La superficie de la commune est de 5,53 km2 ; son altitude varie de 63 à 106mètres[1].
Elle se trouve dans une région de bocages, prairies vallonnée, bois et petits ruisseaux.
En 1859, Jean-Baptiste Frion décrit Loconville comme étant une « très-petite commune, dont le territoire, à contour irrégulier, constitue une plaine traversée par un vallon du nord au sud. Le chef-lieu, central, est composé de deux rues, de deux ruelles et de quelques habitations, sur la route départementale n° 10, de Gisors à Chambly, qui passe au nord-est du village La ferme de Gagny, de l'autre côté de cette route, est un
écart [...] Ce territoire est constitué par de la craie blanche recouverte du diluvium , des sables glauconieux inférieurs avec galets, et de la tourbe dans la vallée au sud[2] »
Elle est drainée par la Troesne, le canal de la Garenne[3] et le cours d'eau 01 de la commune de Loconville[4],[5],[Carte 1].
La Troesne, d'une longueur de 27 km, prend sa source dans la commune de Hénonville et se jette dans l'Epte à Gisors, après avoir traversé douze communes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 710 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jaméricourt à 6 km à vol d'oiseau[9], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 695,7 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Loconville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,9 %), prairies (9,5 %), zones urbanisées (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[14].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Habitat et logement
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 139, alors qu'il était de 136 en 2016 et de 129 en 2011[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Loconville en 2021 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,8 %) supérieure à celle du département (2,4 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
Le nom apparaît en 821 sous la forme Linconovilla[16], puis Loconis villa en 1060. Il est formé d'un nom d'homme germanique suivi par le latin villa. Le nom d'homme, propriétaire du domaine, était soit Linco (Lincone au cas régime), soit Locho, Loko (Lochone au cas régime)[16]
Histoire
Antiquité
Les restes d'un sanctuaire antique, avec un fanum et des retranchements, ont été retrouvés aux lieux-dits la Chaussée et les Trente Arpents. Des traces d'habitats d'époque romaine ont été repérées à plusieurs endroits. Une voie romaine de Paris à Beauvais via Petromantalum traversait le territoire de la commune[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 330 habitants[Note 3], en évolution de −3,51 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 173 hommes pour 162 femmes, soit un taux de 51,64 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[24]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,6
5,3
75-89 ans
4,3
14,6
60-74 ans
14,9
24,6
45-59 ans
21,1
17,0
30-44 ans
20,5
18,7
15-29 ans
16,8
19,9
0-14 ans
21,7
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[25]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Lucien, construite au XIIe siècle, est constituée d'une nef unique construite en silex et moellons mélangés, d'une travée d’une qualité remarquable et portant le clocher en bâtière carré, ainsi que du chœur rectangulaire, reconstruit au second quart du XVIe siècle avec deux nouvelles travées dont les baies latérales sont de style Renaissance. À l'intérieur, deux remarquables retables avec dais, de la fin du XVIe siècle encadrent la travée du clocher[26],[27].
Tout autour de l'église, se trouve le petit cimetière communal où reposent Eddie Vartan et ses parents.
Le manoir de Gagny, situé sur la route de Boissy-le-Bois, fut la propriété de la famille Vartan dans les années 1960 jusqu'à la mort d'Eddie Vartan[28]. On y trouve une ferme datant de 1209 attenante appelée « la ferme de Gagny ».
Au croisement des routes venant de Chaumont-en-Vexin, de Liancourt-Saint-Pierre et de Boissy-le-Bois, on trouve un calvaire élevé en 1841 dont le socle comporte des niches avec les statuettes de saint Lucien, sainte Madeleine et saint Jean.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ ab et cJean-Baptiste Frion, Nouveau précis statistique sur le canton de Chaumont, Beauvais, Achille Desjardins, , 220 p. (lire en ligne), p. 162-164, sur Google Livres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bMaurice Lebègue, Les noms des communes du département de l'Oise, Amiens, Société de Linguistique Picarde, , p. 128, 129.
↑Georges-Pierre Woimant, Carte archéologique de la Gaule. L'Oise, Paris, Editions de la Fondation Maison des sciences de l'Homme, , 570 p. (ISBN2-87754-039-1), p. 296.
↑ a et b« Philippe Pasquelin », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Bien qu'il ne soit pas soutenu par la machine UMP, Philippe Pasquelin estime qu'il a une bonne carte à jouer. Maire depuis vingt-sept ans de Loconville, cet homme au tempérament jovial jouit d'une forte popularité sur le canton ».
↑Matthieu Le Tirant, « Une seconde vie pour le four à pain de Loconville dans l'Oise », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le )« C'est une renaissance qui a ravi les habitants. On le doit au travail des bénévoles de l'association Loisirs Patrimoine Amitié ».
↑Corinne Fourcin, « Quand Johnny Hallyday et Sylvie Vartan se sont dit « oui » à Loconville », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).