Le territoire de Meinier s'étend sur 6,96 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 15,1 % de sa superficie, les surfaces agricoles 79,3 %, les surfaces boisées 3,3 % et les surfaces improductives 2,2 %[3].
Plusieurs seigneuries se partageaient le territoire de Meinier :
Château de Rouelbeau ou La Bâtie-Cholay[5] dite aussi La Bâthie-Chollex ou Cholex, Bâtie-Compey, Bâtie-Rouelbeau ou Roillebot, Bâtie-Souveru, Soubeyron, Sonneyro[6]. En 1643, lors de la vente de la maison forte de La Bâthie, elle est décrite comme : « Une maison haute fossaillée autrefois »[7]. Une autre description nous décrit la réserve (domaine retenu du seigneur) de cette maison forte : « Item une maison haute avec le pressoir, la grange, le colombier une basse court, un puits un curtil (jardin), ensemble de 9 poses de vignes et poses de terres cultivées seytines de pré le tout joint au dit Chollex »[8],[9]. Il est le siège d'une châtellenie — ou mandement — du Faucigny delphinal (La Bâtie-Cholay ou Roillebot), au XIVe siècle[10].
Compeis ou Compois (voir Compey)[11], dont le nom est issu ou aurait été donné à la Maison de Compey[12]. Girard de Compeis, seigneur de Thollon, lègue ses biens à ses deux filles Perussonne et Jacquette[13]. La première, morte avant 1340, avait refusé de prêter hommage au Comte de Genève, ce qui valut à ses biens d'être saisis. Une partie de ses biens passa à sa sœur Jacquette qui les vendit à Guillaume de Chatillon, seigneur de Larringes entre 1341 et 1342[13].
Le Crêt
Politique
Administration
La commune comprend un maire et deux adjoints, qui constituent l'exécutif de la commune, ainsi qu'un Conseil municipal de 17 membres, tous élus au suffrage universel pour un mandat de cinq ans.
L'exécutif de la commune, entré en fonction le , se compose de la façon suivante:
Membres de l’exécutif communal actuel
(législature 2020-2025)
Identité
Étiquette
Fonction
Dicastères
Alain Corthay
Ensemble Meinier
Maire
Administration générale (délégué) Finances (délégué) École, Jeunesse et Citoyenneté (délégué)
Coranda Pierrehumbert
Ensemble Meinier
Adjointe
Cohésion sociale et Culture (déléguée) Développement durable et Environnement (déléguée) Communication (déléguée)
Marc Jaquet
Unis pour Meinier
Adjoint
Bâtiments (délégué) Assainissement (délégué) Routes et Agriculture (délégué) Manifestations, Sport et Événements (délégué)
À la suite des élections municipales du , le Conseil municipal, composé de 17 membres est renouvelé et est représenté de la manière suivante :
Meinier compte 2 069 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 297 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 10,8 % (canton : 10,1 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Meinier entre 1850 et 2020[20],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 32,9 %, au-dessous de la valeur cantonale (33,9 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 25,5 %, alors qu'il est de 21,7 % au niveau cantonal[21].
La même année, la commune compte 1 008 hommes pour 1 107 femmes, soit un taux de 47,7 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,4 %)[21].
L'église Saints-Pierre-et-Paul se trouve au centre du village de Meinier. Elle fut pour la première fois mentionnée en 1153 dans un écrit du pape Eugène III. Les écrits pastoriaux nous informent que l'église était placée sous le vocable de Saint-Pierre et que le curé n'était pas toujours résident. En 1443 celui-ci était établi à Annecy. En 1536 la réforme est imposée par l'armée Bernoise lors de leur venue. Ce n'est qu'à la suite du traité de Lausanne en 1564 que la région de Meinier retrouve la souveraineté savoyarde ainsi que le retour au catholicisme au cours du XVIIIe siècle[22].
C’est lors de la venue de saint François de Salle que sera consacré l’autel le 11 octobre 1611. À l’occasion de sa deuxième visite, il dédia l’église de Meinier à saint Pierre et saint Paul. L’église fut ensuite entièrement reconstruite au début du XVIIIe siècle et déplacée vers le sud de la parcelle. En 1826 l’église sera dotée d’un autel érigé côté sud dédié à saint François de Salle. Vers la fin du XIXe siècle le canton de Genève est l’objet de tensions religieuses dues à une politique anticléricale du gouvernement. Les tensions entre l’état et les catholiques romain persisteront durant seize années, le maire de l’époque François Dusselier sera même destitué car celui-ci ne voulait pas remettre les clefs de l’église à l’état. Une restauration générale concernant l’intérieur et l’extérieur de l’église eut lieu en 1984, celle-ci fut accompagnée de fouilles archéologiques. En ce qui concerne le retable, celui-ci est l’élément le plus remarquable du monument, il est lié à l’expansion de la réforme catholique en Savoie[22].
Voir aussi
Bibliographie
Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe siècle au début du XVIe siècle, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN978-2-7084-0770-1).
[Foras] Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 5, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966
↑Pierre Bertrand, Histoire du territoire de Meinier, Meinier, Mairie de Meinier, , 47 p.
↑Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p., p. 313.
↑Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p. (ISBN978-2-901102-18-2), p. 195.
↑Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne)
↑ a et bPaul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 83