Louis Monziès naît dans une famille de juriste. Il est le second fils de Antoine-Martial Monziès, avoué, et de Claire Joséphine Monthieu de Sauveterre.
Après un passage dans l'armée du général Bourbaki en 1870, il rejoint Paris en 1871 où il devient l'élève des peintres Ernest Meissonier, Isidore Pils, et du graveur Léon Gaucherel. Sa carrière démarre réellement en 1876 et il obtient des médailles de deuxième et troisième classe aux Salons de 1876 et de 1880, ainsi qu'une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1889. Il participe régulièrement au Salon des artistes français, à des expositions régionales ainsi qu'à quelques expositions internationales, notamment aux États-Unis.
Il épouse Eugénie Alphonsine Courtignon le à Cherbourg. Ils se partagent alors entre Landemer (commune de Gréville-Hague) et Paris où le couple emménagera en dans un appartement au 158, boulevard Malesherbes. Un premier enfant, Jean, né en , sera suivi par un deuxième, Pierre, en 1891 et par un troisième, Jacques, en 1895.
Monziès réalise alors de nombreuses gravures pour des illustrations de livres et des interprétations gravées d'œuvres, notamment d'Ernest Meissonier et d'Henri Pille. Il devient membre de la Société des artistes français en 1884 et de la Société des peintres-graveurs français en 1891. L'évolution des techniques d'édition et la photographie rendent une carrière de graveur plus difficile. Mais Monziès participe activement à la vie artistique de la capitale en fréquentant le salon des Hédouin (veuve et sœur du graveur Edmond Hédouin) ainsi que celui de l'éditeur Alphonse Lemerre, dont il illustre les publications des autres écrivains de ce salon littéraire. Il continue aussi à voir régulièrement Meissonier à Poissy. Le , Louis Monziès est nommé à la Royal Society of Painter-Etchers and Engravers (Société royale des peintres-graveurs à l’eau-forte) dont Auguste Rodin a aussi été membre.
Pour faire face à la baisse des revenus apportés par la gravure, Louis Monziès se rend en au Mans et il devient professeur de dessin au collège Notre-Dame de Sainte Croix en . Il donne aussi des cours de dessin à domicile. À partir de 1899, il exercera aussi une activité de restauration de tableaux ou dessins en complément. Louis reprend la peinture en 1905 et commence à vendre des tableaux. Une exposition à Montauban début 1908, suivie par d'autres, notamment dans la galerie de Mme Querville au Mans en 1911 et 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, Monziès vendra de nombreuses aquarelles dont certaines ont été achetés par des officiers américains logés par le peintre en 1918 et 1919.
Louis Monziès est nommé conservateur des trois musées du Mans le par le ministre de l’Éducation et des Beaux-Arts, André Honnorat. Il va organiser le transfert des collections des salles de la préfecture vers l’hôtel de Tessé et suivre l'installation du nouveau musée de la Reine Bérengère. Il va alors se consacrer de plus en plus à son activité de conservation des musées au détriment de sa production artistique.
Il meurt en 1930 dans sa maison de la rue Cauvin au Mans.
Œuvre
Gravure d'interprétation (eau-forte)
Les informations suivantes proviennent principalement de : la base iconographique des gravures d'interprétation de tableaux de Louis Monziès sur louismonzies.fr.
Les informations suivantes proviennent principalement de : la liste élaborée à partir de la base iconographique du site louismonzies.fr[3].
Édition francophone
Collectif, Anthologie des poètes français du XIXe siècle, 1762 à 1817, Lemerre : portraits à l'eau-forte de Desbordes-Valmore, Lamartine, Bourget et Arène.
Collectif, Gazette des beaux-arts, 1878, Eau-forte Confidence d'après Alfred Stevens.
Collectif, Catalogue des tableaux anciens de toutes les écoles composant la très importante collection de M. le Baron de Beurnonville, 1881, 4 eaux-fortes reproductions de tableaux.
Collectif, Musée universel, Ballue, 1873 : Fac-similé d'un dessin de L. Monziès d'après une photographie de Simon Durand.
Collectif, Société Française des Amis des Arts, 1897, Eau-forte Le bain d'après Virginie Demont-Breton.
Georges Lafenestre , Le livre d'or du salon de peinture et de sculpture 1880, Librairie des bibliophiles, 1880 : eau-forte La pêche d'après Louis Leloir.
Georges Lafenestre, Le livre d'or du salon de peinture et de sculpture 1881, Librairie des bibliophile, 1881 : eau-forte Le Mendiant d'après Jules Bastien Lepage.
Adolphe Martial Potémont, L'Illustration nouvelle par une société de peintres-graveurs à l'eau-forte, sixième année, Cadart, 1879 : eau-forte Le Joueur de Mandoline.
René-Joseph Ménard, L'Art en Alsace-Lorraine, Baulle et Delagrave, 1876, eau-forte Les Pèlerins de Sainte Odile, d'après Gustave Brion.
William Shakespeare, Œuvres, Lemerre, 1875 : trente six eaux-fortes d'après Henri Pille.
Octave Uzanne, Caprices d'un bibliophile, Librairie des Bibliophiles, 1878 : fleurons, culs-de-lampe, bandeaux et lettrines.
Octave Uzanne, Poètes de ruelles du XVIIe siècle, TII de Montausier, La guirlande de Julien, Librairie des Bibliophiles, 1875 : vignette et fleuron hors texte.
Octave Uzanne, Poètes de ruelles du XVIIe siècle, TIII Sarasin, Librairie des Bibliophiles, 1875 : frontispice et vignette.
Jean-Georges Vibert, La Comédie en Peinture, Arthur Tooth and Sons, 1902 : eaux-fortes, reproduction de tableaux de l'auteur.
Chevillard Lenoir, Celebrated Artists Sketches of Their Lives and Works, Nims & Knight, 1888 : eau-forte.
Comyns Carr, Examples of Contemporary Arts. Etchings from Representative Works by living English and Foreign Artists, 1878 : eau-forte Lady Lindsay of Balcarres d'après George Frederic Watts.
Victor Hugo, Dramas, G. Barrie, 1896 : eau-forte d'après E. Bordes.
William Walton, World's Columbian Exposition Art and Architecture, George Barrie and Son 1893 : eaux-fortes d'après Marie Seymour Lucas et Albert Neuhuys.
Jacky Beaufils, Le Vieux-Mans en 100 tableaux, ITF, 2012 : tableaux du Mans.
Malou Haine, 400 lettres de musiciens : au Musée royal de Mariemont, Mardaga, 1995 : portrait de Marceline Desbordes-Valmore.
Carole Hirardot, Louis Monziès (1849-1930) : peintures, dessins, gravures. Musée de la Reine Bérengère. -, Le Mans, 2011 : dessins, aquarelles, peintures et eaux-fortes.
Reinhart Koselleck, Le Règne de la critique, Les Éditions de Minuits, 1979 : La lecture chez Diderot d'après Ernest Meissonier en couverture.
Les informations suivantes proviennent principalement de : la liste des œuvres disponibles dans le moteur « Collections » sur le site du ministère français de la Culture[4].
Cette liste répertorie les participations de Louis Monziès à des salons et des expositions de son vivant[5], ainsi que l'exposition temporaire organisée par les musées du Mans en 2011, et les participations répertoriées par la Société des artistes français à son Salon en 1894, 1897, 1898, 1899, 1909, 1912 et 1913[6].
Vers 1875 : exposition permanente chez Le Chevallier au 97, rue de Rome à Paris, eaux-fortes, points sèches, aquatintes, vernis mous et manières noires.
1876 : Salon de 1876, première participation à un salon avec six eaux fortes, médaille de 3e classe.
Michel Pasqual, Le Journal d'Eugénie, (lire en ligne), biographie de Louis Monziès par Michel Pasqual
Carole Hirardot, Louis Monziès (1849-1930) peintures, dessins, gravures, (ISBN978-2-911057-32-8), plaquette de l’exposition du Musée de la Reine Bérangère consacrée à Louis Monziès
Jacky Beaufils, Le Vieux Mans en 100 tableaux : histoires de petits maîtres d'ici et d'ailleurs, Mulsanne, ITF impr., , 93 p. (ISBN978-2-917900-36-9), 2 pages sur Louis Monziès