Louis de La BardonnieLouis de La Bardonnie
Louis Faurichon de La Bardonnie, né le à Saint-Antoine-de-Breuilh où il meurt le , propriétaire viticulteur dans cette commune de Dordogne, est un résistant français de la Seconde Guerre mondiale. Il s'est illustré sous les pseudonymes « Isabelle », mais aussi « Gaston » ou encore « Le Baron ». Son épouse, née Denise Potier[1] le à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) et morte le 29 juin 1985, entrera aussi dans la résistance en novembre 1940. BiographieLouis Faurichon de La Bardonnie[2] est né dans une famille d'ancienne bourgeoisie originaire du Périgord[3], issue d'Hélie Fourichon, fermier général des rentes de Peyrouse en 1572. De cette famille sont issues trois branches dont on ne connaît pas bien la jonction, écrit Gustave Chaix d'Est-Ange[2]. Hélie Jean Noël Faurichon de La Bardonnie (1739-1781), gendarme de la garde ordinaire du roi, mais aussi Antoine Faurichon de La Bardonnie (mort après 1749), qui était officier de la Maison du roi, chevalier de Saint-Louis. CarrièreLouis de La Bardonnie s'engage dans la résistance dès le mois de juin 1940. À Saint-Antoine-de-Breuilh, il crée ce qui va devenir la Confrérie Notre-Dame (CND). Avec ses amis Paul Armbruster (alias « Alaric »), du Fleix, Pierre Beausoleil (alias « Pierrot ») et sa femme Simone, l'Abbé de Dartein, le docteur Gaston Pailloux de Puisseguin (alias « Alceste »), Paul Dungler et quelques autres, il récolte de nombreuses informations précieuses pour les Alliés. À la fin du mois de novembre 1940, le colonel Rémy le recrute afin de développer et organiser ce qui va devenir le réseau CND-Castille. Louis de La Bardonnie organise les points de passage à la ligne de démarcation. Il est à l'origine de la création des sous-réseaux de Bordeaux et de Brest. Son château de La Roque abrite un grand nombre de résistants. Le premier poste émetteur de la France libre est mis en service au château de La Roque en février 1941. La première liaison radio avec Londres a lieu le mars 1941[4].
Dénoncé par l'un des membres du réseau Alliance (les archives du BCRA[10] évoquent la possibilité qu'il s'agisse de Laroche dans un courrier du 19 novembre 1941, ce même Laroche opérateur de la radio utilisée par Rémy chez La Bardonnie), Louis de La Bardonnie est arrêté le . Il est interrogé, interné au camp de Mérignac (centre de séjour surveillé CSS de Pichey Beaudésert), puis au camp de Mauzac (Dordogne) et finalement libéré au printemps 1942 faute de preuves. En 1943, il échappe de peu à la Gestapo, après qu'un ancien agent de la Confrérie Notre-Dame, Pierre Cartaud, dit « Capri », devenu agent de la Gestapo, a commandé son arrestation, dans l'espoir d'obtenir de nouvelles preuves. L'ancien père spirituel de Capri, Jean-François Fleuret, également appelé « Espadon », arrêté et détenu à la prison de Fresnes, ayant entendu l'ordre transmis à des agents de la Gestapo, parvient à glisser un message dans le linge qu'il envoie à sa femme, lui ordonnant de prévenir La Bardonnie de toute urgence. Ce dernier est averti à temps, et doit fuir sa terre natale. Il rejoindra, des mois durant, et jusqu'à la Libération, plusieurs mouvements de résistance différents, participant à de nombreuses actions de sabotage. Début 1944, il échappe une nouvelle fois à une arrestation, lorsqu'un agent de la Gestapo le prie de descendre du train dans lequel il voyageait. La Bardonnie présente alors une fausse carte de contrôleur de la SNCF, mais le subterfuge ne fonctionne pas. Alors qu'un garde le conduit jusqu'en cellule, accompagné d'un second prisonnier, La Bardonnie parvient à le neutraliser et à prendre la fuite. Il poursuivra le combat jusqu'à la bataille de Rocamadour où, blessé au combat, il doit prendre du repos, et se voit confier la tâche de surveiller les prisonniers allemands. Devenu lieutenant FFI, il décide de faire tondre le crâne et de peindre le visage des prisonniers, de plus en plus affluents, afin d'éviter toute tentative d'évasion. Il meurt le . TémoignageLouis de La Bardonnie a témoigné de son expérience de résistant dans :
ReconnaissanceDistinctions
OdonymeC'est en son honneur que, le , la ville de Bergerac (Dordogne) a donné le nom de Louis de La Bardonnie à l'une de ses places (ancienne place du Marché-Couvert). Sources
Liens externes
Notes
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