La présence des Templiers fut importante dans les régions du sud de l'Italie, et en particulier dans les Pouilles, pour la position stratégique occupée par cette région, carrefour entre l'Orient et l'Occident. Les Pouilles faisaient partie des sept premières provinces de l'ordre. Parmi les dignitaires responsables de cette province, deux d'entre eux accédèrent à la fonction de maître de l'ordre, Armand de Périgord et Guillaume de Beaujeu.
L'expansion des Templiers en Italie est due à deux raisons principales: la viabilité des terres et la possibilité d'utiliser les ports, en particulier ceux de la côte des Pouilles (Manfredonia, Barletta, Trani, Molfetta, Bari, Brindisi), pour l'embarquement (et le retour) des pèlerins et des Croisés vers la Terre Sainte, ainsi que la fourniture et la livraison de vivres aux garnisons des Templiers en Outremer[1].
Cette région était appelée au Moyen Âge Capitanata. Les commanderies et maisons du Temple étaient principalement consacrées à la culture et à la récolte des céréales et des légumineux, expédiés vers la Terre Sainte. Les possessions templières ont été saisies par ordre de Frédéric II de Hohenstaufen, qui en fit dresser un inventaire[3].
* château ⇒ CH, baillie (Commanderie principale) ⇒ B, Commanderie ⇒ C, Hospice ⇒ H, Maison du Temple aux ordres d'un précepteur ⇒ M, = Église (rang inconnu)[N 1]
église San Giovanni del Tempio, incendiée en 1212, église di Sant’Arcangelo à Bersentino (ou Versentino)[14], église di Santa Maria à Lama Ciprandi[15]
Ci-dessous une liste de biens dans la province de Capitanata, pour lesquels l'appartenance aux templiers n'est pas étayée par des preuves historiques[N 5]:
Appelée terre de Bari, ce territoire correspondait à partir du XIIIe siècle à une subdivision administrative du royaume de Sicile appelée « giustizierato » et qui était administrée par un bourreau[N 7].
* château ⇒ CH, baillie (Commanderie principale) ⇒ B, Commanderie ⇒ C, Hospice ⇒ H, Maison du Temple aux ordres d'un précepteur ⇒ M, = Église (rang inconnu)
Ci-dessous une liste de biens dans la province de Bari, pour lesquels l'appartenance aux templiers n'est pas étayée par des preuves historiques[N 11]. Il peut s'agir de légendes locales ou d'assertions non confirmées:
Cette région était désignée au Moyen Âge sous le nom de Terre d'Otrante. Les possessions des Templiers dans cette province du sud des Pouille ont été très limitées, sans doute à cause des possibilités médiocres de développement agricole, et du manque de ressources en eau. Exception faite des ports de Brindisi et, dans une moindre mesure, d'Otranto, plaques tournantes du transport maritime vers l'Orient.
* château ⇒ CH, baillie (Commanderie principale) ⇒ B, Commanderie ⇒ C, Hospice ⇒ H, Maison du Temple aux ordres d'un précepteur ⇒ M, = Église (rang inconnu)
(it) Bianca Capone, Loredana Imperio et Enzo Valentini, Guida all'Italia dei Templari : gli insediamenti templari in Italia, Edizioni Mediterranee, , 327 p. (ISBN978-88-272-1201-1, lire en ligne), p. 239-258
(it) Bianca Capone, Loredana Imperio et Enzo Valentini, Italia Templare : guida agli insediamenti dell'ordine del tempio in Italia, Edizioni Mediterranee, , 244 p. (ISBN978-88-272-2126-6)
(it) Antonio Carabba, I templari a Spinazzola e dintorni : Con notizie storiche documentate sulla città tra XI e XIV secolo, Insieme, , 207 p. (ISBN978-88-7602-092-6, présentation en ligne)
(it) Barbara Frale, « Lo strano caso del processo ai Templari in Italia », dans Antonio Rigon, Francesco Veronese, L'età dei processi : inchieste e condanne tra politica e ideologia nel '300, Istituto storico italiano per il Medio Evo, , 401 p. (ISBN978-8-8891-9059-3, lire en ligne), p. 37-57
(it) Hubert Houben, « Templari e Teutonici nel Mezzogiorno normanno-svevo », dans Il Mezzogiorno normanno-svevo e le crociate : atti delle quattordicesime giornate normanno-sveve, Bari, 17-20 ottobre 2000, vol. 14, Edizioni Dedalo, coll. « Atti del Centro di studi normanno-svevi dell'Università degli studi di Bari », , 417 p. (ISBN978-8-8220-4160-9, lire en ligne), p. 251-288
(it) Francesco Marchionna, « I cavalieri del tempio », dans Free Brindisi : magazine settimanale free - numero 24 - 20 apr., (lire en ligne), p. 8-20
