Dès 1940, Michel Riquet prend une part importante à la Résistance, dans le réseau Hector, le groupe Combat Zone Nord et le réseau Comète[4],[5] (filière d'évasion d'aviateurs alliés) . Mais il ne renonce pas à la parole publique. Il parle en pleine Occupation en l'église Saint-Séverin et n'hésite pas à interpeller la conscience allemande. La Gestapo finit par l'arrêter, en . Il est interné à Compiègne, déporté à Mauthausen, puis, d' à , à Dachau, avec Edmond Michelet[6]. Il garde de cette période de solides amitiés avec des compagnons de captivité (notamment avec Claude Lemaitre et Marcel Cerbu), juifs, communistes, francs-maçons...
De 1946 à 1955, il est chargé des Conférences de Carême à Notre-Dame de Paris[7]. Son éloquence y fait merveille et il devient la coqueluche du Tout-Paris de l'époque. Sa première conférence s’intitule Le Chrétien face aux ruines.
Il joue un rôle important dans les associations d'anciens résistants et d’anciens déportés, et contribue au Devoir de mémoire. En 1981, il fait partie du jury d'honneur chargé d'examiner le cas de Maurice Papon comme d'autres membres du comité directeur du Comité d'action de la Résistance. Il soutient ensuite Papon au sein de l'association Résistance-Vérité-Souvenir[12],[13],[14].
Publications
(liste non exhaustive)
1945 : Civisme du Chrétien de France (Paris : Éditions Aux étudiants de France)
1946 : Le Chrétien face aux ruines (collection : Conférences de Notre-Dame de Paris, Paris : éditions Spes)
1948 : Le Chrétien face à l'argent (Paris, Éditions Spes, collection : Conférences de Notre-Dame de Paris)
1948 : Le Chrétien face à la vie (Paris, Éditions Spes, collection : Conférences de Notre-Dame de Paris)
1949 : Le Chrétien face au pouvoir (Paris, Éditions Spes, collection : Conférences de Notre-Dame de Paris)
1950 : Le Chrétien face aux athéismes (Paris, Éditions Spes, collection : Conférences de Notre-Dame de Paris)
1951 : La Parole de Dieu, réalité d'aujourd'hui (Paris, Éditions Spes, collection : Conférences de Notre-Dame de Paris)
1952 : L'Unique Sauveur, demain comme hier (Paris, Éditions Spes, collection : Conférences de Notre-Dame de Paris)
1953 : L'Église parmi nous (Paris, Éditions Spes, collection : Conférences de Notre-Dame de Paris)
1954 : L'Église et la Vierge (Paris, Éditions Spes, collection : Conférences de Notre-Dame de Paris)
1955 : L'Église, liberté du monde (collection : Conférences de Notre-Dame de Paris, Paris, Éditions Spes)
1958 : La Bible racontée à tous : le peuple de Dieu, vie de N.-S. Jésus-Christ (illustrations de Jacques Pecnard. Collection : Encyclopédie en couleurs, Hachette)
1959 : Entre Israël et l'Islam, la mission des chevaliers du Saint-Sépulcre. Jérusalem, capitale d'un milliard de croyants (Paris : Secrétariat de la Lieutenance de France de l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem)
1961 : La Charité du Christ en action, des origines à saint Vincent de Paul (collection Je sais, je crois no 104, éditions A. Fayard)
1968 : Les Francs-Maçons, dialogue entre Michel Riquet et Jean Baylot (collection Verse et controverse no 6, Éditions Beauchesne, Paris)
1969 : Église et contraception (collection : Controverses no 6, éditions J. Didier, Paris)
1969 : Saint Vincent de Paul : ou le réalisme de la charité (collection : Situation des saints, Paris : Éditions S.O.S.)
1971 : « Français du silence : La déportation », dans Jacques Meyer (dir.) et alii, Vie et mort des Français (1939-1945), Paris, Hachette (réimpr. 1980) (1re éd. 1971), 614 p., p. 405-445.
↑Collectif (Dir. Eric Saunier), Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche, coll. « La Pocothèque », (réimpr. 2008), 2e éd. (1re éd. 2000), 984 p. (ISBN978-2-253-13252-3), « Riquet, Michel », p. 732-733.