Louis de NoaillesLouis de Noailles Louis de Noailles (1713-1793), maréchal de France, École française, XVIIIe siècle, Château de Versailles.
Louis de Noailles (1713-1793), comte d'Ayen puis 1er duc d'Ayen (1737-1766) puis 4e duc de Noailles (1766-1793), marquis de Montclar et de Maintenon, comte de Nogent-le-Roi, baron de Chambres, est un maréchal de France, né à Versailles le et mort à Saint-Germain-en-Laye le . FamilleFils du maréchal Adrien Maurice de Noailles (1678-1766) et de la duchesse née Françoise-Charlotte d'Aubigné (1684-1739), il épouse le [1] Catherine Françoise Charlotte de Cossé-Brissac (1724-1794), fille aînée de Charles Timoléon Louis de Cossé (1693-1732), duc de Brissac, et de Catherine Madeleine Pecoil de la Villedieu. Ils ont quatre enfants :
BiographieMilitaire, ses états de service sont impressionnants. À seize ans, il est déjà mestre de camp du régiment Noailles-Cavalerie (). Comme capitaine de la Compagnie écossaise (1731-1776), il se bat au siège de Kehl (1733), puis en Italie aux batailles de Parme et de Guastalla en 1734. Promu brigadier le 1er janvier 1740 et maréchal de camp le , il combat à la bataille de Fontenoy en 1745 et à la bataille de Lauffeld en 1747. Lieutenant général le 1er janvier 1748, il se bat à Hastenbeck en 1757 avant d'être élevé à la dignité de maréchal de France le , davantage en considération de son nom et du nombre de ses campagnes que de son génie militaire. Il succède à son père comme gouverneur du Roussillon en 1766, restant en poste jusqu'en 1791. Excellent courtisan, il sait se faire admettre dans les bonnes grâces de Louis XV dont il devient l'intime. Partageant la passion du roi pour la botanique, il lui fait souvent les honneurs de son jardin expérimental à Saint-Germain-en-Laye. Il est également à ses côtés en deux circonstances essentielles : comme aide de camp à la bataille de Fontenoy et comme capitaine des gardes du corps de service le soir de l'attentat de Damiens. Ses bons mots et ses saillies amusent Louis XV, même lorsqu'ils s'exercent parfois à ses dépens. On rapporte ainsi que le Roi, lui disant au début de sa liaison avec Mme du Barry : « Je sais que je succède à Saint-Foye », Noailles lui répondit : « Oui, Sire, comme Votre Majesté succède à Pharamond ». Pourvu d'une jolie voix, il était le seul courtisan que Mme de Pompadour admettait à jouer avec elle de petits opéras. En 1789, il est nommé gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye. Lorsque la Révolution française éclate, il refuse d'émigrer et meurt de vieillesse avant que la Terreur n'atteigne son apogée, ce qui lui permet d'échapper à la guillotine. Il est fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit le et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis avant 1740. La maréchale de NoaillesEn 1787, la maréchale de Noailles tente d'empêcher l'enregistrement de l'édit de Versailles accordant l'état-civil aux protestants[2]. Peu après son veuvage, elle est emprisonnée avec sa belle-fille, Henriette-Anne-Louise d'Aguesseau, et l'aînée de ses petites-filles, la vicomtesse de Noailles. Elles seront guillotinées ensemble le 4 thermidor an II ()[3]. ArmoiriesDe gueules à une bande d'or[4]. Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externes
Bibliographie
ArchivesL'inventaire après décès de Louis de Noailles dressé le 28 brumaire an II à la requête de Catherine Françoise Charlotte de Cossé de Brissac, sa veuve, se trouve aux Archives nationales (de France) sous la cote MC/ET/LXXI/119. Chronologies |