Modèle de Cattell-Horn-CarrollLe modèle de Cattell-Horn-Carroll, ou le modèle CHC des aptitudes cognitives est une théorie qui décrit l'intelligence et les capacités cognitives humaines sous forme d'une structure hiérarchique dans laquelle des facteurs étroits prédisent des facteurs cognitifs plus larges, qui eux-mêmes prédisent le facteur général d'intelligence, élément commun à tous les tests d'intelligence. Le modèle CHC se situe dans la tradition de l'étude de l'intelligence sur base de l'approche psychométrique. Cette théorie tient son nom de ses trois principaux théoriciens : Raymond Cattell, John L. Horn et John Bissell Carroll. Le modèle, proposé par McGrew (1997) puis révisé avec l'aide de Flanagan (1998), est une synthèse et un enrichissement de plusieurs théories antérieures, dont la théorie de l'intelligence fluide et de l'intelligence cristallisée (Raymond Cattell, 1941; Horn, 1965), et le modèle hiérarchique à trois strates de l'intelligence de John Bissell Carroll (1993). Le modèle CHC suggère qu'il existe un assez grand nombre de différences dans les capacités cognitives pour un même individu et que les relations entre ces différences peuvent être classées en trois strates : la strate I, qui comprend les capacités « étroites » ou spécifiques ; la strate II, qui correspond aux « capacités cognitives larges » ; et la strate III, consistant en une « capacité générale » (ou facteur g)[1]. Bien que le modèle dans son ensemble fasse consensus chez les spécialistes de l'intelligence et de la psychométrie, l'interprétation du facteur g reste toutefois discutée[2] et l'approche psychométrique (et la question associée de la nature de l'intelligence humaine) restent l'objet de débats scientifiques. HistoriqueLa théorie CHC est une synthèse de théories antérieures sur la structure hiérarchique des capacités cognitives humaines. La première de ces deux théories est la théorie Gf-Gc (Raymond Cattell, 1941; Horn, 1965), et la seconde est le modèle hiérarchique en strates de Carroll (1993). Carroll fonde sa théorie sur une ré-analyse de la quasi-totalité de la littérature parue au cours des 60 ou 70 années précédentes concernant la nature, l'identification, et la structure des capacités cognitives humaines[1], ce qui représente plus de 1 500 références, 461 analyses factorielles et 131 571 données individuelles. Cette méta-analyse mène l'auteur à proposer un modèle de l'intelligence en trois strates publié en 1993 dans un ouvrage intitulé Human cognitive abilities. Facteurs retenusPlusieurs années après la publication de l'ouvrage de Carroll où la théorie hiérarchique à strates est présentée (1993), Flanagan et collaborateurs enrichissent cette théorie. Ils identifient 10 facteurs généraux et plus de 70 facteurs spécifiques (Flanagan, Ortiz & Alfonso, 2007)[3].
McGrew propose un certain nombre d'extensions au modèle CHC, y compris la connaissance de domaine spécifique (Gkn), psychomoteur capacité (Gp), et la vitesse psychomotrice (Gps). En outre, les capacités supplémentaires de traitement sensoriel sont proposées, y compris tactile (Gh), kinesthésique (GK), et olfactif (Go). Limites du modèle et controverses scientifiquesBien que le modèle dans son ensemble fasse consensus, l'interprétation du facteur g reste toutefois discutée[2]. Bibliographie
Notes et références
Voir aussiLiens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia