En Turquie, le Conseil électoral supérieur (en turc : Yüksek Seçim Kurulu, abrégé YSK), aussi appelé Haut-comité électoral[1], est la plus haute institutionjudiciaire qui gère et contrôle le bon déroulement des élections[2].
Membres
Le conseil est composé de sept juges et quatre suppléants : six sont élus par la Cour de cassation et cinq par le Conseil d'État. Le président et le vice-président sont élus par les membres du conseil.
Nom
Titre
Juridiction
Début du mandat
Fin du mandat
Ahmet Yener
Président
Cour de cassation
En cours
Ekrem Özübek
Vice-président
Conseil d'État
En cours
Mahmut Akgün
Membre
Cour de cassation
En cours
Orhan Usta
Membre
Cour de cassation
En cours
Ali Ürker
Membre
Conseil d'État
En cours
Battal Öğüt
Membre
Conseil d'État
En cours
Feyzi Eroğlu
Membre
Cour de cassation
En cours
Ali Çopur
Membre
Conseil d'État
En cours
Talip Bakır
Membre
Cour de cassation
En cours
İsmail Kalender
Membre
Conseil d'État
En cours
Serdar Mutta
Membre
Cour de cassation
En cours
Controverses
Lors du référendum constitutionnel turc de 2017, le YSK a décidé d'accepter comme valides certains bulletins de vote ne comportant pas le tampon officiel. L'opposition a dénoncé une décision scandaleuse qui ouvre la voie à de la fraude. Le YSK s'est justifié en disant que ces bulletins ne devaient pas venir de l'extérieur pour être acceptés[3].
Dans le cadre des élections municipales de 2019, le YSK annule et ordonne le 6 mai 2019 la tenue de nouvelles élections à Istanbul, où Ekrem İmamoğlu était sorti vainqueur, en jugeant par un vote de sept contre quatre qu'il y avait eu des « irrégularités » le jour du scrutin selon une « requête extraordinaire » de l'AKP. L'opposition dénonce des pressions à l'encontre du YSK et une atteinte à la démocratie[4].