Avec une magnitude visuelle apparente de 9,6, on peut l'observer avec des jumelles dont l'ouverture est d'au moins 80 mm ou avec un petit télescope[3].
NGC 2818 est passablement éloignée des principales étoiles brillantes. Elle est à environ 6,9 degrés au nord-est de Lambda Velorum, une étoile de magnitude 2,23 de la constellation des Voiles.
Caractéristiques
Distance, taille et vitesse
La parallaxe de l'étoile centrale obtenue des mesures du satellite Gaia (Gaia EDR3) est égale à 0,031 9 ± 0,211 1 mas[9]. Puisque l'incertitude est supérieure à la mesure, on ne peut utiliser cette valeur pour déterminer la distance de la nébuleuse. Plusieurs distances ont été proposées dans le passé, mais la meilleure estimation statistique vient de Frew et al.[5], soit 3 000 ± 800 pc (∼9 780 al)[7].
La taille apparente de la nébuleuse dans sa plus grande dimension est d'environ 2 minutes d'arc[4], ce qui, compte tenu de la distance et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle de 5,7 ± 1,5 al.
On considère souvent NGC 2818 comme membre d'un amas ouvert (NGC 2818A)[10]. Mais, le débat de son appartenance à celui-ci n'est pas encore tranché.
Certains soutiennent que les vitesses radiales entre la nébuleuse planétaire et l'amas ouvert indiquent que les deux objets ne font que partager une même ligne de visée d'un observateur terrestre[11]. Cependant, les données modernes plus précises obtenues par le satellite Gaia montrent selon d'autres auteurs que la nébuleuse pourrait appartenir à l'amas.
Deux articles publiés en visant à déterminer les membres de plusieurs amas, dont NGC 2818, ont conclu que la nébuleuse appartenait à l'amas[12],[13]. Sharmila et ses collègues ont utilisé les données du « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[14] pour l'étoile centrale de la nébuleuse planétaire. La distance de la nébuleuse est de 3 000 ± 800 pc et celle de l'amas ouvert est estimée à 3 250 ± 300 pc (∼10 600 al)[5]. Cette distance a été proposée par Sun et al. en [15] et elle n'est pas très différente de la distance de la nébuleuse. De plus, la vitesse héliocentrique de la nébuleuse de 26 ± 2 km/s est semblable à celle de l'amas suggérant qu'elle en est un membre[5].
Cependant, les mouvements propres indiqués par Gaia EDR3 en ascension droite et en déclinaison sont μα = −3,712 ± 0,185 mas et μδ = 4,94 ± 0,180 mas, soit une estimation de 11% que cette étoile appartienne à l'amas. Néanmoins, l'étoile se situe à proximité des membres de l'amas, ce qui implique qu'elle est probablement membre de celui-ci[5].
Structure et âge
NGC 2818 est une nébuleuse bipolaire probablement déformée par un vent stellaire. Sa région centrale est potentiellement ce qui reste d'une activité équatoriale amplifiée. Un grand nombre de nœuds cométaires sont situés près du centre de la nébuleuse[6].
L'âge cinématique d'une nébuleuse planétaire peut être estimé à partir de sa vitesse d'expansion[16]. Les vitesse d'expansion aux pôles et à l'équateur de NGC 2818 sont respectivement de 105 km/s et de 20 km/s, ce qui permet d'estimer son âge cinématique à 8400 ± 3400 années[6]. La température de l'étoile centrale est d'environ 160 kK[17].
Notes et références
Notes
↑dimension= (3000 ± 800 pc) x (3,2616 al/pc) x ((2/60)°) x (3,1416/180) = 5,7 ± 1,5 al.
↑La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente et D la distance en parsec.
↑ abcde et fRani Sharmila, Pandey Gajendra, Subramaniam Annapurni et Rao Kameswara, « UOCS-IX. AstroSat/UVIT Study of the Open Cluster NGC 2818: Blue Stragglers, Yellow Stragglers, Planetary Nebula, and their Membership », The Astrophysical Journal, vol. 945, no 1, , p. 15 pages (DOI10.3847/1538-4357/acb0c8, lire en ligne [PDF])
↑ abc et dRoberto Vazquez, « BUBBLES AND KNOTS IN THE KINEMATICAL STRUCTURE OF THE BIPOLAR PLANETARY NEBULA NGC 2818 », The Astrophysical Journal, vol. 751, no 2, , p. 8 pages (DOI10.1088/0004-637X/751/2/116, lire en ligne [PDF])
↑ a et bDavid J. Frew, Q. A. Parker et I. S. Bojičić, « The Hα surface brightness–radius relation: a robust statistical distance indicator for planetary nebulae », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 455, no 2, , p. 1459-1488 (DOI10.1093/mnras/stv1516, lire en ligne [html])
↑T. Cantat-Gaudin et F. Anders, « Clusters and mirages: cataloguing stellar aggregates in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 633, no A99, , p. 22 pages (DOI10.1051/0004-6361/201936691, lire en ligne [PDF])
↑Weijia Sun, Richard de Grijs, Licai Deng et Michael D Albrow, « Binary-driven stellar rotation evolution at the main-sequence turn-off in star clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 502, no 3, , p. 4350-4358 (DOI10.1093/mnras/stab347, lire en ligne [html])
↑H. Mata, G. Ramos-Larios, M. A. Guerrero, A. Nigoche-Netro, J. A. Toalá, X. Fang, G. Rubio, S. N. Kemp, S. G. Navarro et L. J. Corral, « Spitzer mid-infrared spectroscopic observations of planetary nebulae », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 459, no 1, , p. 841-853 (DOI10.1093/mnras/stw646, lire en ligne [html])