Le Canadien (journal)
Le Canadien est l'un des journaux canadiens-français les plus influents du XIXe siècle. Le journal s'est porté à la défense des Canadiens-français en dénonçant les abus commis par les autorités britanniques. En conséquence, il a eu nombre de problèmes avec les autorités de l'époque et plusieurs de ses directeurs ont été emprisonnés arbitrairement. 1re série : 1806-1810Le journal Le Canadien est fondé à Québec en par le chef du Parti canadien, Pierre-Stanislas Bédard, avec l'appui de plusieurs chefs du mouvement réformiste naissant : François Blanchet, Jean-Thomas Taschereau, Louis Bourdages, Joseph-Bernard Planté et Joseph Le Vasseur Borgia. Le journal adopte pour devise la maxime juridique latine Fiat justitia ruat caelum[3] (en français : « Que le ciel s'écroule, mais que justice soit faite »). Le samedi , le premier numéro sort des presses de l'imprimeur Charles Roi, qui en assure l'impression jusqu'au , pour ensuite être remplacé par Charles Lefrançois, propriétaire de l'Imprimerie canadienne, située à Québec sur la rue Saint-François[4]. Le samedi , trois membres du conseil exécutif, Thomas Dunn, François Baby et John Young signent un warrant (mandat d'arrêt) contre l'imprimeur Charles Lefrançois. Au cours de l'après-midi, des soldats perquisitionnent dans l'atelier de l'Imprimerie canadienne, arrêtent Lefrançois, s'emparent du matériel d'impression, suppriment le numéro du jour et confisquent les papiers du Canadien[5],[6],[7]. Les presses et les caractères saisis sont entreposés dans une voûte[7], tandis que les papiers confisqués sont déposés au palais de justice comme pièces à conviction en présence du juge de paix Ross Cuthbert[6]. Une vingtaine de collaborateurs du journal à travers la province sont également emprisonnés[5]. Deux jours plus tard, les propriétaires du journal, Pierre-Stanislas Bédard, François Blanchet et Jean-Thomas Taschereau sont à leur tour jetés en prison, accusés de « pratiques traîtresses »[8]. L'imprimeur Lefrançois est relâché en , sans avoir subi de procès[6]. Philippe Aubert de Gaspé évoque les événements dans ses Mémoires:
— Philippe Aubert de Gaspé, Chapitre onzième de ses Mémoires 2e série : 1817-1819Le Canadien renaît le avec l'appui de quelques chefs du Parti canadien. La rédaction en est confiée à Laurent Bédard, neveu de Pierre-Stanislas Bédard[9]. Cette nouvelle mouture adopte la forme d'un petit in-quarto hebdomadaire de quatre pages sur deux colonnes, dont l'impression est confiée à François Bélanger[9]. La publication s'interrompt le [7]. 3e série : 1820-1825Dès le , le journal reparaît sous l'impulsion de François Blanchet, son nouveau propriétaire et de Flavien Vallerand, chargé de l'impression et de la publication[9]. La devise latine Fiat justitia ruat caelum est reprise[7]. Après la parution du numéro du , Flavien Vallerand annonce, dans une circulaire datée du suivant, qu'il doit interrompre la parution du Canadien en raison de difficultés financières. La publication reprend brièvement le pour cesser de façon définitive quelques semaines plus tard[7]. 4e série : 1831-18935e série : 1906-1909Voir aussiLiens externes
Notes
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