La commune est au cœur du Bocage virois. Son bourg est à 6 km à l'est du Bény-Bocage, à 11 km au nord-ouest de Vassy et à 15 km au nord-est de Vire.
Le bourg est traversé par la route départementale no 56 reliant Le Bény-Bocage par Saint-Charles-de-Percy au nord-ouest à Vassy par Estry au sud-est. Elle croise dans le bourg la D 290 qui permet au nord de joindre Montchauvet. Au sud, celle-ci aboutit à la D 55 qui après avoir délimité le sud du territoire croise la D 56 dans le bourg voisin d'Estry et relie Vire au sud-ouest à Aunay-sur-Odon au nord-est. L'accès à l'A84 vers Caen est à Coulvain (échangeur 42) à 20 km au nord-est. Vers Rennes, l'échangeur de Guilberville (no 40) est à 19 km au nord-ouest, celui de Fleury (no 37, près de Villedieu-les-Poêles), plus proche de l'orthodromie, à 44 km à l'ouest.
Montchamp est entièrement dans le bassin de la Vire par deux de ses affluents : la Souleuvre, qui prend sa source au nord-est du territoire, et le ruisseau des Haises dont un sous-affluent, le ruisseau de Grincelle, draine les eaux d'une moindre partie sud-ouest. Les premiers affluents de la Souleuvre, dont le ruisseau de la Triboudière, le ruisseau de Montchamp et le ruisseau des Fieffes, parcourent également le territoire.
Le point culminant (260 m) se situe au nord,en limite de commune, à la source du ruisseau de Montchamp. Le point le plus bas (154 m) correspond à la sortie du ruisseau de Grincelle du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 38 km[1]. Le Bocage virois s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Montchamp, avoisine les 950 mm[2].
Le nom du village est attesté sous les formes Moschans en 1202, Muscamps en 1234, Monchamps en 1630[4].
Les toponymistes s'accordent pour analyser le second élément -champ comme étant le français « champ ». Par contre, ils interprètent le premier élément de diverses manières :
Ernest Nègre propose le nom de personne germanique Munus (NPAG I, 170b)[5] ;
René Lepelley reprend l'explication des premiers par le nom de personne « roman » Molius[6].
Remarques : la proposition d'Albert Dauzat et Charles Rostaing est peu vraisemblable, car s'il s'agit d'une formation en -champ (cf. par exemple Ramonchamp), donc médiévale[7], elle peut difficilement être basée sur un nom de personne qui n'était plus en usage à l'époque. En outre, il n'y a pas de trace d'un [l] dans les formes anciennes. Le village se situant au nord de la ligne Joret, la forme attendue devrait être *Moncamp (Muscamp 1234), comme Martincamp à Bully (Seine-Maritime).
L'homographie avec Montchamp (Cantal, Monchalm 1289) est fortuite.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune, alors nommée Montchamp, a porté le nom de Montchamp-le-Grand[8] pour faire la distinction avec Montchamp-le-Petit, nom révolutionnaire attribué à la commune voisine de Saint-Charles-de-Percy. Cette appellation a perduré jusqu'en 1856, lorsque la commune reprit son nom d'origine[8].
Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[14]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Valdallière le jusqu'en 2020 et Gilles Faucon devient maire délégué.
Démographie
En 2021, la commune comptait 531 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Montchamp[15]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Montchamp a compté jusqu'à 1 164 habitants en 1806.
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Lieux et monuments
Église Saint-Martin des XVIe et XIXe siècles. Elle abrite trois tableaux du XVIIIe siècle classés à titre d'objets aux Monuments historiques[17].
Monument de la Résistance, à la mémoire de victimes des nazis, érigé sur la commune et inauguré en 1953 par le général de Gaulle.
Une « grotte de Lourdes », aménagée par l'abbé Hamon à la suite de la guérison miraculeuse d'un de ses paroissiens à Lourdes, est inaugurée en 1908[18].
Alexis Lair, journalier agricole ; résistant OCM[20] et son père Henri Lair, agriculteur et marchand de beurre à Montchamp, résistants membres de l’OCM. Ils font partie des fusillés de la prison de Caen le 6 juin 1944[21].
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑ a et bAlbert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris/Montréal, Sélection du Reader's Digest/Larousse, .
↑René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN2-905461-80-2).
↑Comme l'indiquent d'une part, l'utilisation d'un appellatif roman -champ et d'autre part, le mode de composition : nom de personne + appellatif, caractéristique de la France du nord et probablement lié à l'influence germanique. Cf. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981, 221 p. (ISBN2-7084-0067-3) (OCLC9675154), pp. 26 - 27 - 28 -29 - 30 - 31.