Métropole du Cap
La métropole du Cap ou municipalité métropolitaine de la ville du Cap (City of Cape Town en anglais, Stad Kaapstad Metropolitaanse Munisipaliteit en afrikaans et IsiXeko saseKapa en xhosa) est une municipalité métropolitaine en Afrique du Sud, gérant la ville du Cap, ses faubourgs, ses banlieues ainsi que les communes de la péninsule du Cap et l'archipel du Prince-Édouard. La municipalité compte 3 740 026 habitants selon le dernier recensement effectué en 2011. Constituants et démographie de la municipalité du Cap
HistoriqueLe City BowlFondée en 1652, Le Cap est la cité-mère d'Afrique du Sud. Gouvernée d'abord par les autorités exécutives de la colonie du Cap, elle obtient son premier gouvernement autonome en 1839 par une ordonnance lui conférant un statut municipal. À sa création, la municipalité ne gouverne que le City Bowl, qui correspond à l'époque à la superficie urbaine de la ville du Cap (centre historique). L'urbanisation progressive de la proche banlieue du Cap, de la péninsule du Cap et de False Bay amène le gouvernement colonial à créer de nouvelles municipalités. En 1881, des municipalités séparées sont créées dans la banlieue du Cap (Woodstock, Rondebosch, Claremont, Newlands, Wynberg et Kalk Bay). En 1902, la péninsule compte à elle-seule 11 municipalités autonomes : Le Cap, Claremont, Green Point/Sea Point, Kalk Bay, Maitland, Mowbray, Rondebosch, Simon’s Town, Woodstock et Wynberg ainsi qu'un conseil des localités et zones rurales. Le Grand CapEn 1913, 8 de ces 11 municipalités fusionnent pour former la City of Greater Cape Town comprenant Le Cap (le City Bowl) et ses banlieues les plus proches que sont Greenpoint, Sea Point, Woodstock, Maitland, Mowbray, Rondebosch, Claremont et Kalk Bay. En 1927, Wynberg est à son tour annexé à la ville. De nouvelles municipalités continuent cependant à émerger dans et autour de la péninsule du Cap : Fish Hoek (1940), Bellville, Durbanville, Goodwood et Parow (1945), Pinelands (1948), Kuils River (1950), Milnerton (1955) ou encore Brackenfell (1970). Durant les années 1950 et 60, le conseil municipal du Grand Cap compte 45 conseillers municipaux dont 6 coloureds élus sur la liste électorale commune jusqu'au début des années 1960[2]. Le conseil métropolitain : une étape vers l'unification municipale du CapEn 1995, la réforme des gouvernements locaux abroge les 58 anciennes structures municipales alors existantes et met en place des structures municipales de transition. Le Cap est ainsi dirigé jusqu'en juin 1996 par un conseil de transition (City of Cape Town Transitional Council) avant de laisser la place à un conseil métropolitain (le Cape Metropolitan Council) chapeautant 6 nouvelles municipalités pour gérer l'ensemble de l'aire métropolitaine du Cap. Les 6 municipalités ainsi constituées sont :
Comme les 6 municipalités, le conseil métropolitain est dirigé par un exécutif municipal dont le maire est cependant élu par les conseillers municipaux pour un mandat d'un an renouvelable chaque année. La municipalité unifié du CapEn 2000, les 6 municipalités sont finalement fusionnées avec le Cape Metropolitan Council pour former la nouvelle municipalité de la ville du Cap (City of Cape Town), avec un gouvernement central dirigé par un maire aux pouvoirs exécutifs pour administrer toute la zone métropolitaine du Cap (métropole du Cap). Organisation administrative de la municipalité du CapLe conseil municipal du Cap comprend 221 conseillers municipaux qui élisent le maire exécutif pour une durée de 5 ans. Le maire nomme pour sa part les 11 membres de son comité exécutif chargé de gouverner la ville. La municipalité est divisé en 111 circonscriptions, chacune élisant un conseiller municipal au scrutin majoritaire uninominal à un tour. Les 110 autres conseillers municipaux sont élus sur la base d'un scrutin de liste à la proportionnelle. La municipalité est divisé en 24 arrondissements. Chacun d'entre eux regroupe plusieurs circonscriptions municipales et est géré par un conseil d'arrondissement, composé des conseillers municipaux élus dans la circonscription et de ceux élus sur la liste proportionnelle et désignés pour y siéger. Ces conseillers d'arrondissements ont notamment la charge d'élire le président du conseil d'arrondissement. Maires de la municipalité métropolitaine du Cap (depuis 2001)
Politique et élections localesLa ville du Cap était politiquement libérale durant les années d'apartheid, acquise notamment au parti progressiste fédéral puis au parti démocratique. Frank van der Velde, maire du Cap de septembre 1991 à septembre 1993 sous les couleurs du parti démocratique, rejoignit le congrès national africain le , soit à peine plus d'un mois après les premières élections multiraciales du . Peuplée majoritairement de blancs anglophones, d'Afrikaners et de métis de langue afrikaans, la nouvelle métropole, chapeautant Le Cap, ses banlieues et toutes les municipalités de la péninsule, devint néanmoins un bastion du parti national dès les élections municipales de mai 1996. Aux élections municipales de décembre 2000, Peter Marais, candidat de la toute nouvelle Alliance démocratique (DA), est élu maire de la toute nouvelle et centralisée municipalité métropolitaine de la ville du Cap. Impliqué dans un scandale politique, il est indirectement responsable de la crise fin 2001 qui aboutit à la scission de la DA et au rapprochement du Nouveau Parti national avec l'ANC. Marais est alors remplacé par Gerald Morkel (DA) qui doit peu après, laisser la place à Nomaindia Mfeketo (en), une élue de l'ANC, à la suite de la redistribution des sièges au sein de l'assemblée municipale. Aux élections municipales du 1er mars 2006, avec 37,91 % des suffrages et 81 sièges, l'ANC est battue par l'Alliance démocratique (41,85 % et 90 sièges). C'est alors la seule défaite d'importance de l'ANC qui a vu son score national augmenter de dix points. Lors des élections municipales de mai 2011, l'Alliance démocratique remporte la municipalité du Cap avec 61,09 % des suffrages (135 sièges) contre 33,03 % à l'ANC (73 sièges). L'ACDP et le COPE obtiennent 3 sièges chacun et le FF+ conserve son unique siège. L'Alliance démocratique amplifie sa majorité à la suite des élections municipales sud-africaines de 2016 où elle obtient 66,75% des voix et 154 des 231 sièges du conseil municipal, loin devant l'ANC (24,52% et 57 sièges)[3]. Le , le nouveau maire du Cap, élue par le conseil municipal, est Patricia de Lille (DA). Réélue en 2016, elle exerce cette fonction jusqu'à son exclusion de la DA en . Élections municipales
Accès aux besoins de baseSelon une étude de la SA Institute of Race Relation, publiée en 2016, 93,4 % des résidents de la métropole du Cap ont accès à l'électricité, soit le taux le plus élevé du pays. De même, la métropole du Cap a le taux d'équipement et d'accès aux commodités (toilettes publiques ou privées) le plus élevé du pays (91,4 %)[4]. Notes et références
Liens externes
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