Muchachos al avío
Les gars au boulot L'eau-forte Muchachos al avío[1] (en français Les gars au boulot) est une gravure de la série Los caprichos du peintre espagnol Francisco de Goya. Elle porte le numéro onze dans la série des 80 gravures. Elle a été publiée en 1799. Interprétations de la gravureIl existe divers manuscrits contemporains qui expliquent les planches des Caprichos. Celui qui se trouve au Musée du Prado est considéré comme un autographe de Goya, mais semble plutôt chercher à dissimuler et à trouver un sens moralisateur qui masque le sens plus risqué pour l'auteur. Deux autres, celui qui appartient à Ayala et celui qui se trouve à la Bibliothèque nationale, soulignent la signification plus décapante des planches[2].
Technique de la gravureLe premier dessin sur lequel se base cette scène, est le nº 88 de l'album B portant l'inscription « Buena gente, somos los moralistas » (« bonnes personnes, nous sommes les moralistes »). Les trois personnages principaux apparaissent déjà sur ce dessin. Ce dessin est un lavis. Le dessin préparatoire mesure 237 × 147 mm. Il se trouve à New York à l'Hispanic Society of America. Le deuxième dessin préparatoire est ce qui était le Sueño nº 28, réalisé à l'encre de noix de galle avec des traces de crayon et conservé au Musée du Prado. Il porte dans la marge inférieure l'inscription « Los Mercaderes Silbestres » (« les commerçants sylvestres »). Dans l'angle supérieur droit, au crayon : « 28 ». Dans l'angle inférieur gauche, au crayon : « 29 ». À nouveau Goya simplifie le dessin en passant à la gravure et les cinq personnages sont réduits à trois dont de dos. Le dessin préparatoire mesure 234 × 163 mm. L'estampe représente une scène de genre sur la violence et la brutalité des bandits andalous. C'est le même thème que les autres dessines de l'époque sur les contrebandiers et les bandits de grand chemin. Ne pas oublier le tableau de Goya au Musée du Prado El Resguardo de tabacos « (la cachette du tabac »)[4]. Goya dessine des hommes trapus aux traits féroces. L'arbre évolue tout au long des dessins préparatoires pour se transformer dans la gravure en un simple tronc nu et tordu qui contribue à donner de la force à la scène. Goya a utilisé l'eau-forte, l'aquatinte brunie et le burin. L'estampe mesure 215 × 152 mm sur une feuille de papier de 306 × 201 mm. Catalogue
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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