Maurice Bourgès-Maunoury

Maurice Bourgès-Maunoury
Illustration.
Maurice Bourgès-Maunoury, en 1958.
Fonctions
Président du Conseil des ministres français

(4 mois et 24 jours)
Président René Coty
Gouvernement Bourgès-Maunoury
Législature IIIe (Quatrième République)
Coalition RAD-SFIO-RDA-PRS-UDSR
Prédécesseur Guy Mollet
Successeur Félix Gaillard
Ministre de l'Intérieur

(5 mois et 9 jours)
Président René Coty
Gouvernement Félix Gaillard
Prédécesseur Jean Gilbert-Jules
Successeur Maurice Faure

(9 mois et 8 jours)
Président René Coty
Gouvernement Edgar Faure II
Prédécesseur François Mitterrand
Successeur Edgar Faure
Ministre de la Défense nationale

(1 an, 3 mois et 20 jours)
Président René Coty
Gouvernement Guy Mollet
Prédécesseur Pierre Billotte
Successeur André Morice
Ministre des Forces armées

(16 jours)
Président René Coty
Gouvernement Pierre Mendès France
ministre des Forces armées
Prédécesseur Emmanuel Temple
Successeur Marie-Pierre Kœnig
Ministre de l'Armement

(1 mois et 8 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement Edgar Faure I
Prédécesseur Georges Bidault (Défense nationale)
Lui-même (ministre-adjoint de la Défense nationale)
Successeur René Pleven (Défense nationale)

(4 mois et 27 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement René Pleven II
Prédécesseur Jules Moch (Défense nationale)
Successeur Georges Bidault (Défense nationale)
Lui-même (Armement)
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme

(20 jours)
Président René Coty
Gouvernement Pierre Mendès France
Intérim
Prédécesseur Jacques Chaban-Delmas
Successeur Jacques Chaban-Delmas

(2 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement Henri Queuille II
Prédécesseur Jacques Chastellain
Successeur Antoine Pinay
Ministre du Commerce et de l'Industrie

(2 mois et 16 jours)
Président René Coty
Gouvernement Pierre Mendès France
Prédécesseur Jean-Marie Louvel
Successeur Henri Ulver
Ministre des Finances

(4 mois et 13 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement René Mayer
Prédécesseur Antoine Pinay
Successeur Edgar Faure
Député français

(12 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection 2 juin 1946
Réélection 10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Haute-Garonne
Législature IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique RRRS
Biographie
Nom de naissance Maurice Jean-Marie Bourgès
Date de naissance
Lieu de naissance Luisant (Eure-et-Loir)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès 8e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Parti politique RRRS
Conjoint Madeleine Giraud (1921-1984)
Jacqueline Lacoste (1926-1998)
Enfants Du 1er mariage :
Jacques Bourgès-Maunoury
Marc Bourgès-Maunoury
Du 2e mariage :
Florence-Emmanuelle Bourgès-Maunoury
Diplômé de École polytechnique
Facultés de droit de l'Université de Paris
École libre des sciences politiques
Profession Officier d'artillerie
Haut fonctionnaire
Chef d'entreprise

Signature de Maurice Bourgès-Maunoury
Chefs du gouvernement français

Maurice Bourgès-Maunoury, né le à Luisant (Eure-et-Loir) et mort le à Paris 8e[1], est un homme d'État français, Compagnon de la Libération.

Biographie

Maurice Bourgès-Maunoury[2] est le fils de Georges Bourgès (1887-1974), ingénieur de génie maritime, président et administrateur de sociétés, et de Geneviève Maunoury (1892-1968).

Son grand-père maternel, Maurice Maunoury (1863-1925), fut ministre sous la Troisième République, et son arrière-grand-père, Pol Maunoury (1824-1899), fut député d'Eure-et-Loir[3].

Sa sœur, Simone Bourgès-Maunoury, née en 1925 et morte en 1993, psychologue et psychanalyste, chargée de cours aux facultés de lettres et sciences humaines de Paris, est l’auteur de l’ouvrage Approche génétique et psychanalytique de l’enfant (1975).

Formation

Engagement politique

Avant-guerre il est un des Jeunes-Turcs du Parti radical-socialiste, se situant donc dans l'aile gauche de ce parti.

Officier dans l'artillerie de 1935 à 1940, il s'engage dans la Résistance, où il participe à X-Libre[5] et est ami de Jacques Delmas (surnommé Chaban dans la Résistance) et de Félix Gaillard. Blessé le dans le mitraillage de son train passant par Broye, il reçoit du général de Gaulle la croix de compagnon de la Libération. Il devient en 1945 commissaire de la République à Bordeaux.

En 1956, ministre de l’Intérieur, il refuse de rendre compte devant le bureau du parti radical de la politique algérienne contestée du gouvernement [6]. Il n’acceptera de répondre à l’invitation du bureau de ce parti que le 10 avril 1957[6], et pour refuser violemment de se justifier face aux critiques des jeunes militants portés par la réorganisation du Parti voulue par Pierre Mendès France[6]. À cette époque, la majorité des députés radicaux favorables à la participation gouvernementale menacent de rejoindre les partis nouveaux créés par des exclus, Edgar Faure et le maire de Nantes André Morice[6].

Coopération avec Israël

En 1953, Shimon Peres est nommé directeur général du ministère de la Défense d'Israël. Dans cette fonction, il s'implique particulièrement dans l'achat d'armes pour le jeune État. Il se rend en France en 1954 et fait la rencontre d'Abel Thomas, directeur général du ministère de l'Intérieur, qui lui présente son ministre Maurice Bourgès-Maunoury. Ensemble, ils mettent en place une collaboration entre les services de renseignement dans la lutte contre l'ennemi commun égyptien, accusé par la France de soutenir les indépendantistes algériens. En 1956, Bourgès-Maunoury devient ministre de la Défense dans le gouvernement de Guy Mollet. Une étroite coopération franco-israélienne s'amorce. Les efforts de Peres sont efficaces et il réussit à acquérir, auprès de la France, le premier réacteur nucléaire de Dimona[7] et, auprès de l'avionneur français Marcel Dassault, le Mystère IV, un avion de combat à réaction.

Au gouvernement de la France

Il occupe les fonctions de président du Conseil des ministres :

Il assure également diverses fonctions ministérielles :

Sous la Ve République

Il s'oppose au retour de de Gaulle au pouvoir et fait campagne contre la Constitution de la Ve République.

Il est candidat dans les Landes aux élections législatives de 1973. Mais, malgré le soutien de la majorité, il ne parvient pas à revenir à l'Assemblée nationale, battu par le député socialiste sortant Henri Lavielle.

Vie privée

D'une première union, il a deux fils : Jacques et Marc.

De sa seconde union avec Jacqueline Lacoste, il a une fille : Florence-Emmanuelle qui a un fils : Noe Karakostopoulos[8].

Distinctions

Mandats électifs

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Autorisé à s'appeler Bourgès-Maunoury par décret du 23 avril 1927, en même temps que son frère et sa sœur.
  3. Généalogie de Maurice Bourgès-Maunoury, publiée dans À la découverte de leurs racines de Joseph Valynseele et Denis Grando, éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, 1988, pages 56 et 57.
  4. Pendant sa scolarité à l'École polytechnique, Bourgès-Maunoury, Maurice Jean Marie (X 1935 ; 1914-1993). fait partie de la Khômiss.
  5. Bernard Lévi, « Une racine d'X-Résistance : le groupe X-Libre (1941-1944) », La Jaune et la Rouge, no 601,‎ , p. 52-53 (lire en ligne).
  6. a b c et d "Le groupe parlementaire radical et le problème de la discipline partisane (1955-1957) : des parlementaires contre leur parti ?", par Frédéric Fogacci, Université Paris-Sorbonne Paris IV, actes du 57e congrès de la CIHAE en 2006 [1]
  7. « Shimon Peres, l'homme de paix qui ne savait pas gagner une élection », lejdd.fr, 28 septembre 2016.
  8. Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992
  9. « Maurice BOURGÈS-MAUNOURY », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  10. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes