Adrienne-Catherine de NoaillesAdrienne-Catherine de Noailles
Adrienne Catherine de Noailles, comtesse de Tessé, née le et morte le , est une salonnière et auteure française. Elle est la fille du 4e duc de Noailles, la sœur du 5e duc de Noailles et la tante d'Adrienne de la Fayette. Elle tenait un salon et correspondait avec Thomas Jefferson au début du 19e siècle. BiographieLe 20 juin 1755, elle épouse René Mans de Froulay de Tessé, comte de Tessé, dernier marquis de Lavardin (1736-1814), et petit-fils de René de Froulay de Tessé[1]. En février 1764, lors de sa tournée à Paris, Mozart lui dédie ses sonates pour piano et violon KV8 et KV9[2]. Léopold Mozart rapporte dans sa correspondance les présents qu'elle a offert à son fils :
La RévolutionAu début de la période révolutionnaire, elle s'établit à Paris pour s'intéresser à l'Assemblée, y assister et tenir un salon :
Ce salon se tient dans sa maison rue de Varenne dans le Faubourg Saint-Germain. Une chambre de l'Hôtel de Tessé a été donnée au Metropolitan Museum par Mme Herman N. Straus[5]. La Fayette, son neveu, se rend souvent dans sa maison de campagne, le château de Chaville, construit en 1766[6]. Thomas Jefferson rencontre Madame de Tessé alors qu'il est ambassadeur en France entre 1785 et 1789, commence sa une longue correspondance avec elle après avoir visité Chaville. Le Gouverneur Morris, reçu à Versailles le 5 mars 1789, lui rend également visite :
Le 17 septembre 1789, il note :
Il la rencontre encore le 22 juillet 1792 :
Sa belle-sœur, Henriette-Anne-Louise d'Aguesseau, sa mère, Catherine de Cossé-Brissac, et sa nièce, Louise de Noailles, sont guillotinées le 22 juillet 1794. L'après révolutionEn 1797, elle vit en exil à Wittmoldt, dans le Holstein, près de la ville de Plön[10]. Adrienne de La Fayette habite à proximité, à Lehmkuhlen. À Wittmoldt, Anastasie de Lafayette épouse Just Charles César de Fay de la Tour-Maubourg, le frère de Charles César de Fay de La Tour-Maubourg[11]. En 1804, elle vend sa maison à Johannes Schuback [12] pour acheter une maison à Paris, au n °8, rue d'Anjou (aujourd'hui rue du Faubourg Saint-Honoré)[13]. De retour d'exil, Monsieur et Madame de Tessé retrouvent leur château de Lavardin, près de Mézières, et leur hôtel du Mans. Ce qui reste de leur immense fortune leur permet à nouveau de vivre richement. On sait que dans les dernières années de sa vie, son mari a donné son hôtel particulier pour réaliser un séminaire et un évêché dans les départements de la Sarthe et de la Mayenne. Le comte de Tessé meurt à Paris le 21 janvier 1814, à l'âge de 78 ans[14]. HorticultureElle est particulièrement intéressée par les plantes amérindiennes que Jefferson lui a offert pour son jardin. En 1788, la comtesse lui écrit pour lui demander de lui envoyer un callicarpe d'Amérique et un plaqueminier de Virginie. Jefferson lui donne également un spécimen d'arbre aux anémones. En 1811, Jefferson reçoit des graines, qu'elle a envoyées en 1809, de savonnier, un arbre originaire de Chine qu'il plante à Monticello. C'est le premier spécimen de ce type aux États-Unis. Jefferson écrit :
Il lui écrit plus tard :
Notes et références
Liens externes
Deux des nombreuses lettres entre Jefferson et Madame de Tessé :
|