(it) Vito Ricci, I templari nella Puglia medievale, Bari, Edizioni Dal Sud, , 144 p. (ISBN978-88-7553-046-4, présentation en ligne) (Extraits accessibles en ligne ci-dessous)
(it) Vito Ricci, « La presenza dei Templari nelle province Pugliesi - Terra di Bari », dans I Templari nella Puglia Medievale, mondimedievali.net, (lire en ligne)
(it) Vito Ricci, « La presenza dei Templari nelle province Pugliesi - Capitanata », dans I Templari nella Puglia Medievale, mondimedievali.net, 2004- (lire en ligne)
(it) Vito Ricci, « La presenza dei Templari nelle province Pugliesi - Terra d'Otranto », dans I Templari nella Puglia Medievale, mondimedievali.net, 2004. (lire en ligne)
(it) Vito Ricci, « Il declino dell'Ordine. Le Inquisizioni e il processo di Brindisi », dans I Templari nella Puglia Medievale, mondimedievali.net, (lire en ligne)
Kristjan Toomaspoeg, « Le grenier des templiers. Les possessions et l'économie de l'ordre dans la Capitanate et en Sicile », dans Arnaud Baudin (dir.), Ghislain Brunel (dir.), Nicolas Dohrmann (dir.) et al. (préf. Philippe Adnot & Agnès Magnien), L'économie templière en Occident : patrimoines, commerce, finances, Éditions Dominique Guéniot, , 543 p. (ISBN978-2-8782-5520-1, présentation en ligne), p. 93-114
Kristjan Toomaspoeg, « Les ordres militaires dans les villes du Mezzogiorno », dans éd. Damien Carraz, Les ordres militaires dans la ville médiévale(1100-1350), Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise-Pascal, , 314 p. (ISBN978-2-8451-6558-8, présentation en ligne)
Notes et références
Notes
↑La possession d'une église ne renseigne pas sur le rôle d'un établissement ou sur sa présence à proximité immédiate car les Templiers comme les autres ordres religieux pouvaient posséder une église, en percevoir les revenus, mettre à disposition un prêtre tout en ayant leur lieu de résidence à des kilomètres de là.
↑(it) Chiesa (ecclesia) San Leonardo, il se peut qu'il s'agisse de la chapelle réservée aux templiers ou tout simplement du nom de la commanderie. Elle se trouvait dans le même quartier. cf.[3].
↑Située dans les terres de l'ancien évêché de Canne mais pas à l'endroit même. Sur une route qui conduisait de Canne à San Cassiano (devenue depuis San Ferdinando di Puglia). On situe l'église Santa Maria de Salinis, proche de l'hospice Santa Maria di Mare, non loin des Salines à savoir l'actuelle ville de Margherita di Savoia.
↑Absence de chartes mentionnant l'établissement comme tel. Pas de trace d'acte de donation, d'acte de vente ou de document attestant d'un précepteur templier. Il peut s'agir de légendes locales ou d'assertions non confirmées
↑possession incertaine, car l'interprétation des deux chartes mentionnant un précepteur dans cette ville pourrait en fait indiquer un frère templier qui travaillait auprès de l'évêque de Troia[18]
↑Située dans les terres de l'ancien évêché de Canne mais pas à l'endroit même. Sur une route qui conduisait de Canne à San Cassiano (devenue depuis San Ferdinando di Puglia). On situe l'église Santa Maria de Salinis, proche de l'hospice Santa Maria di Mare, non loin des Salines à savoir l'actuelle ville de Margherita di Savoia.
↑Hypothèse proposée par Fulvio Bramato dans un ouvrage de 1991, (it) Storia dell'ordine dei templari in Italia, non retenue par Bianca Capone, cf. Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 240-241 et infirmée dans l'ouvrage le plus récent, cf. Ricci 2009.
↑Premières donations de terres dans ce secteur mais la première maison près de l'église Saint-Nicolas n'est mentionnée qu'en 1204.
↑Absence de chartes mentionnant l'établissement comme tel. Pas de trace d'acte de donation, d'acte de vente ou de document attestant d'un précepteur templier.
↑Compte tenu de sa proximité avec Andria et Ruvo di Puglia, sachant que les hospitaliers ne semblent pas présents avant la dévolution des biens de l'ordre du Temple dans ce secteur.
↑Anciennement église Santa Maria del Tempio. Emplacement vraisemblable de la commanderie au temps des templiers. Les hospitaliers à qui ces biens furent dévolus établirent leur commanderie dans l'ancien château de la ville.
↑Mentionnée par l'historien local Michele Montanari dans un ouvrage intitulé Storia di Galatina, p. 212