NCSM Gananoque (J259)

NCSM Gananoque
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Constructeur Dufferin Shipbuilding Company
Chantier naval Toronto - Ontario, Canada
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1959
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 54,9 m
Maître-bau 8,7 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 667 t
Propulsion 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 400 ch (1 790 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Indicatif J259/184

Le NCSM Gananoque (pennant number J259) (ou en anglais HMCS Gananoque) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Royal Canadian Navy (RCN) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception

Le Gananoque est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1940-41 pour le chantier naval de Dufferin Shipbuilding Company de Toronto en Ontario au Canada. La pose de la quille est effectuée le 15 janvier 1941, le Gananoque est lancé le 23 avril 1941 et mis en service le 8 novembre 1941.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale. Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire a des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h).

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire

Seconde Guerre mondiale

Le Gananoque est mis en service à Toronto le 8 novembre 1941[3] et navigue jusqu'à Halifax, en Nouvelle-Écosse, où il est affecté à la Halifax Force (Force d'Halifax), la force locale de patrouille et d'escorte des convois. Le navire est ensuite transféré à la St. John's Local Defence Force (Force de défense locale de Saint-Jean), basée à Saint-Jean de Terre-Neuve, puis près à la Gulf Escort Force (Force d'escorte du Golfe), chargée d'escorter les convois dans le golfe du Saint-Laurent et le fleuve[3]. Avec son navire-jumeau (sister ship) Burlington et deux vedettes Fairmile type B, le Gananoque escorte le convoi Sydney-Québec SQ 43 composé de trois navires marchands en octobre 1942, lorsqu'il entre en contact avec le sous-marin allemand (U-Boot) U-43 à l'ouest de Cap-Chat, en Gaspésie. Le Gananoque largue des grenades sous-marines sur le sous-marin, causant des dommages au U-boot et le forçant à interrompre son attaque sur le convoi[4]. Le dragueur de mines est transféré à la Sydney Force, la force de patrouille et d'escorte locale opérant à partir de Sydney, en Nouvelle-Écosse[3].

En janvier 1943, le Gananoque est affecté à la Western Local Escort Force (WLEF) (Force d'escorte locale de l'Ouest) au sein du groupe 24.18.6 qui comprend également le destroyer Hamilton et les corvettes Brantford et Dundas comme escorte de convoi dans la bataille de l'Atlantique[5]. En mai, le Gananoque subit un carénage à Québec dans la province de Québec). En juillet, le dragueur de mines rejoint la Halifax Force (force d'Halifax), puis est transféré à la Sydney force (force de Sydney) en mai 1944.

En juillet 1944, le navire subit un deuxième carénage, cette fois à Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard, qui dure huit semaines.

En février 1945, le dragueur de mines se joint à la Newfoundland Force basée à Saint-Jean de Terre-Neuve et reste avec le groupe jusqu'à sa dissolution en juin. le Gananoque rejoint le Atlantic Coast Command (Commandement de la côte atlantique) jusqu'à ce qu'il est désarmé à Sydney le 13 octobre 1945. Le navire est amené à Shelburne (Nouvelle-Écosse), et placé en réserve[3].

Après-guerre

Le dragueur de mines reste en réserve jusqu'à ce qu'il est réactivé pendant la guerre de Corée en 1952 et qu'il reçoit un nouveau numéro de coque (Pennant number) 184[6],[3]. Cependant, le navire n'est pas remis en service et le Gananoque est vendu à la casse à Marine Industries en février 1959 et démantelé[3],[7].

  • Gulf of St. Lawrence 1942
  • Atlantic 1942-45

Participation aux convois

Le Gananoque a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement

  • T/Lieutenant (T/Lt.) Edward Middlemas More (RCNR) du au
  • T/Lieutenant Commander (T/Lt.Cdr.) William Woods (RCNR) du à
  • T/Skipper/Lieutenant (T/Skpr/Lt.) Ernest Stanley Nelson Pleasance (RCNR) du au
  • T/Skipper/Lieutenant (T/Skpr/Lt.) Ernest Stanley Nelson Pleasance (RCNR) du au
  • T/A/Lieutenant Commander (T/A/Lt.Cdr.) Andrew Paul Duke (RCNVR) du au

Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi

Notes et références

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c d e et f Macpherson and Barrie (2002), p. 181
  4. Douglas et al., No Higher Purpose, p. 464
  5. Rohwer, p. 222
  6. Macpherson (1997), p. 46
  7. Colledge, p. 254

Bibliographie

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes