Selon son acte de naissance, Marguerite Debreux est née Louise Françoise Hortense Tardie[Note 1] à Saint-Josse-ten-Noode en 1851, fille de Marie Françoise Tardie, négociante[1]. Elle est la fille de Louis François Terdie et Marie Françoise Van Look, également parents d'un garçon, Alfred Louis François, né en 1844.
Établie à Paris, elle débute sous le nom de Mme Debreux[2] au théâtre du Châtelet en 1868.
Elle est engagée aux Bouffes-Parisiens en 1871[5], où elle devait débuter dans Le Corsaire Noir[6]. Sa mère, veuve, meurt l'année suivante à Paris[7].
En 1873, Marguerite Debreux fait la connaissance du coulissier Camille Bloch, dont elle devient la maîtresse. Sur ses conseils, elle quitte le théâtre pour se consacrer à leur relation, qui durera jusqu'en 1899[2]. Hugelmann, voulant se venger, dénonce publiquement la présence de son ancienne maîtresse au moment des perquisitions opérées dans le lupanar de la rue de Suresnes, refuge galant des filles de théâtre et des jeunes dames qui s'y rendent en cachette de leur amant[8],[9],[10]. Marguerite Debreux est citée, avec une vingtaine de ses camarades artistes, Alice Regnault — qui intente un procès à Hugelmann pour calomnie[11],[12] —, Méry Laurent, Gabrielle Roux(d)[13]... Malgré sa mise hors de cause, cet épisode reste attaché à son nom longtemps après les faits[14].
Le couple rompt en 1899, Camille Bloch prétextant avoir trouvé dans la correspondance de sa conjointe des éléments compromettants[2]. L'année suivante, il la poursuit en justice, dévoilant ses véritables motifs : ses revenus ayant diminué, il souhaite notamment mettre un terme à la rente annuelle de 12 000 francs qu'il s'était engagé à lui verser depuis 1885. Le tribunal le déboute de ses requêtes.
Les meubles et objets d'art de Marguerite Debreux sont mis en vente en 1906[16],[17]. En 1909, ses deux enfants se marient le même jour, l'un après l'autre, à la mairie du 9e arrondissement[18]. Ayant donné son consentement, elle n'assiste pas aux mariages. Elle réside alors 27, rue Vernet.
↑Sur son acte de naissance (et par conséquent son acte de décès) elle a été déclarée sous le patronyme de Tardie (et non Terdie, comme son père), sans qu'on en connaisse la raison.
↑Son acte de décès est rédigé au nom de Louise Françoise Hortense Tardie, fille de Marie Françoise Tardie.
Références
↑ a et bJean Schram, Généalogie de Louise Françoise Hortense Terdie sur Geneanet, avec pièces d'état civil [lire en ligne]
↑ ab et c« Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
↑Affaire de la rue de Suresnes. La baronne Strausack & Cie. Tribunal correctionnel de Paris audiences des 20,21 et 22 Février 1873, Imp. Sacre-Duquesne, (lire en ligne)
↑Antoine Claude et Théodore Labourieu, Mémoires de M. Claude, chef de la police de sûreté sous le second Empire. Tome 7, 1881-1883 (lire en ligne), p. 204
↑Actes de naissance no 1835, , Paris 9e ; no 1643, , Paris 18e, Archives de Paris (avec mentions marginales de reconnaissance, mariage et décès)
↑Catalogue des objets d'art et d'ameublement, meubles en bois sculpté..., bronzes de Barbedienne, tableaux, aquarelles, dessins..., appartenant à madame Marguerite Debreux, objets d'art appartenant à divers..., (lire en ligne)