Marian Eleganti

Marian Eleganti
Image illustrative de l’article Marian Eleganti
Marian Eleganti en avril 2014
Biographie
Naissance (69 ans)
à Uznach
Ordre religieux OSB
Ordination sacerdotale
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Vitus Huonder
Dernier titre ou fonction Évêque auxiliaire de Coire
Évêque auxiliaire de Coire
Évêque titulaire de Lamdia (de)
Depuis le
Abbé de l'Église catholique
Bénédiction abbatiale par
Ivo Fürer
Père-abbé de Saint Otmarsberg
Autres fonctions
Fonction religieuse
  • Membre de la CES

Blason
« Cor ad cor loquitur » (François de Sales)
« Le cœur parle au cœur »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Marian Eleganti OSB, né Eugen Eleganti le à Uznach dans le canton de Saint-Gall, est un prêtre catholique suisse théologien et évêque auxiliaire émerite du diocèse de Coire depuis le . De 1999 à 2009 il a été abbé de l'abbaye de Saint Otmarsberg.

Biographie

Eugen Eleganti naît et grandit à Uznach dans le canton de Saint-Gall[1]. Après sa scolarité obligatoire, il étudie au gymnase bénédictin d'Einsiedeln[1] où il obtient sa maturité. En 1974 il entre dans l'ordre religieux des bénédictins à l'abbaye d'Einsiedeln où il prononce ses vœux en 1975. Il prend alors le nom religieux de David.

Toutefois, il quitte le monastère une année plus tard et se rend à Rome dans une communauté nouvelle ad experimentum, la Famille de Marie fondée par l'Autrichien Joseph Seidnitzer (de), un personnage sulfureux, condamné trois fois à de la prison entre 1950 et 1960 pour des abus sexuels en série sur des adolescents qu’il saoulait. La communauté est également mise en cause de nombreuses dérives sectaires[2]. À Rome, il poursuit ses études et étudie la théologie catholique à l'université pontificale du Latran. En 1978, il part à Innsbruck pour devenir gestionnaire de la communauté. En 1990, il quitte cette communauté après être entré en conflit ouvert avec Joseph Seidnitzer (de) sur ses pratiques sectaires[3]. À propos de son appartenance à cette communauté de prêtres il dit par la suite : « Je sais combien il est facile de se perdre lorsqu'on recherche la vérité[3] ». Il quitte cette communauté en 1998[4].

En 1990, il rentre à l'abbaye de Saint Otmarsberg où il prend alors le nom religieux de Marian. En 1994, après plusieurs interruptions, il achève finalement ses études de théologie à l'université de Salzbourg. Le , il fait profession de foi[5]. Le , il est ordonné diacre par Otmar Mäder[5]. Il est ordonné prêtre le [1] par Ivo Fürer[5], évêque de Saint-Gall.

En 2003, il entreprend à l'université de Salzbourg une thèse sur le concept de vérité chez Romano Guardini[6]. Il obtient son doctorat summa cum laude.

En 2009, il se prononce en faveur de l'initiative populaire « Contre la construction de minarets »[7].

Abbatiat

L'abbé Marian Eleganti en 2006

Le le chapitre des moines de l'abbaye bénédictine de Saint-Otmarsberg l'élit Père-Abbé de la plus jeune abbaye de Suisse[1]. Il en devient le deuxième Père-Abbé en succédant à Ivo Auf der Maur (de). Le , il reçoit la bénédiction abbatiale des mains de l'évêque diocésain Ivo Fürer.

Épiscopat

Le , le pape Benoît XVI le nomme évêque titulaire de Lamdia et évêque auxiliaire de Coire[5]. La consécration épiscopale a lieu le à la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Coire. Il est ordonné par l'évêque diocésain Vitus Huonder[5]. Les évêques co-consécrateurs sont l'archevêque Francesco Canalini (de), alors nonce apostolique en Suisse et au Liechtenstein, ainsi que l'évêque émérite de Coire Amédée Grab OSB[5].

À partir du , il prend en charge ses fonctions et responsabilités[8]. Depuis le , il est vicaire général chargé de la pastorale, de l'administration et de la représentativité du vicariat général des cantons de Zurich et Glaris.

De 2011 à mars 2019, au même titre que Denis Theurillat ou Alain de Raemy, il est chargé de la jeunesse pour la partie germanophone et italophone de la Suisse au sein de la conférence des évêques suisses[9].

Du au , il succède à Ernst Fuchs au poste de recteur du séminaire de Saint-Lucius à Coire[10].

À partir du , il est vicaire épiscopal pour les communautés religieuses et monastiques, ainsi que la formation et les études philosophiques et théologiques et pour la formation continue des aumôniers. Le 15 février 2021[5], il prend sa retraite[11].

Autres

Marius Eleganti est chapelain conventuel honoraire de l'association suisse de l'ordre souverain de Malte de 2012 à 2018, et quitte l'ordre de Malte en 2021[12].

Le , il devient membre de l'Académie européenne des sciences et des arts dans la catégorie VII : religions du monde[13].

Notes et références

  1. a b c et d (de) « «Ich bin kein Fundamentalist» », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (de) Michael Meier, « Die dunkle Vergangenheit von Bischof Eleganti », Tages-Anzeiger,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (de) Matthias Herren et Christine Steffen, « «Man muss immer mit der Sünde rechnen, der Mensch ist schwach» », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Raphaël Zbinden, « 'La Famille de Marie’, une communauté «sulfureuse» sous tutelle (2/2) », Cath.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d e f et g (en) « Bishop Marian Eleganti, O.S.B. », sur catholic-hierarchy.org (consulté le )
  6. (de) « Lebenslauf von Abt Dr. theol. Marian Eleganti osb » [PDF], sur kath.ch, (consulté le )
  7. « Mgr Eleganti n’arrive pas à Zurich avec le «bonus d’Obama» », Cath.ch, APIC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Lebenslauf von Marian Eleganti (Bistum Chur), abgerufen am 5. Januar 2014
  9. Barbara Ludwig (trad. de l'allemand par Maurice Page), « Marian Eleganti: un évêque auxiliaire controversé démissionne », Cath.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (de) « Bischof Huonder will auch abgewiesene Priesteramtskandidaten », kath.ch, APIC,‎ (lire en ligne [html], consulté le )
  11. Bernard Hallet, « Joseph Maria Bonnemain, nouvel évêque de Coire », cath.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (de) « Über mich », sur marian-eleganti.ch (consulté le )
  13. (de) « Weihbischof Marian Eleganti wird Akademie-Mitglied in Salzburg », Kath.ch, KIPA,‎ (lire en ligne, consulté le )

Sources

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes