Funkspiel, expression allemande qui signifie Jeu radio, est le nom donné à une opération de contre-espionnageallemand de la Seconde Guerre mondiale mise en place par la Gestapo, qui consistait à utiliser les émetteurs radio des opérateurs clandestins capturés pour dialoguer à leur place directement avec Londres.
Son rôle
Cette opération permettait aux services de renseignements nazis d'intercepter les informations militaires des Alliés, de leur transmettre de fausses informations et de repérer d'autres émetteurs clandestins.
Principaux jeux
Quelques radio-jeux menés par Josef Götz du Sicherheitsdienst (SD) sont présentés dans cette section dans l'ordre chronologique de leur démarrage, en utilisant les noms qu'il leur donnait lui-même.
Début du radio-jeu : première quinzaine d'août, la radio-jeu Archambaud étant encore en cours.
Fin du radio-jeu : .
Résultats : Josef Placke (SD) se fait passer pour Frank Pickersgill à Hirson. Quatre agents sont arrêtés. Un groupe fictif est formé à Verdun. 20 parachutages sont opérés, conduisant à la réception de 240 containers.
Résultat: Marcel Rousset cherche à prévenir Londres en faisant croire aux Allemands qu'il doit transmettre en français pour Marcel Fox et en anglais pour Francis Garel alors qu'en réalité, c'est l'inverse. Londres ne comprend pas et demande en réponse pourquoi BUTLER a changé son modus operandi.
Radio-jeu effectif, mais non mentionné par Josef Götz
Fin de l'opération
Le dernier message truqué que les Allemands auraient échangé avec Londres par le biais de cette manœuvre aurait été celui-ci : « Merci pour votre collaboration et pour les armes que vous nous avez envoyées ». Mais les Allemands ne pensaient pas que les services de renseignements britanniques avaient déjà compris le stratagème depuis au moins deux semaines avant cette transmission. Résultat, si les Allemands avaient pu tirer certains bénéfices de ces émetteurs clandestins, cette nouvelle arme finit par se retourner contre eux ; à partir de mai 1944, il ne fut plus question de cette opération.
Source
Jacques Delarue, Histoire de la Gestapo, Paris, Fayard, 1962, p. 521-523.