NCSM Courtenay (J262)

NCSM Courtenay
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Constructeur Prince Rupert Dry Dock and Shipyards
Chantier naval Prince Rupert, Colombie-Britannique, Canada
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le 2' décembre 1944
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 49,4 m
Maître-bau 8,51 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 601 t
Propulsion 1 moteur diesel B&W 9 cylindres - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 000 ch (1 500 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
1 x canon de 2 livres QF Mark VIII "pom-pom" (40 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Indicatif J262

Le NCSM Courtenay (pennant number J262) (ou en anglais HMCS Courtenay) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Marine royale canadienne (MRC) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception

Le Courtenay est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1940-41 le 23 février 1940 pour le chantier naval de Prince Rupert Dry Dock and Shipyards de Prince Rupert en Colombie-Britannique au Canada. La pose de la quille est effectuée le 20 juin 1940, le Courtenay est lancé le 3 octobre 1940 et mis en service le 22 août 1941.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par trois types de motorisation : moteur diesel, moteur à vapeur à pistons et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale . Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire a des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par deux moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par deux chaudières à tubes d'eau à trois tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h).

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire

Seconde Guerre mondiale

Après sa mis en service dans la Marine royale du Canada le 21 mars 1942 à Prince Rupert[3], le Courtenay passe la totalité de la Seconde Guerre mondiale sur la côte Ouest du Canada. Le Courtenay fait partie des huit dragueurs de mines ajoutés à la force protégeant la côte ouest au cours des cinq premiers mois de 1942, du fait de la nécessité d'établir une force plus importante à la suite de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor[4]. Affectés aux unités de patrouille de la Esquimalt Force opérant depuis Esquimalt en Colombie-Britannique ou depuis la Prince Rupert Force, la principale tâche des dragueurs de mines de classe Bangor après leur mise en service sur la côte Ouest est d'effectuer la Western Patrol (patrouille occidentale). Cela consiste à patrouiller sur la côte ouest de l'île de Vancouver, inspecter les bras de mer et les détroits et passer les îles Scott jusqu'au canal Gordon à l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte et de revenir[3],[5].

Après-guerre

Après la fin de la guerre, le Courtenay est désarmé à Esquimalt le 5 novembre 1945[3]. Le dragueur de mines est vendu à la Union Steamship Company pour une conversion commerciale le 3 avril 1946[3],[6]. Cependant, la conversion n'a jamais lieu et le sort du navire reste inconnu, Macpherson et Barrie indiquant une offre d'achat d'une entreprise de San Francisco en 1951 et le Miramar Ship Index affirmant que le navire est démoli en 1946[3],[7].

Commandement

  • T/Lieutenant (T/Lt.) Albert Rudolph Ascah (RCNR) du à début 1945
  • T/Lieutenant (T/Lt.) William Norman Black (RCNVR) de début 1945 au

Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi

Notes et références

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c d et e Macpherson and Barrie (2002), p. 180
  4. Douglas et al., No Higher Purpose, p. 352
  5. Douglas et al., No Higher Purpose, p. 349
  6. Colledge, p. 159
  7. "Courtenay (6112939)". Miramar Ship Index. Consulté le 30 octobre 2016.

Bibliographie

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes