Jean-Germain DrouaisJean-Germain Drouais Portrait de Jean-Germain Drouais âgé de quinze ans par Catherine Lusurier, 15 juillet 1778.
Jean-Germain Drouais (né le à Paris - mort le à Rome) est un peintre français de l'école de Jacques-Louis David, né d'une famille de peintres, mort à vingt-cinq ans. BiographieIl était le fils du portraitiste François-Hubert Drouais. Il a reçu le Prix de Rome en 1784. Jean-Germain Drouais fut instruit au foyer avec sa sœur Marie-Anne. La sœur célibataire de leur mère, Marie Jeanne Doré, qui vivant sous le même toit, se chargea de leur éducation. Ils l’appelaient « la tante sévère » mais le jeune garçon demeura proche d’elle jusqu'à sa mort. Le décès prématuré de son père François-Hubert Drouais, survint en 1775 alors que son fils n’avait que douze ans, ce qui fit que Jean-Germain Drouais obtint précocement une indépendance d’artiste. Bien qu’ayant hérité d’une fortune suffisante pour mener la belle vie, il préféra s’imposer toutes les rigueurs de la condition d’apprenti peintre d’histoire. À l’âge de quinze ans, il posa pour un portrait à l’huile exécuté par Catherine Lusurier, où il apparaît en plein travail, un morceau de craie pointu à la main, le regard levé au-dessus du carton à dessin. Cette même année, il s’inscrivit à l’Académie, après avoir déjà passé trois ans à l’atelier de Nicolas Guy Brenet. Quatre ans plus tard, il fut l’un des premiers jeunes artistes avec Girodet, Antoine-Jean Gros, Gérard à rejoindre l’atelier de David son futur maître. Une fois qu’il y fut installé, les choix de Jean-Germain Drouais reproduisirent bientôt le parcours de son maître dans ses jeunes années de formation. Lors du premier concours du grand prix de Rome auquel il participa officiellement en 1783, Drouais fit preuve par son comportement d’une anxiété et de doutes aussi prononcés que David au début des années 1790. Déçu de sa composition sur le sujet "De la résurrection du fils de la veuve Naim", il fut incapable d’attendre les résultats et malgré les règles qui interdisaient une aide extérieure, il coupa son tableau en deux pour apporter l’un des morceaux à David afin d'avoir son avis. Le lien qui unissait David et Jean-Germain Drouais était vraiment fort. En 1784 à l’âge de 20 ans, il est lauréat du grand prix de Rome avec son tableau « Le Christ et la Cananéenne ». Ce tableau fut acclamé. David l'accompagna à Rome et Jean-Germain Drouais aidera même David à réaliser son célèbre Serment des Horaces. Interrogé sur ce voyage, David dira «Je pris le parti de l'accompagner, autant par attachement pour mon art que pour sa personne. Je ne pouvais plus me passer de lui, je profitais moi-même à lui donner des leçons, et les questions qu'il me faisait seront des leçons pour ma vie.»[1] Jean-Germain Drouais est donc à Rome, à l'Académie de France - qui siège alors au Palazzo Mancini al Corso - accompagné de David, et y reste au-delà de la période réservée aux lauréats du prix. Dans la Ville éternelle, il est impressionné par l'art italien, par Raphaël en particulier, et par les monuments de l'Antiquité. À cette époque, il crée Mario a Minturno (Marius à Minturne), une peinture d'une grande force de composition et chromatique qui, à bien des égards, s'est avérée supérieure même aux œuvres de David, son professeur. Cette œuvre impressionna grandement Goethe , alors présent à Rome, inspira la tragédie homonyme d' Antoine-Vincent Arnault et confirma son talent exceptionnel. Il s'appliqua alors à d'autres travaux, mais peu de temps après il mourut d'une forme très virulente de variole, à l'âge de 25 ans, alors qu'il venait de terminer le Philoctète à Lemnos . Jean-Germain Drouais est inhumé dans la basilique Santa Maria in Via Lata , où ses confrères érigent un monument à sa mémoire. ŒuvresDessins
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
|