Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 002 mm, avec 5,4 jours de précipitations en janvier et 4,5 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ascros », sur la commune d'Ascros à 9 km à vol d'oiseau[9], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 34,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,7 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Prise de vue aérienne très haute résolution réalisée par l'IGN à la suite de la tempête Alex d’une rare violence qui à frappé les Alpes-Maritimes.
Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[14]( tempête Alex : conjugaison d'une goutte froide + épisode cévenol ) .Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Malaussène, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[15].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[16].
Au , Malaussène est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[22].
Elle est située hors unité urbaine[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[23]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24],[25].
Toponymie
Cité Malauzena au XIIIe siècle.
dans Toponymie des lieux dans les Alpes-Maritimes est écrit[26] : Malaussa, Malaussena : terrain de poudingue. Village de Malaussène et nom de famille.
Histoire
Fief des Grimaldi de Bueil jusqu'en 1621. Après l'exécution d'Annibal Grimaldi, le duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier inféode Malaussène au colonel Marc-Antoine Badat, gouverneur de la citadelle de Verceil. Le fief passe ensuite à son fils aîné Victor-Amédée, puis à Marc-Antoine II, fils aîné du précédent, enfin à son frère Charles-Thomas, commandant d'Agosta.
Le , le roi de Sardaigne érige la seigneurie en comté au profit de Jean Alziari, fils d'un notaire de Roquestéron. Il est investi du comté le . Jean Alziari est alors illustrissimo signor conte di Malaussena. Son fils aîné Louis lui succéda en 1734 et fut lieutenant-colonel d'infanterie. Après sa mort, son frère Jean-François devint le 3e comte de Malaussène. Il fut capitaine au régiment de Nice et mourut en 1783. Il s'était marié avec Anne Corporandi, sœur de Joseph Corporandi, seigneur d'Auvare. Leur fils aîné Jean-Joseph-Antoine s'est remarié en 1790 avec Apollinie Corvisi, fille de Clément Corvisi, comte de Gorbio.
Leur fils Joseph-Antoine-Clément lui succéda à son frère aîné qui était mort à Breil en 1811. De son mariage est né Frédéric-Octave-François, mort en 1866 à la bataille navale de Lissa où il était commandant en second du Re d'Italia et Gustave-François Régis qui a été maire de Nice, mort en 1905 sans descendance, ainsi que trois filles. Le frère cadet de Joseph-Antoine-Clément, Jean-Albert, s'est marié en 1842 avec Françoise Héraud. Le fils aîné de ce mariage François Alziari, né en 1844, est devenu comte de Malaussène à la mort de son cousin en 1905. Il est mort en 1934[27],[28].
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[30] :
total des produits de fonctionnement : 589 000 €, soit 1 848 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 368 000 €, soit 1 185 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 1 752 000 €, soit 5 688 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 535 000 €, soit 1 737 € par habitant ;
endettement : 1 531 000 €, soit 4 970 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 17,86 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,68 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 13,58 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 100 €[31].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2021, la commune comptait 324 habitants[Note 3], en évolution de +6,23 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Viaduc de 40 m de hauteur[41] pour porter un aqueduc imposant de 7 km de long construit entre 1774 et 1775 pour alimenter le village à partir de la source de l'Adous[42],[43]. Il permettait d'alimenter le moulin à farine et le moulin à huile, ainsi que le lavoir municipal et d'assurer l'irrigation des cultures.
Vieux moulin à huile et à farine.
Vestiges du vieux village et du château féodal de Malaussène d'en haut.
Patrimoine religieux :
Église de l'Assomption, construite en 1639 dans le village actuel. Elle a été agrandie d'un tiers en 1727[44].
Chapelle des Pénitents blancs ou de la Sainte-Croix[45]. Elle possède une copie d'un tableau peint en 1684 par Charles Lebrun à Versailles et représentant une Descente de Croix. Le mur extérieur de la chapelle sert de monument aux morts[46].
Chapelle Saint-Roch, antérieure à 1674. Elle a été réparée à la suite du tremblement de terre du [47].
Chapelle Saint-Louis-de-Gonzague, chapelle privée cimetériale érigée en 1878 ayant reçu la tombe de certains membres de la famille Emelina.
Chapelle Saint-Joseph[48], du XVIIe siècle, au sommet de la colline.
Chemin de croix réalisé en 1737 après une grande sécheresse.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Collectif, Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Canton de Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Villars-sur-Var : pp. 973 à 974 : Malaussène
Philippe de Beauchamp, Le haut pays méconnu. Villages & hameaux isolés des Alpes-aritimes, p. 100-101, Éditions Serre, Nice, 1989 (ISBN2-86410-131-9) ; p. 159
Dr Michel Bourrier, Villages de montagne à l'heure de la grande guerre, Le canton de Villars-sur-Var, Nice, Lou Savel, , 280 p. (ISBN2-9510630-1-6)
sous la direction de Colette Bourrier-Reynaud, La vallée du Var. Route des vignobles d'hier et des vins d'aujourd'hui., Nice, Serre Editeur, , 40 p. (ISBN2-86410-314-1)
Malaussène, Vignes d'autrefois, par Jean Emelina, Professeur d'Université émérite (c'est l'auteur Michel Lénan), pp. 10 à 13 Syndicat mixte touristique des Alpes d'Azur (SITALPA). Ouvrage collectif coordonné par Colette Bourrier-Reynaud, présidente du SITALPA. L'Ancre Solaire