Louis-Yves QueverdoLouis-Yves Queverdo
Louis-Yves Queverdo, également orthographié Louis-Yves Quéverdo, baptisé François-Louis-Marie-Yves Queverdo, né le à Paris et mort à Vaugirard le , est un graveur français, spécialiste de l'eau-forte. BiographieOrigine et formationLouis-Yves Queverdo est le fils de François-Marie-Isidore Queverdo, graveur au burin, eau-forte et taille-douce, et de Marie-Jeanne Breant, seconde épouse de ce dernier[1]. Peu de temps après le , jour de sa naissance, Louis-Yves Queverdo est baptisé au sein de la religion catholique à l'église Saint-Séverin de la paroisse du même nom, à Paris[1]. Quatre grandes sœurs lui sont connues : Marie-Joseph, née en , François-Émélie, née en , Jeanne-Adélaïde Agathe, née en et Étienne-Aurélie, née en [1]. François-Marie-Isidore Queverdo est très actifs dans sa production d'estampes et de gravures pendant la Révolution française[2]. Jeanne-Adélaïde Agathe, ou simplement Adélaïde, est elle aussi devenue graveuse comme son père[3],[4]. Le jeune Queverdo apprend d'abord les ficelles du métier de graveur auprès de son père, au plus tard jusqu'à la mort de celui-ci en [5]. Le , Louis-Yves Queverdo fait son entrée à l'École des Beaux-Arts de Paris pour y parfaire son apprentissage[6]. À cette école, il devient l'élève de l'artiste graveur Jacques Joseph Coiny et de l'artiste peintre Jean-Baptiste Regnault[2],[3],[7]. Longtemps employé dans l'atelier de Regnault, il se charge des préparations à l'eau-forte des estampes qui sont par la suite terminées au burin par d'autres artistes[6]. Carrière professionnelleGrâce au mentorat que Regnault lui prodigue, de nombreuses gravures sur lesquelles Queverdo a participé sont publiées dans des magazines à grand tirage, comme Le Musée français et Le Musée Filhol[2],[3],[7]. Au terme de son apprentissage, Queverdo continue de collaborer avec des magazines à grands tirages et des planches de ses gravures apparaissent, entre autres, dans le Recueil des prix décennaux et le Musée Laurent et Robillard[7],[8]. Il a aussi produit des planches pour la Galerie Napoléon et, en , certaines de ses œuvres sont publiées dans Le Musée de la révolution d'Auguste Raffet[2],[9]. Plus tard dans sa carrière, vers , Louis-Yves Queverdo produit des gravures dont les planches sont reprises dans le magazine hebdomadaire L'Illustration[5],[10]. Parmi ses collaborateurs les plus fréquents, la postérité retient les noms d'autres artistes graveurs tels Claude Niquet, Jean Massard, Théodore Richomme, Jean Dambrun et Antoine-François Dennel[2],[3],[11]. Queverdo aborde plusieurs sujets et genres au fil de sa carrière : Bible, mythologie, histoire sainte, allégories, sujets d'histoire et sujets de genre[11]. Outre ses activités de graveur, Queverdo est également l'auteur d'au moins trois caricatures anti-Bourbon en , qu'il signe Queverdo jeune[3],[9]. Quelque quarante gravures lui sont répertoriées par Charles Le Blanc[11], idem pour Georg Kaspar Nagler[12]. Certaines de ses gravures sont conservées au British Museum[13]. La réception critique de l'œuvre de Queverdo lui est plutôt favorable : Pierre Larousse, dans son Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, le qualifie d'artiste estimable[5]. Charles Gabet note pour sa part que Queverdo est « associé à la gloire de nos premiers graveurs, bien que son nom ne se trouve pas toujours au bas de leurs planches » et que « cet artiste s'occupe, dit-on, d'ouvrages dont son talent fera tous les frais, et dans lesquels aucun autre ne sera admis en partage »[14]. Georg Kaspar Nagler dit de Queverdo qu'en ce qui concerne ses eaux-fortes, il « atteignit une telle habileté que ses œuvres peuvent être comptées parmi les plus belles du genre »[12]. Vie privée et mortLe , à midi, Louis-Yves Queverdo épouse Marie-Olimpe Neveu, de Rheims, fille de Jean-Jacques Neveu, un marchand[1]. Assistent à ce mariage, hormis des membres de leur famille respectives, les graveurs Nicolas Ponce, membre de nombreuses académies, Yves-Marie Le Gouaz, graveur membre de l'Académie des sciences et Victor Pillement[1]. Aucun enfant n'est connu du couple. En , Queverdo est logé au 3, rue de Sèvres, à Paris[1] alors que vers , il a élu domicile au 4, rue Saint-Dominique-d'Enfer[8],[14]. Cet immeuble est aujourd'hui classé au patrimoine architectural de la France[15]. Louis-Yves Queverdo est mort à Vaugirard, une ancienne commune française aujourd'hui intégrée à Paris, le [16]. Galerie
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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