Mohamed Ataallah, connu aussi sous le nom de Romain Atala, né le à Ksar El Kebir au Maroc, et mort le à Caen en France, est un peintre franco-marocain dont l’œuvre porte la marque d’un entre-deux culturel[1].
Biographie
Né à Ksar El Kebir Maroc du Nord, il fut l’un des premiers marocains à avoir eu accès à l’École des beaux-arts de Tetouan. Elève de Mariano Bertuchi très jeune il acquiert la maitrise du dessin, des jeux de lumière et d’ombre[2]. Après des études à l’école des beaux arts de Séville, à l’académie de Rome, à l’institut central de conservation et de restauration de Madrid, il revient au Maroc en 1963. Passionné d’archéologie, il est chargé des fouilles de la Province de Tanger et de la région Nord du Maroc, durant cette période il s’investira sur le site de Lixus, notamment à la restauration de la mosaïque du Dieu océan. Parallèlement, il participe à la création de l’association nationale des beaux arts et en 1968 rejoint le groupe des artistes qui avec Farid Belkahia enseignent à l’École des beaux-arts de Casablanca. C’est à cette époque qu’il conçoit un module reproductible à l’infini inspiré de la tradition des zelliges qu’il soumet aux variations des superpositions, décalages, jeux des couleurs, des matières et de la lumière.
En 1969 il participe activement au mouvement « présence plastique » et aux expositions-manifestes place Djemaa El Fna à Marrakech puis place du à Casablanca[3], avec Mohamed Hamidi, Farid Belkahia, Mohamed Chebaa, et Mohamed Melihi. En 1972 il vient en France où il sera enseignant à l’école des beaux-arts de Caen jusqu’en 2004 . Il crée et anime durant plusieurs décennies des lieux de rencontres et de diffusion artistiques à Caen (Atelier de Recherche Esthétique ARE, galerie point 7)[4]. Il y tissera des liens avec des artistes sud-américains comme Carlos Cruz-Diez, Jesus-Rafael Soto, Hugo Demarco, avec l’artiste systématique Véra Molnar ainsi qu’avec des poètes sonores dont son ami Brion Gysin. Son travail artistique abstrait et systématique puise dans les ressources informatiques et s’applique non seulement à la peinture mais à la photographie, à la vidéo, au cinéma expérimental et aux installations[5].
↑Mohamed Sijelmassi, La peinture marocaine, Paris, Jean Pierre TAILLANDIER, , 167 p., p. 22,23,24,25
éditeur N°1027
↑Clara Mire Nicolazzi, Escuela de Tetuan : 50 anos de reflexion, Ceuta, Museo de Ceuta, , 85 p., p. 16,17
↑Toni Maraini, « Souffle », revue trimestrielle, nos 7-8, , p. 19 (lire en ligne)
↑ARE Atelier de Recherche Esthétique, Ecritues-Lectures, CAEN, Mairie de Caen, (lire en ligne)
↑Bernard Caillaud, La création numérique visuelle, Paris, Europia, , 41,42,43 (ISBN2-909285-19-7, BNF37719180), le module comme principe et base de création texte de septembre 1988 - illustrations figures/arabesques 1979 et figures Vento 2/3/4/5 1997
Voir aussi
Bibliographie
Revue souffle - revue littéraire maghrébine no 7-8 pages 25/26
La peinture marocaine Mohamed Sijelmassi Éditions Pierre Taillandier, 1972 (Mohamed ATAALLAH pages 22 à 25)
Escuela de Tetuan 50 ans de reflexion Consejeria de Education y cultura Museo Ceuta (R. ATAALLAH pages 39 à 52)