant présente dans la ville de Québec.
Une plaque "Ici vécut de la ville de Québec est présente au 870 côte Sainte-Geneviève, en son honneur, pour indiquer son ancien lieu de résidence.
Notes et références
↑ a et bP. G. R., « Lieu de naissance de Faucher de Saint-Maurice », Bulletin des recherches historiques, , p. 33-35 (lire en ligne)
↑ a et b« Faucher de Saint-Maurice, Narcisse Henri Édouard », dans Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, Éditions Fides, (lire en ligne)
↑ a et bJules Siméon Lesage, « Faucher de Saint-Maurice », dans Notes biographiques ; Propos littéraires, Montréal, Editions Edouard Garand, , 257 p. (lire en ligne), p. 28-44
↑N. H. E. Faucher de Saint-Maurice, « Vers le passé - Chez le docteur Bender », Nouvelles Soirées Canadiennes, vol. 6 (1887), p. 548–553; Louyse de Bienville, Figures et paysages, Montréal, Beauchemin, 1931, p. 37-39; Patrick Lacroix, « Seeking an 'Entente Cordiale': Prosper Bender, French Canada, and Intercultural Brokership in the Nineteenth Century », Journal of Canadian Studies, vol. 52, no. 2 (2018), p. 381-403.
↑E.-Z. Massicotte, « Faucher de Saint-Maurice », dans Conteurs canadiens-français du XIXe siècle avec préface, notices et vocabulaire, Montréal, C.O. Beauchemin & fils, libraires-imprimeurs, , 330 p. (lire en ligne), p. 71
↑« Mort de M. Faucher de St-Maurice », La Patrie, , p. 6 (lire en ligne)