Daluis

Daluis
Daluis
Village de Daluis avec quelques oliviers abandonnés en contrebas.
Blason de Daluis
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Guy Maunier
2020-2026
Code postal 06470
Code commune 06053
Démographie
Gentilé Daluisiens
Population
municipale
143 hab. (2021 en évolution de −3,38 % par rapport à 2015)
Densité 3,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 01′ 28″ nord, 6° 48′ 36″ est
Altitude Min. 590 m
Max. 2 502 m
Superficie 40,03 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Daluis

Daluis est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Daluisiens.

Géographie

Localisation

Daluis est située à 11 km de Guillaumes et 13 km d'Entrevaux.

Géologie et relief

Les gorges de Daluis sont creusées par le Haut-Var dans des sols de pélite rouge. Elles ont été taillées par le Var dans l'extrémité ouest du dôme de Barrot.

Le dôme de Barrot correspond à une remontée de socle paléozoïque qui fait affleurer une épaisse série permienne[2].

Les derniers oliviers cultivés en remontant le Var se trouvaient en contrebas du village (voir la photo supra)[3].

Sismicité

Commune située dans une zone de sismicité moyenne[4],[5].

Hydrographie et les eaux souterraines

Cours d'eau traversant la commune :

  • Le Var (fleuve),
  • 7 ruisseaux,
  • Source du Chaudun,
  • La grotte du Chat, rivière souterraine de 720 m de long, est particulièrement photogénique.

La commune a engagé un schéma directeur d'assainissement collectif[6].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 052 mm, avec 5,6 jours de précipitations en janvier et 5,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Péone », sur la commune de Péone à 13 km à vol d'oiseau[9], est de 7,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 013,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 31 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,5 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].


Intercommunalité

Commune membre de la Communauté de communes Alpes d'Azur et du Pays des Vallées d’azur Mercantour.

Depuis le 1er janvier 2014, Daluis fait en effet partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes de Cians Var, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

Urbanisme

La commune dispose d'une carte communale approuvée[14].

Typologie

Au , Daluis est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (50,2 %), forêts (25,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (24,3 %)[19].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communications et transports

Voies routières

Village desservi par la route nationale 202 puis, à Pont de Gueydan, prendre la direction Guillaumes - Col de la Cayolle.

Transports en commun

Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Économie

Entreprises et commerces

Agriculture

  • L’agriculture et l’élevage[22].
  • Producteurs truffiers.

Tourisme

  • Auberge des Gorges de Daluis.
  • Hôtels et gîtes à Sausses, Guillaumes, Entrevaux.
  • Camping à Guillaumes.

Commerces

  • Commerces ambulants[23].
  • Commerces de proximité à Guillaumes, Entrevaux.
  • Les mines de cuivre de Roua, situées sur les communes de Guillaume et de Daluis, ont fourni une grande variété de minerais[24].

Histoire

Après la conquête romaine (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune de Daluis dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves). À la fin de l’Antiquité, le diocèse de Glandèves reprend les limites de cette civitas[25].

La cité apparaît sous le nom de « Castrum de Adalueiso », puis de « Adalosio » au XIIIe siècle, puis Adaluys ou Addaluys, Adaluy (provençal).

Acte d'habitation de Daluis (Archives de la famille de Clarens branche des familles De Barrême et De Villeneuve).

En 1348, le 18 février, signature de l'acte d'habitation de Daluis signé avec le seigneur de Barrême.

En 1388, après la mort de la reine Jeanne, à la différence des autres parties de l'est de la Provence qui rendront hommage au comte de Savoie, Daluis, comme Guillaumes, Entrevaux et Sausses se déclareront fidèles aux comtes de Provence de la maison d'Anjou. En 1481, comme le reste de la Provence, Louis XI étant héritier du dernier comte de Provence, Daluis a été intégré au royaume de France.

En 1760, un traité entre la France et le roi de Sardaigne rectifie la frontière et place Daluis et Guillaumes dans le comté de Nice.

Daluis faisait alors partie du diocèse d’Entrevaux, et de la viguerie de Guillaumes.

Pendant la guerre des Alpes, entre la France républicaine et le royaume de Piémont-Sardaigne, le général autrichien de Wins qui commande l'armée austro-sarde établit un poste de commandement à Daluis en 1793.

À partir du 18 juillet 1944, les troupes allemandes installées à Touët-sur-Var lancent des attaques contre les maquis des Forces françaises de l'intérieur (FFI) par les vallées du Haut-Var et du Cians. Ces premières attaques ayant échoué, elles reprennent le lendemain par les crêtes. Les maquisards débordés abandonnent leurs positions près de Daluis pour remonter vers Guillaumes puis vers Entraunes.

Les Templiers et les Hospitaliers

La cité appartient à la branche de Daluis de la famille de Castellane-Villeneuve. Elle sera ensuite une dépendance des Templiers et, après leur condamnation, aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La cité appartiendra enfin aux Villeneuve-Beauregard.

Héraldique

Blason de Daluis Blason
De gueules au château donjonné de trois tours d’or[26],[27].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Paul Nobizé    
mars 2014 En cours Guy Maunier DVD Retraité de l'enseignement

Budget et fiscalité 2018

En 2018, le budget de la commune était constitué ainsi[28] :

  • total des produits de fonctionnement : 194 000 , soit 1 313  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 192 000 , soit 1 295  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 59 000 , soit 397  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 19 000 , soit 130  par habitant ;
  • endettement : 25 000 , soit 170  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 16,74 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 6,91 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 11,70 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 16 130 [29].

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

En 2021, la commune comptait 143 habitants[Note 2], en évolution de −3,38 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
366405402429463466350374360
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
385401413403405389392403425
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
285325307261235209182202185
1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 2021
124110132121120148148141143
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Établissements d'enseignements dépendant de l'Académie de Nice[34] :

  • École maternelle,
  • École primaire,
  • Collège à Puget-Théniers,
  • Lycée à Valdeblore.

Santé

Professionnels et établissements de santé[35] :

  • Médecins à Entrevaux, Guillaume, Puget-Théniers,
  • Pharmacies à Entrevaux, Guillaume,
  • Hôpitaux à Puget-Théniers, Villars-sur-Var.

Cultes

Lieux et monuments

Patrimoine religieux :

Autres patrimoines :

  • Ruines du château, cité vers 1200 et 1252, détruit au XIVe siècle. Il est restauré au XVe siècle et en ruine en 1793[43],
  • La Grotte du Chat, avec environ 800 m de galeries.

Sports de nature

  • Le canyoning[45],[46],[47] dans le vallon et la clue d'Amen, qui débouche au milieu des gorges de Daluis, en rive gauche.

Personnalités liées à la commune

  • Célestin Freinet fit un remplacement à l'école de Daluis lors de sa première année d'enseignement, du 28 avril 1919 à la fin du mois de juillet. Il logeait à l'auberge en bord de route.

Notes et références

Notes

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. Découverte des gorges de Daluis
  2. Université de Brest : Le Permien et le Trias du Dôme de Barrot
  3. Paul Ozenda, Végétation des Alpes sud-occidentales : notice détaillée des feuilles 60 Gap, 61 Larche, 67 Digne, 68 Nice, 75 Antibes, Paris, Éditions du CNRS, , 258 p. (ISBN 2-222-02867-1), p. 101
  4. Didacticiel de la réglementation parasismique
  5. Zonage administratif (ancien nouveau)
  6. Schéma directeur d'assainissement collectif
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Orthodromie entre Daluis et Péone », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Péone », sur la commune de Péone - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Péone », sur la commune de Péone - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  14. État d'avancement des documents d'urbanisme, données SuDoCuH au 01/01/2018
  15. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  16. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. Réseau régional ZOU
  21. Ligne du train des Pignes
  22. L’agriculture et l’élevage
  23. Commerces ambulants
  24. A la découverte de la géologie Cians/Daluis, par Cédric Nicolas
  25. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
  26. « Daluis », sur fr.geneawiki.com (consulté le ).
  27. « Daluis », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  28. Les comptes de la commune
  29. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  34. Établissements d'enseignements
  35. Professionnels et établissements de santé
  36. Paroisse Saint-Jean-Baptiste
  37. Église Saint Célestin
  38. Chapelle Saint Martin
  39. Chapelles répertoriées la commune
  40. Chapelle Saint-Martin
  41. Oratoire Saint-Jacques, p.27
  42. Monument aux morts : Conflits commémorés 1914-1918 - 1939-1945
  43. Ruines du château
  44. Crétin R., Boyer F.: Guiide Loisirs et plein-air - Provence, Les 400 coups Ed., Nice, 1999, (ISBN 2-9512137-3-5)
  45. Folléas Ch., Gimenez B. : Canyons d'Aventures des préalpes d'Azur***, Les doigts déglingués Ed., Grasse, 2004, (ISBN 2-9520452-0-8),
  46. Barbier B., Ranc B.: Canyons mediterranées. GAP Ed., 1996, (ISBN 2-7417-0178-4)
  47. Ayasse H. : 30 beaux canyons des Alpes du Sud, Edisud, 2000, (ISBN 2-7449-0156-3)
  48. Créach Yves : Inventaire Spéléologique des Alpes-Maritimes, CEF éd., Nice 198, Tome II, p.338-340.

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes