Lucien Deroisy suit des secondaires classiques au collège de Binche, puis étudie en philosophie et lettres et sciences politiques à l'université de Louvain, ville où il participe à la fondation du premier ciné-club.
Dès 1933, Lucien Deroisy assiste Henri Storck. Puis il effectue son service militaire en compagnie de son ancien camarade d'université l'esthète raffiné René Micha.
De 1936 à 1939, il devient scénariste, assistant et monteur pour Charles Dekeukeleire. Il participe notamment à deux des films les plus importants de Dekeukeleire : Thèmes d'inspiration et Le mauvais œil.
En 1939, alors qu'il vient de terminer la réalisation avec Dekeukeleire de L'acier, Deroisy est mobilisé. Fait prisonnier, il passe quatre années dans un camp en Silésie.
En 1948, il coréalise avec Gérard De Boe au Congo belge un documentaire sur le palmier : L'arbre de vie.
La vraie carrière de Deroisy commence en 1949.
Il a tourné une cinquantaine de courts métrages de qualités inégales, principalement des documentaires, dont on peut supposer qu'ils étaient principalement alimentaires. Il tourne aussi quelques fictions, principalement des adaptations d'écrivains belges.
1972 : Signes des temps - Maria mon cœur ou les Songes d'Edgard Tytgat, téléfilm documentaire tourné en 16 mm[4] sur le peintre Edgard Tytgat[5].
1970 : Introduction au Surréalisme en Belgique. Production du Service Cinéma du Ministère de l’Éducation Nationale, Bruxelles. Coréalisé avec Jean Dypréau, bâti sur des témoignages d'André Souris. Le film serait détruit[6].
1959 : Franz Hellens ou les documents secrets, 21 minutes, documentaire sur l'écrivain Franz Hellens. Le scénario est signé René Micha et Dimitri Balachoff s'est chargé du son.
1958 : Suite belge, 20 minutes, synthèse de la Belgique touristique en quatre mouvements associés symboliquement aux quatre éléments d'Empédocle.
1955 : Petits travaux manuels : Soudure du zinc, 8 minutes. Quels sont les outils à employer pour la soudure du zinc ? Comment travailler le zinc et le souder ?
1955 : De l'apprenti au contremaître : les métiers d'ajusteur et de tourneur, 16 minutes. Apprentissage dans une école professionnelle. Premières pièces fabriquées et ajustées.
1955 : Petits travaux manuels : Maçonnerie-plâtrage, 11 minutes. Présentation des outils employés pour la maçonnerie et le plâtrage. Mortier, mur de clôture, petits travaux.
1955 : Petits travaux manuels : Soudure de tuyaux de plomb, 10 minutes. Présentation des outils à employer pour la soudure de tuyaux de plomb. Comment souder et exécuter quelques petits travaux ?
1954 : Construction légère, 13 minutes, documentaire sur les applications de l'acier dans les fabrications légères.
1954 : Les sons retrouvés, 22 minutes, documentaire sur la collection d'instruments anciens du Conservatoire de Bruxelles.
1951 : La justice belge, 40 minutes, documentaire sur l'organisation judiciaire belge et les différentes juridictions.
1948 : Le trouble-fête, produit par Charles Dekeukeleire. 13 minutes. Travail de commande pour une association de compagnies d'assurance. Tournée lors de la cinquantième Marche Saint-Roch à Thuin, une suite de saynètes destinées à attirer l'attention envers les risques d'accidents domestiques, incendies, asphyxies, empoisonnements pouvant résulter de la distraction ou de la négligence.
1946 : La vie recommence[9], coréalisé avec Charles Dekeukeleire. Documentaire sur l'économie belge après la seconde guerre mondiale.
1939 : Acier, coréalisé avec Charles Dekeukeleire. 12 minutes. Film de promotion pour la florissante industrie sidérurgique belge, produit avec l'aide technique du Centre Belgo-Luxembourgeois de l'acier à une époque où, comme le proclame le commentateur enthousiaste, L'acier domine le monde !