Elle est desservie par le tracé initial de l'ancienne route nationale 181 (actuelle RD 981) qui la relie à Gisors et Beauvais, ainsi que par la RD 153 qui donne accès à Pontoise.
En 1859, Jaméricourt est décrit comme étant une commune de faible dimension. « Son territoire a sa plus grande dimension du sud-ouest an nord-est, et affecte dans son contour la figure d'un rectangle. Il présente un sol généralement plat, inclinant vers le sud-ouest ; aucun cours d'eau ne le traverse. La route impériale n° 181, de Breteuil à Evreux , le parcourt à l'ouest, et la route départementale n° 10, de Beauvais à Mantes, passe à l'est. Le chef-lieu, composé d'une rue et de trois ou quatre ruelles, occupe le centre de la région nord-est du territoire. Le hameau de Hardencourt , fort de sept maisons, est situé dans la région sud-ouest""[1] ».
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s'agit d'une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,2 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre :
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1990 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records JAMERICOURT (60) - alt : 113 m 49° 18′ 18″ N, 1° 52′ 42″ E Statistiques établies sur la période 1990-2010 - Records établis sur la période du 01-02-1990 au 04-01-2022
Source : « Fiche 60322001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Jaméricourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (90,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %)[11]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Lieux-dits, hameaux et écarts
La commune compte un hameau, Hardencourt, situé au sud-ouest du village.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 123, alors qu'il était de 120 en 2013 et de 101 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Jaméricourt en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (8,2 %) supérieure à celle du département (2,5 %) mais légèrement inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 85,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (86,7 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Le nom est attesté sous la forme Gemericurtis vers 1140[13], Gameri curtem en 1188[13], puis Gemericourt en 1234[14]. Il y a plusieurs possibilités pour expliquer son origine.
Soit un nom d'homme germanique Germar, avec le suffixe gallor-romain -iacum, suivi par le latin cōrtem « domaine » (dérivé de cohors)[14].
Soit un nom d'homme germanique Gamhari, suivi par le latin cōrtem[13].
Soit un nom d'homme germanique Gamerius, avec le suffixe gallor-romain -iacum, au féminin -iaca (terra « terre » étant sous-entendu). La finale cortis, cōrtem ayant été ajoutée tardivement[13].
Histoire
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Au milieu du XIXe siècle, la commune disposait d'une mairie-école, qui remplaçait « une autre maison d'école donnée en 1740 par M. Bertault, curé à cette époque[1] ». Les habitants avaient une activité agricole[1].
La commune était membre depuis 1988 du regroupement pédagogique intercommunal constitué avec Bachivillers, Enencourt-le-Sec, Boissy-le-Bois, Handivillers-en-Vexin et Thibivillers. Devant la décision de l'éducation nationale de fermer l'école de la commune, la commune a passé un accord en 2009 avec celle de Chaumont-en-Vexin afin que les enfants soient scolarisés dans le groupe scolaire maternelle et primaire Roger-Blondeau, situé à environ 2 km du village[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2021, la commune comptait 316 habitants[Note 6], en évolution de −0,63 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 162 hommes pour 159 femmes, soit un taux de 50,47 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[23]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,6
1,8
75-89 ans
3,8
17,8
60-74 ans
14,5
17,2
45-59 ans
18,9
27,6
30-44 ans
25,2
11,7
15-29 ans
10,7
23,9
0-14 ans
26,4
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[24]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin, constituée d'une nef unique romane de la fin du XIe siècle ou du début du XIIe siècle construite en silex et briques, suivie d'un chœurgothiquede deux travées du début du XIIIe siècle dont la première est flanquée d'une ancienne chapelle seigneuriale du XIVe siècle maintes fois remaniée et transformée en sacristie, et un chevet plat, l'ensemble étant précédé d'un petit porche en partie refait mais qui a conservé sa charpente en carène. À l'intérieur se trouve un beau retable du maître autel du XVIIIe siècle ainsi qu'un exceptionnel saint Martindu XVIe siècle[25],[26].
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ ab et cJean-Baptiste Frion, Nouveau précis statistique sur le canton de Chaumont, Beauvais, Achille Desjardins, , 209 p. (lire en ligne), p. 149-151, sur Google Livres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abc et dMaurice Lebègue, Les noms des communes du département de l'Oise, Amiens, Société de Linguistique Picarde, , p. 118.
↑ a et bAlbert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
↑« Un nouveau maire à Senots », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Il y a quelques semaines, Gérard Lemaitre avait quitté la présidente de la communauté de communes du Vexin-Thelle (CCVT). Il a depuis été remplacé par Bertrand Gernez, le maire de Jaméricourt, à la tête de la CCVT ».
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Jaméricourt », Cartes de France (consulté le ).
↑« Jacqueline Caurat, ex-speakerine et ancienne habitante de Jaméricourt est décédée : C'est une page historique de la télévision française qui s'est tournée cette semaine avec le décès de Jacqueline Caurat, résidente de Jaméricourt. Souvenirs d'une rencontre », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le ).