Premier ministre de 1923 à 1924, puis de 1925 à 1937 et de 1961 à 1965. Élu à l'unanimité par la Grande Assemblée nationale, il perpétue dans un premier temps le système autoritaire de son prédécesseur et maintient son pays en dehors de la Seconde Guerre mondiale. Il déclare finalement la guerre à l'Allemagne en sous la pression alliée et pour pouvoir participer à la fondation des Nations unies. La même année il autorise le pluralisme et remporte les premières élections libres en 1946. Il quitte le pouvoir à la suite de la défaite électorale de son camp aux législatives de 1950.
Premier ministre de 1937 à 1939. Vainqueur des élections législatives, il devient président de la République dans la foulée, poste auquel il est réélu en 1954 et en 1957. Face à l'échec de sa politique libérale, le Premier ministre Adnan Menderes renoue avec l'autoritarisme et encourage le retour de l'islam dans la vie publique. Ils sont renversés par le coup d'État du général kémaliste Cemal Gürsel puis condamnés à mort en 1961. En raison de son âge, sa peine est commuée en prison à vie. Il est libéré dès 1964 pour raisons de santé.
Instigateur du coup d'État du 27 mai 1960, il rappelle İsmet İnönü comme Premier ministre. Deux tentatives de coup d'État du colonel Talat Aydemir, en 1962 et 1963, sont arrêtées. Il ne quitte le pouvoir que quelques mois avant sa mort, en 1966.
Vétéran de la Première Guerre mondiale puis de la guerre d'indépendance turque sous le commandement d'Atatürk, il est élu par la Grande Assemblée nationale. En 1971, un coup d'État militaire a lieu pour destituer le Premier ministre, Süleyman Demirel. Après son mandat il devient sénateur à vie.
Instigateur du coup d'État du 12 septembre 1980, il mène une politique répressive et fait arrêter des centaines de milliers de personnes dont des dizaines sont exécutées ou tuées sous la torture. Malgré cela il mène une retraite paisible après avoir quitté le pouvoir, jusqu'à sa condamnation à la prison à vie en 2014.
Juriste et président de la Cour constitutionnelle de 1998 à 2000. Candidat de compromis, il n'est élu qu'au 3e tour de scrutin. Il commence par critiquer le gouvernement de Bülent Ecevit puis, après la victoire de l'AKP aux législatives de 2002, il s'oppose à la décision de l'Assemblée de mettre fin à l'inéligibilité de Recep Tayyip Erdoğan. Pro-européen et laïc, il continue à s'opposer à Erdoğan jusqu'à la fin de son mandat. Les remous que provoquent l'élection de l'islamiste Abdullah Gül pour lui succéder pousse l'Assemblée à prolonger son mandat de quelques mois.