Pierre Bürcher
Pierre Bürcher (ou Peter Bürcher[2]), né le à Fiesch en Suisse, est un prélat de l'Église catholique, évêque émerite du diocèse de Reykjavik. Il a été aussi évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg et administrateur apostolique du diocèse de Coire. BiographiePierre Bürcher est né juste après la Seconde Guerre mondiale dans la partie alémanique du canton du Valais. Il vit dans le Haut-Valais jusqu'à l'âge de sept ans puis part vivre avec ses parents dans le canton de Vaud. Il est scolarisé à Nyon puis poursuit ses études à Genève et Einsiedeln. Il entreprend des études en théologie à l'université de Fribourg qu'il achève avec succès en 1971 avec la licence en théologie[3]. Il est ordonné prêtre le . Il sert alors dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg ; successivement dans des paroisses de Fribourg, de Lausanne et de Vevey. Puis il est recteur du séminaire diocésain de Lausanne, Genève et Fribourg de 1989 à 1994[3]. ÉpiscopatSuisseIl est nommé évêque auxiliaire du même diocèse le et sa consécration épiscopale a lieu le de la même année par Pierre Mamie. Il est alors vicaire géneral en priorité pour le canton de Vaud et évêque titulaire de Maximiana-en-Byzacène (de). Néanmoins des tensions apparaissent et Bernard Genoud le démet de ses fonctions de vicaire en 2004. Il reste évêque auxiliaire et vicaire général[4]. La nature des dissensions vient du fait que dans le canton de Vaud, l'administration ecclésiale est régie par la Fédération ecclésiastique catholique romaine du canton de Vaud (FEDEC-VD). Celle-ci, créée par l'État de Vaud, reçoit les ressources financières versées par l'État et traite tout l'aspect des ressources humaines. Elle engage contractuellement tous les employés ecclésiaux, y compris les prêtres. L'évêque, quant à lui, n'exerce qu'une autorité pastorale. Il prend les décisions sur la ligne et l'orientation pastorale que doivent suivre les paroisses dans le diocèse. Pour Pierre Bürcher, c'était son rôle pour le vicariat vaudois. Or ce dernier a souhaité à plusieurs reprises engager des agents pastoraux pour le soutenir dans sa tâche. Or, la FEDEC-VD lui a refusé ces engagements pour des raisons budgétaires. Contrarié et se sentant restreint dans la possibilité d'accomplir ses tâches, Pierre Bürcher a fait part de son mécontentement dans l'attribution de ses pouvoirs. L'accumulation de contrariétés rend la situation délétère au sein de l'Église catholique vaudoise, si bien qu'elle devient intenable[4]. IslandePour apaiser ces tensions au sein du diocèse romand, le pape Benoît XVI le nomme à la tête de l'Église catholique en Islande le et Pierre Bürcher devient évêque de Reykjavík[4]. Il prend ses fonctions le [5],[6]. Il est aussi nommé par Jean-Paul II membre de la Congrégation pour les Églises orientales. Il participe alors en au grand synode pour les églises orientales[7],[8]. RetraiteLe , Pierre Bürcher présente sa démission au pape alors qu'il n'a pas encore atteint l'âge de 75 ans. Il invoque des raisons de santé, et notamment des problèmes respiratoires dus aux poussières des éruptions volcaniques islandaises. Il s'est entendu avec Fouad Twal pour prendre sa retraite dans le patriarcat latin de Jérusalem[3]. Sa démission est acceptée le suivant. Le , le pape François le nomme administrateur apostolique du diocèse de Coire durant la vacance du siège épiscopal consécutive à la démission de Vitus Huonder[9]. Elle prendra fin le 19 mars 2021, avec l'ordination épiscopale de Joseph Bonnemain, nouvel évêque nommé par le pape François. Abus sexuels dans l'Église catholique en SuisseEn septembre 2023, il est mis en cause dans des affaires d'abus sexuels au sein de l'Église catholique suisse pour non-dénonciation d'un cas d'abus[10]. Le procureur général de Fribourg classe sans suite ces accusations le , étant « soit lacunaires, soit dénuées de caractère pénal »[11],[12]. DistinctionsPierre Bürcher est membre de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem et de l'ordre souverain de Malte[3]. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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