Mathias Mongenast
Mathias Mongenast, né le à Diekirch (Luxembourg) et mort le à Luxembourg (Luxembourg), est un avocat et homme d'État luxembourgeois à tendance libérale[1], président du Conseil de gouvernement faisant-fonction du au . BiographieSituation personnelleOrigines familialesPierre-Mathias (Peter-Mathias) Mongenast[2] est le fils de Mathias Mongenast, professeur au progymnase de Diekirch originaire d'Echternach et Anne-Catherine Lanser. Son père est fonctionnaire jusqu'en , date à laquelle il devient professeur honoraire[3]. Il décède le et est enterré à Diekirch deux jours plus tard. Le cortège funéraire est composé de son fils et d'élèves du progymanse ainsi que de leurs professeurs, des membres du gouvernement, de plusieurs députés et d'autres chefs de diverses administrations[4],[5]. Vie privéeIl se marie, le à Châtillon (Belgique), avec l'auteure Mathilde Glaesener (1850-1916)[6]. De ce mariage est issue Marie-Madeleine-Justine Mongenast née à Diekirch le [7]. Elle a pour époux, Joseph Steichen (lb), président du conseil d'État du Luxembourg du au . MortMathias Mongenast meurt le à l'âge de 82 ans. L'enterrement a lieu deux jours plus tard au cimetière Notre-Dame[8]. Parcours politiqueDirecteur général des FinancesDu au , Mathias Mongenast est Directeur général des Finances — soit l'équivalent de ministre de nos jours — dans les gouvernements dirigés par Félix de Blochausen, Édouard Thilges, Paul Eyschen ainsi qu'au sein de son propre gouvernement[9],[10]. Selon l'arrêté royal grand-ducal du portant répartition des services publics, les attributions relevant de la direction générale des Finances sont élargies et comprennent notamment : « Chambre des comptes et recette générale ; contributions directes, accises et cadastre ; enregistrement et domaines ; douanes ; postes et télégraphes ; caisse d'épargne ; établissements de crédit ; dette publique ; monnaies ; comptabilité publique ; service des pensions ; frais des adjudications publiques ; enseignement supérieur et moyen ; arts et sciences ; assurances »[11]. Le Directeur général, Mathias Mongenast, entreprend en 1884 une réforme de l’enseignement moyen qui aboutira, après bien des discussions et des rebondissements, à la loi du , qui sépare l’École Industrielle du Gymnase de l’Athénée et la place sous une direction spéciale. C’est la naissance de l’École industrielle et commerciale — précurseur du Lycée de garçons de Luxembourg (LGL)[12]. En 1896, il participe à la deuxième () et quatrième séance () de la Conférence télégraphique internationale qui a lieu à Budapest en Hongrie en sa qualité de « Directeur général, chef du Département des Finances, des Postes et des Télégraphes, délégué du Grand-Duché de Luxembourg »[13]. Président du ConseilMathias Mongenast est Président du Conseil faisant-fonction et ministre d'État à la suite du décès de Paul Eyschen du au . Victor Thorn (Directeur général de la Justice et des Travaux publics) et Ernest Leclère (Directeur général de l'Intérieur) font partie du nouveau gouvernement. Le gouvernement Mongenast démissionne pour cause de mésentente avec la grande-duchesse Marie-Adélaïde à propos de la nomination d'un candidat au poste vacant de Directeur de l'École normale. La nomination d'un candidat au poste vacant de Directeur de l'École normale fait l'objet de dissension entre la souveraine et le ministre d'État. La grande-duchesse refuse alors de nommer Édouard Oster (lb) — à qui le camp catholique reprochait de ne pas être un catholique pratiquant —, professeur et historien, à la tête de l'école de formation des instituteurs. Après avoir constaté qu'il n'y avait pas moyen de placer un ecclésiastique à la tête de l'établissement, elle voulait nommer Willy Goergen (lb)[14]. Cet élément déclencheur relance la guerre scolaire de 1912 et, aussi, porte atteinte à la Constitution qui interdit toute discrimination pour motif religieux dans l'accès aux fonctions publiques. De manière plus large, la question du rôle actif (« régime personnel ») ou effacé (« au-dessus des partis ») du chef de l'Etat est posée[15]. Dans son journal, le premier député socialiste à la Chambre des députés, Michel Welter (1859-1924) se montre très critique vis-à-vis de la possibilité pour Mathias Mongenast de maintenir les rênes du gouvernement[14]. Conseiller d’ÉtatÀ la suite de sa démission de la présidence du gouvernement, Mathias Mongenast est nommé conseiller d’État le , fonction venue à terme le [16]. Du au , il est président du Conseil d’État, succédant ainsi à Victor Thorn[17]. Publications
Décorations
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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