Michel Junot
Michel Junot, né le dans le 14e arrondissement de Paris et décédé le à Boulogne-Billancourt[1], est un haut fonctionnaire et un homme politique français, député de l’ancienne deuxième circonscription de la Seine de 1958 à 1962. Études et vie privéeIl effectue ses études aux lycées Carnot et Janson-de-Sailly puis à la Faculté de droit de Paris. Il obtient une licence en droit et un DES de droit public. En 1979, il adhère au Cercle Renaissance[2]. Chronologie de sa carrière préfectorale[3]
Le , il est nommé chef de cabinet du commissaire général au tourisme.
De 1958 à 1962, il est député de ce qui est alors la 2e circonscription de la Seine.
Carrière politique et autreDéputé de la Seine sous l'étiquette "Indépendants et paysans d'action sociale" de 1958 à 1962, président d'honneur de la Maison de l'Europe, il est président d'honneur du Centre national des indépendants et paysans. En 1969, il est administrateur de diverses sociétés; il devient en 1975 P.D.G. des Ascenseurs Westinghouse, et cela jusqu'à la revente des filiales françaises des Ascenseurs Westinghouse à KONO, puis il est de 1975 à 1977 P.D.G. de Westinghouse électrique France, et délégué du groupe en France. En 1972, il est élu maire de Nanteuil-le-Haudouin (Oise) puis est choisi en 26e position par Jacques Chirac dans sa conquête de la mairie de Paris en 1977, devenant un de ses maires-adjoints. Il devient ensuite médiateur municipal[4]. Il a été député européen du au [5]. Proche d'Alain Griotteray, Michel Junot est politiquement considéré comme étant un conservateur. Proche de Chirac jusqu'en 1986, il est favorable à l'unification des partis de droite et ce serait, pour avoir proposé à Jacques Chirac un rapprochement avec Jean-Marie Le Pen, qu'il aurait été exclu du cercle de ses proches[6]. À la fin des années 1990, il participe à la fondation de la Droite libérale-chrétienne de Charles Millon avec Claude Reichman, Alain Griotteray et Michel Poniatowski. Michel Junot est un invité récurrent de Radio Courtoisie. Son fils, Philippe Junot, homme d'affaires et play-boy épouse en 1978 Caroline de Monaco, dont il divorcera deux ans plus tard après quatre ans de vie commune[4]. Poursuite judiciaire pour complicité de crime contre l’humanitéAncien sous-préfet de Pithiviers (Loiret, département où se trouvaient deux importants camps d'internement pendant la Deuxième guerre mondiale, à Beaune-la-Rolande et à Pithiviers même), Michel Junot a été entendu comme témoin puis comme témoin assisté dans le cadre d'une information judiciaire pour « complicité de crime contre l'humanité » ouverte contre X en février par le parquet de Paris à la suite d'une plainte déposée contre lui un mois plus tôt par Marc Korenbajzer, dont la demi-sœur, alors âgée de trois ans, avait été arrêtée lors de la rafle du Vel d'Hiv le , internée au camp de Beaune-la-Rolande, puis déportée et assassinée à Auschwitz respectivement les 25 et . Korenbajzer avait expliqué fonder sa plainte sur des documents retrouvés aux archives nationales et départementales du Loiret démontrant que Michel Junot (en poste du jusqu'en , puis de nouveau entre fin et ), avait un pouvoir de contrôle et de supervision sur les camps d'internements. Junot affirmait pour sa part n'avoir pris officiellement ses fonctions de sous-préfet que le (même si son procès-verbal d'installation était signé à la date du ). M. Junot défendait avoir travaillé entre juin et au secrétariat général de l'administration à Vichy, puis être parti en vacances. Il réfutait également tout pouvoir administratif sur les camps d'internement qui, selon lui, relevait de la préfecture du Loiret, n'apprenant leur existence qu'à la date de son installation. M. Junot niait également avoir participé, en tant que chef de cabinet du Secrétaire général pour l'administration, à la réunion du à Paris des préfets régionaux où fut évoquée la mise en place de la politique d’arrestation massive des Juifs conformément aux accords Oberg-Bousquet tandis que la partie civile mettait en avant qu'elle avait retrouvé un document attestant de sa présence. Les journaux Le Point[7],[8]et surtout L'Humanité[9] se firent en particulier les relais de ces accusations. M. Junot poursuivit en justice France Info qui diffusait l'accusation en boucle toute la journée, et Radio France fut condamnée pour diffamation par la Justice française et la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg[10]. Pour leur part, Jacques Chirac et Serge Klarsfeld prirent sa défense. Déjà en 1997 Michel Junot avait gagné neuf procès en diffamation[11]. La disparition de Michel Junot met fin à cette nouvelle instruction judiciaire. Œuvres
Références
Liens externes
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